Sans fraîcheur physique et sans stratégie, l'EST a été incapable de gagner Les «Sang et Or» ont dû se contenter d'un match nul contre la lanterne rouge, l'USBG. Si le match a tenu ses promesses, la formation espérantiste a perdu de sa superbe, montrant quelques limites à Ben Guerdane. Des limites qui pourraient se révéler rédhibitoires pour la Ligue des champions. Encore une fois, les latéraux espérantistes Derbali et Chammam ont montré autant d'appétence offensive, avec succès puisque Chaâlali et Badri ont contribué à l'action qui a amené le deuxième but, que de fébrilité défensive puisqu'ils ont leur part de responsabilité dans l'égalisation de leurs adversaires. Sur le plan offensif, l'EST dispose de l'une des plus fortes attaques de la Ligue 1. Cette qualité offensive est d'autant plus remarquable que l'EST possède dans ses rangs le plus malchanceux des buteurs, Jouini. Certes, il a marqué, mais il est passé à deux reprises à côté du but de la victoire aux 90' et 92'. Sans Khenissi et Ben Youssef, l'attaque a été statique et l'adversaire a fait circuler le ballon, latéralement ou en retrait sur des contres ou des balles arrêtées. Il est à souligner que la fraîcheur physique des locaux a prévalu face à des joueurs espérantistes émoussés après le stage de Doha. Ils étaient fatigués, à l'image de Sassi, Chaâlali, Badri et Coulibaly, ce dernier a été complètement hors sujet, Kbaïer aurait dû le remplacer. Il a joué tout le match à la hauteur de ses adversaires. Il a fallu que Talbi et Dhaouadi relancent la balle vers Ben Seghaïer. Face au bloc solide de l'USBG, il fallait opter pour l'exploit individuel. Rien n'y fit, puisque le milieu de terrain espérantiste a eu du mal à rester régulier jusqu'à la fin de la rencontre, à l'image de son quatuor Sassi-Coulibaly-Chaâlali-Ben Sghaïer (expulsé par l'arbitre pour protestations). Ils étaient incapables d'orienter le jeu et d'alimenter Jouini, seul en attaque face à l'armada défensive de l'USBG. Certes, l'EST a marqué deux buts (13' et 25') par Talbi et Jouini, mais en usant de ses armes fatales sur balles arrêtées. Profitant de ces défaillances espérantistes, les Sudistes s'en sont donnés à cœur joie pour menacer sérieusement l'arrière-garde «sang et or», incapable de bloquer les manœuvres offensives menées par le trio Yahia-Zoghlami-Jaziri, auteur des deux buts face au revenant Moez Ben Chérifia. Perdre les nerfs, une mauvaise habitude de l'EST Après Badri et Ben Sghaïer face à l'ESS, c'est devenu inquiétant à l'EST, puisque encore une fois, Ben Sghaïer se fait expulser par l'arbitre pour protestations. L'EST a cette fâcheuse tendance à perdre les nerfs dès qu'elle est bousculée. L'EST a joué sans identité face à un ensemble de Ben Guerdane assez limité mais qui a su profiter des défaillances tactiques et physiques des «Sang et Or» qui ont cru très tôt à la victoire après avoir mené par (2-0). Ils ont oublié que le match dure 90'. Kbaïer a raté sa première sortie avec l'EST. Il doit rectifier le tir sans complaisance et sans laisser-aller. Le mérite revient à Samir Sellimi qui a joué avec intelligence et a su comment déjouer le système adverse.