13-Août : ne pas s'habituer à l'inacceptable    Olfa Marouani réagit à l'affaire du piratage universitaire et dénonce un double échec : éducatif et sécuritaire    Eruption du volcan Merapi en Indonésie : un panache de cendres de 1600 mètres signalé    L'Union des travailleurs de Tunisie dénonce des propos « diffamatoires » contre Kaïs Saïed    Reprise normale de la circulation des métros à Tunis après une panne technique    Expo Osaka 2025 : la Tunisie célèbre sa culture et la femme tunisienne avec le spectacle « Asayel »    Inscriptions scolaires 2025-2026 : payez à distance facilement avec le Wallet e-Dinar    Najwa Karam, Soleil de la chanson arabe signe un retour triomphal au Festival Carthage 2025    La Galaxy Watch contribue à améliorer le bien-être grâce à son capteur innovant : explications    Yasser Jradi : un an après sa disparition, Tunis et Gabès lui rendent hommage    Kairouan : suspicion d'enlèvement d'une adolescente de quatorze ans    Saisie de 36 kg de cannabis    Tunisie : quand le prix ne suffit plus à attirer les voyageurs...    Un séisme de magnitude 5,3 secoue le nord des Philippines    Illuminez Chaque Moment : OPPO Dévoile le Tout Nouveau Reno14 F 5G avec Photographie Flash IA et Design Sirène Irisé    De cœur à cœur, Rafik Gharbi ressuscite Aznavour dans le spectacle "Hier encore" à Boukornine    Kamel Lazaar - Fadhel Jaziri, par son exigence et sa créativité, a hissé la Tunisie au rang des grandes scènes internationales    Départ imminent de la Flottille Soumoud en direction de Gaza    Attention : mer dangereuse et risques d'orages en Tunisie aujourd'hui    Lotfi Riahi : "Jusqu'à 700 dinars pour équiper un élève en primaire"    Rentrée 2025 : vers une école plus juste pour tous les enfants de Tunisie    L'Algérie rejette une nouvelle mesure française visant ses diplomates    Déficit commercial en hausse de 24% en un an, selon l'INS    Tunisie – Orientation post-bac : 8 mandats de dépôt dans une affaire de piratage choquante    Nouveau Code du travail : précisions de Hafedh Laamouri sur les droits à l'indemnité    DECES : Youssef El FALLAH    Le Festival de Hammamet fait ses adieux à Fadhel Jaziri, sur les notes de paix du groupe malien Ngoni Ba    Rania Toukebri : « Les missions lunaires font partie de ma vie »    e-Santé, robotique, recherche : un nouvel élan tuniso-coréen dans le secteur médical...    Renforcement de la coopération tuniso-angolaise : entretien téléphonique entre les chefs de la diplomatie    Le Tunisien Wadhah Zaidi rejoint le club saoudien Al-Hajer    FIC2025 – "Ballets folkloriques du monde" : un voyage scénique au cœur des traditions musicales de dix pays    Etats-UnisChine : 90 jours de répit supplémentaires sur les droits de douane    Le champion du monde tunisien Ahmed Jaouadi rejoint l'Université de Floride pour préparer les JO 2028 à Los Angeles    QNB Tunisia s'engage pour la protection des océans à travers la campagne internationale du Groupe QNB "Le Pacte Bleu"    Assassinat d'Anas Al-Sharif et les journalistes d'Al Jazeera à Gaza : la SNJT dénonce un crime contre la presse    Affaire Ahmed Souab : des experts onusiens expriment des préoccupations    La BNA aux côtés de la diaspora pour faire du Sud un moteur de développement    Fethi Sahlaoui met en avant le potentiel de l'industrie automobile tunisienne    L'ASG grignote un point face à l'EST : Un point qui vaut de l'or    Décès de Fadhel Jaziri    Ligue 1 – 1ère journée : La JSO et l'ESZ, c'est du solide !    Séisme de magnitude 6,1 en Turquie : plusieurs bâtiments effondrés à Sindirgi    Moez Echargui, champion à Porto, lance un appel : je n'ai pas de sponsor !    Décès de Me Yadh Ammar, une illustre figure du barreau, de l'université et de la société civile    Ahmed Jaouadi : Un accueil présidentiel qui propulse vers l'excellence    Tunisie Telecom rend hommage au champion du monde Ahmed Jaouadi    Faux Infos et Manipulations : Le Ministère de l'Intérieur Riposte Fortement !    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Rumeurs et démentis...
Ici-Bas
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 02 - 2018


Par Abdelhamid GMATI
Qu'elle soit considérée comme paradis fiscal, comme «blanchisseuse d'argent» ou comme une «exception», la Tunisie focalise l'attention à l'international. Si au niveau des Etats, ce sont les intérêts qui priment et cette attention est souvent bienveillante, et se traduit par des visites de hauts responsables et des accords de coopération, il se trouve d'autres groupes qui réagissent négativement. On le constate avec une certaine presse qui s'empresse de traiter en drame n'importe quel événement qui se passe normalement dans un pays en transition. Cela se traduit par des articles acerbes mais aussi par de la désinformation et des rumeurs. Et cette pratique est partagée par d'autres sources.
Samedi dernier, le journal français « Le Monde » soulignait que la diplomatie tunisienne a déployé des «efforts »pour empêcher que la Tunisie figure sur la liste des pays exposés aux risques de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme. Et il affirmait que parmi «les arguments déployés (par la Tunisie pour ne pas l'inclure sur cette liste noire) — nécessité d'épargner une « démocratie naissante », petits cadeaux (dattes et huile d'olive) envoyés à des élus — n'ont pas suffi à renverser la vapeur». Le ministère des Affaires étrangères réagissait, vendredi dernier, pour démentir cette affirmation. Il s'est dit «étonné» de «voir le journal Le Monde tenter de déprécier les efforts soutenus déployés par la Tunisie et pis encore de remettre en cause l'intégrité des eurodéputés qui ont voté, le 7 février 2018, en faveur de la motion rejetant l'inclusion de la Tunisie dans la liste des pays tiers à haut risque de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme. Ces allégations sont dépourvues de tout fondement».
Autres démentis tunisiens : celui du ministre de l'Intérieur, Lotfi Braham, qui, samedi dernier, affirmait qu'il n'y avait pas « la moindre activité ou une quelconque présence sous n'importe quelle forme de la société de sécurité privée américaine « Black Water » qui avait défrayé la chronique lors de l'invasion de l'Irak, avec ses exactions et ses dépassements. Et celui du ministère de l'intérieur qui a rendu public un communiqué, mercredi 31 janvier dernier, à la suite des informations parues dans le journal britannique «The Guardian», selon lesquelles 50 Tunisiens suspectés d'appartenir à Daech seraient entrés sur le territoire italien, et s'apprêteraient à se rendre vers d'autres pays européens. Le ministère assure que ces informations sont infondées selon les données existantes et les investigations menées par les différentes unités sécuritaires.
La Tunisie aurait été rayée de la liste des pays musulmans. Cette rumeur a déclenché une polémique sur les réseaux sociaux la semaine dernière. Renseignements pris, cette «intox» provient d'un membre d'Al-Azher, qui a «fustigé» la politique tunisienne, estimant qu'elle « porte atteinte à la dignité de la femme en s'attaquant aux constantes de l'Islam ». La polémique a amené Al-Azhar à réagir, dimanche dernier, d'exprimer sa stupeur devant la propagation de cette rumeur fallacieuse, et à la démentir, tentant d'apaiser les tensions à leur paroxysme. « Aucun commentaire ni déclaration concernant la Tunisie n'a été publié de notre part. Une telle liste n'existe même pas».
Comment expliquer ces campagnes diffamatoires, cette désinformation, ces rumeurs (et elles sont nombreuses) qui ciblent la Tunisie, ses modes de vie, ses choix, sa transition vers la démocratie ? L'ambassadeur de France Olivier Poivre d'Arvor avance une réponse : «La Tunisie construit une démocratie au côté d'un islam modéré. Tout ça jalouse et complexe parfois !». Et il semble que son explication est partagée. Comme la députée à l'ARP Bochra Belhaj Hamida : «Je suis convaincue que l'expérience tunisienne dérange à l'extérieur et à l'intérieur».
Difficile d'arrêter ce flux malveillant. Il y a bien des démentis ; mais suffisent-ils à dissiper le doute ? A moins de se mobiliser sérieusement pour dénicher les auteurs et les poursuivre. Comme cela a été fait lors de l'intox, en novembre dernier, faisant état du décès du président Caïd Essebsi. Les deux individus qui avaient utilisé le logo de France 24 pour diffuser leur message ont été identifiés et le tribunal de première instance de Jendouba les a condamnés, le 3 janvier dernier, à 6 mois de prison ferme et à une amende de 5.000 dinars pour chacun.
Cela sera-t-il dissuasif ? Il faut toutefois être vigilant et ne pas croire tout ce qui se diffuse.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.