Majdouline Cherni, ministre de la Jeunesse et des Sports, a affirmé que le ministère traite les dossiers de la corruption et du terrorisme avec sévérité et sérieux, et ce, grâce à la mise en place d'un système de contrôle et de sanctions qui a permis au département de tutelle de prendre d'importantes décisions dans le cadre des grandes réformes du secteur de la jeunesse et des sports. La ministre a précisé, lors d'une séance d'écoute tenue à l'Assemblée des représentants du peuple concernant la lutte contre le terrorisme et la corruption dans les secteurs de la jeunesse et des sports, que le ministère s'emploie à combattre ces fléaux dans le cadre de la stratégie globale mise en place avec la participation de toutes les parties concernées, affirmant que l'accent est particulièrement mis sur les zones rurales et les régions frontalières. Nous nous employons à travers la mise en place de nombreux programmes et initiatives en faveur de la jeunesse, à intéresser les jeunes à d'autres préoccupations et à les éloigner de la violence et du terrorisme. En réponse à une question du député Imed Aouled Jebril, qui a affirmé que malgré les efforts du ministère de la Jeunesse et des Sports, des cas ont été toutefois découverts dont deux sportifs soupçonnés d'appartenance à l'organisation terroriste Daesh et l'arrestation de 5 professeurs d'éducation physique, accusés d'implication dans des affaires de terrorisme, la ministre a affirmé que le département surveille de près, en collaboration avec le ministère de l'Intérieur, les salles de sports, notamment celles de combats, et contrôle toute association de sports de combats soupçonnée de financement étranger. Concernant la lutte contre la corruption, elle a rappelé que son département a œuvré à mettre en place des commissions pour le suivi des projets en suspens, affirmant que sur les 550 projets programmés depuis 2009, 220 ont vu le jour au profit de la jeunesse. La lutte contre la corruption passe, selon la ministre, par plusieurs mécanismes, dont le projet de loi des instances sportives qui a atteint un stade bien avancé, ainsi qu'une série de mesures visant à activer les mécanismes de surveillance et de suivi des structures sportives et à imposer une stricte surveillance, des audits et le suivi de la direction de l'inspection, outre l'enregistrement impératif des contrats des joueurs dans les recettes des finances et l'appel aux présidents des fédérations et des associations à déclarer la liste de leurs biens. «Ces mesures ont abouti à la transmission à la justice de 18 dossiers et 9 autres aux services de contrôle financier», a indiqué Mme Cherni. Répondant à une question du député Noureddine Achour sur des soupçons de corruption au sein de l'Olympique de Béja, la ministre a précisé que le ministère ne peut pas jouer le rôle de la justice et s'en tient aux statuts de la Fédération tunisienne de football conformément à la réglementation internationale. «Nous attendons encore le rapport d'audit interne de l'actuel président du club et cela peut prendre quelques mois. Nous avons, en revanche, demandé en coordination avec les différentes parties concernées à la tenue d'une assemblée générale pour assurer la stabilité du club», a ajouté la ministre.