La préparation de notre équipe nationale se doit d'être effectuée d'une manière qui fait honneur à tous les Tunisiens. Idem pour la participation qui doit se dérouler sous le signe de la bravoure et de l'exemplarité, abstraction faite des résultats des matches. Le président du Panama, Juan Carlos Varela, a decrété la date du 11 octobre de chaque année à venir jour férié de fête nationale, et ce, suite à la qualification de l'équipe nationale du Panama le 11 octobre 2017, pour la première fois de son histoire, à la phase finale de la Coupe du monde. C'est une décision qui a une portée patriotique d'une grande envergure. Le message de ce président est clair : le football possède d'énormes potentialités publicitaires pour la nation qu'il y a lieu d'exploiter à bon escient afin de lustrer au mieux l'image de tout le pays. En plus de cela, ce président a déjà mis la pression la plus pesante sur ses internationaux et sur les responsables du sport et spécialement du football panaméen dans le but de les responsabiliser au plus haut degré quant à leur mission consistant à honorer le drapeau du Panama lors de l'événement le plus médiatisé du monde tous les quatre ans. Ce message motive, booste et somme toute la sélection panaméenne à se surpasser sans ménagement en Russie. Tout le monde sait et encore plus les Panaméens eux-mêmes que le petit poucet qu'est leur équipe nationale ne va pas remporter la Coupe du monde. Mais ce qu'on gardera dans les esprits, une fois le rideau tombé sur la grande manifestation mondialiste, c'est l'honneur, la bravoure et les valeurs véhiculés par le biais du sport-roi. Les résultats et les scores ne consacreront finalement que le vainqueur final. Cela importe peu. C'est pour cette raison que nous lançons un appel pressant à tous les responsables de la FTF et au coach national Nabil Maâloul de rompre avec l'improvisation et avec le travail sans programmation réfléchie et concertée. Sinon comment pourrons-nous digérer sans peine l'actuel stage effectué par notre équipe nationale au Qatar? En effet, rien ne peut justifier le choix de ce lieu de stage même si on est encore à plusieurs mois du grand événement. C'est que la préparation doit prendre en considération la valeur et les spécificités des adversaires à affronter à Moscou. On aura affaire à deux gros calibres européens : l'Angleterre et la Belgique sans sous-estimer le Panama. Alors quel est l'intérêt de croiser le fer avec un club qatari devant lequel on se permet de souiller le prestige de l'équipe nationale avec la défaite qu'on lui a concédée (0-1). De plus, avec quelle logique on autorise la «star» de l'équipe nationale à jouer contre la Tunisie contribuant à sa défaite en marquant l'unique but de la rencontre. Tout le monde sait que les matches amicaux servent à peaufiner les schémas tactiques de l'équipe. Lesquels schémas sont, la plupart du temps, axés sur le joueur-clé de l'équipe. Chez nous, la pièce maîtresse est Youssef M'sakni. Alors à quoi sert un match d'application sans ce joueur ? La seule explication à ce choix bizarroïde, c'est l'improvisation et peut-être la complaisance ou la fausse courtoisie. Cet acte, à ne plus refaire à l'avenir, a fait mal aux Tunisiens même si le cadre était purement «amical». On ne badine pas avec le prestige de l'équipe nationale messieurs. Le paradoxe de la décision historique du président du Panama et de la négligence de nos responsables à la FTF est d'une éloquence qui fait froid dans le dos.