Pas de bousculades à la Bonbonnière, qui a ouvert ses portes dès 17h00. Invités, public et journalistes étaient venus à ce rendez-vous théâtral itinérant organisé conjointement par l'Organisation du Théâtre arabe et le ministère des Affaires culturelles tunisien. Malgré les tensions sociales de la rue, un dispositif sécuritaire renforcé a été mis en place à l'avenue Bourguiba, notamment aux alentours du Théâtre Municipal de Tunis, qui accueillait mercredi dernier l'ouverture de la 10e édition du Festival du théâtre arabe qui se poursuit jusqu'au 16 janvier avec la participation de 9 pays : Tunisie, Maroc, Algérie, Egypte, Jordanie, Syrie, Irak, Emirats Arabes Unis, Arabie Saoudite. 27 pièces seront présentées, dont 11 en compétition pour le prix Cheikh Soltane Ben Mohamed Kacemi pour «la meilleure œuvre théâtrale arabe». Pas de bousculades à la Bonbonnière, qui a ouvert ses portes dès 17h00. Invités, public et journalistes étaient venus à ce rendez-vous théâtral itinérant organisé conjointement par l'Organisation du Théâtre arabe et le ministère des Affaires culturelles tunisien. Sur scène, Wahida Dridi, actrice devenue populaire depuis son rôle de Moufida dans le feuilleton populaire « Wled Moufida » de Sami Fehri, a présenté sans fausse note la cérémonie en costume traditionnel tunisien. Après un intermède musical proposé par le chanteur Zied Gharsa au piano accompagné d'un percussionniste, la projection d'une vidéo retraçant l'histoire de ce festival et les allocutions de Mohamed Zine Abidine, ministre des Affaires culturelles, ainsi que d'Ismail Abdallah, secrétaire général de l'Organisation du Théâtre arabe, des hommages ont été rendus à plusieurs acteurs de la scène théâtrale tunisienne : Dalila Meftahi, Saida Hammi, Sabah Bouzouita (absente), Fatha Mehdoui, Faouzia Thabet, Bahri Rahali, Anouar Chaâfi, Slah M'saddek, Mohamed Nouir et Noureddine Ouerghi. Ces derniers ont reçu chacun un trophée et un bouquet de fleurs en reconnaissance de leurs contributions à la promotion du 4e art dans le monde arabe. Un autre hommage a été consacré à l'homme de théâtre syrien Farhat Boulbol qui a donné une lecture d'une déclaration à l'occasion de la Journée du théâtre arabe concernant le présent et l'avenir du 4e art arabe qui dépend essentiellement des mutations que vivent actuellement les sociétés arabes. Puis, il y a eu la présentation du jury de la 10e édition composé de Rafik Ali Ahmed du Liban (président), Khaled Rwiaî du Bahreïn, Othman Jameleddine du Soudan, Mohamed Moubarek du Koweït et Mohamed Bakri de Palestine. Enfin, place a été faite à la présentation de la pièce d'ouverture «Peurs» de Fadhel Jaïbi et Jalila Baccar, qui a donné le coup d'envoi du festival qui sera clôturé par la pièce de Taoufik Jebali «30 ans déj». Les sièges se sont vidés au cours de la représentation. Bon nombre de spectateurs sont restés jusqu'à la fin de la pièce, dont certains n'ont pas cessé de manipuler leur smartphone, gênant de la sorte ceux qui voulaient se concentrer sur le spectacle. «Peurs» n'est pas à sa première représentation. Toutefois, c'est la première fois qu'elle est donnée au Théâtre Municipal. Sans revenir sur son contenu, ni son propos, «Peurs» se déroule dans un décor moderne avec une belle perspective et une profondeur de champ intéressante. La lumière bleue rend l'ambiance lugubre, beaucoup d'obscurité rend compte du désarroi des personnages qui s'entre-déchirent dans un lieu perdu, une sorte de labyrinthe dont ils ne sortiront pas indemnes. Le rythme monotone et les dialogues inaudibles ont créé l'ennui chez certains spectateurs. Cela étant dit, la représentation a été fortement ovationnée par les présents qui ont considéré que la pièce dispose d'un souffle épique malgré son caractère étouffant.