Le marathon international de la Ville de Tunis, qu'organise demain la Comar dans sa 25e édition, aura confirmé tout le bien que l'on a toujours pensé d'une compétition qui a eu le mérite de durer, d'évoluer et surtout de s'imposer, en dépit des difficultés exogènes, au paysage sportif tunisien, et même international Cette compétition a déjà un mérite certain au seul niveau national : il offre sur un plateau l'organisation du titre national de cette spécialité qui, malheureusement se meurt. N'est pas marathonien qui veut, et la Tunisie qui avait possédé, à une certaine époque, de très bons coureurs dans cette difficile épreuve, essaie de nos jours de retrouver ses marques pour se repositionner. Ce n'est pas facile et il faudrait beaucoup de travail et de constance pour combler le vide. Le nombre de coureurs tunisiens qui prendront part au départ, leur valeur et leur marge de progression seront des éléments révélateurs des suites à donner au lendemain de cette 25e édition. Bien entendu, la forte participation étrangère et surtout maghrébine dont la présence se bonifie d'une session à l'autre nous permettra de juger et de tirer bien des conclusions. Il n'en demeure pas moins que nous avons besoin de ce genre de manifestations pour drainer aussi bien les compétiteurs que le public dont la présence ne s'est jamais démentie tout au long des parcours des épreuves du jour. La course pour tous, dont la distance a été ramenée à cinq kilomètres, enregistrera sans aucun doute un record de participation. Et si les scolaires que l'on a annoncés seront là, il y aura de l'animation. Reste bien sûr le marathon lui-même qui retiendra l'attention pour peu que le temps soit clément et que le vent ne fasse pas des siennes. En effet, après une très courte traversée de l'Avenue Bourguiba, les compétiteurs se lanceront vers l'extérieur de la ville. Ils n'auront rien vu de notre belle capitale et seront en confrontation avec les difficultés qui, le plus souvent, rebutent et freinent les candidatures des meilleurs coureurs étrangers qui recherchent la performance et qui craignent d'être trahis par les mauvaises conditions. Cette année, la 25e édition sera placée sous le signe de la préservation de l'environnement. On «courra donc dans une ville propre» et cette initiative qui arrive à point nommé pour sensibiliser aussi bien les compétiteurs que ceux qui viendront les encourager s'intégre parfaitement avec les efforts consentis pour préserver la nature et offrir une meilleure qualité de la vie. Les départs seront donnés à 8h30.