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Rumeurs et démentis...
Ici-Bas
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 02 - 2018


Par Abdelhamid GMATI
Qu'elle soit considérée comme paradis fiscal, comme «blanchisseuse d'argent» ou comme une «exception», la Tunisie focalise l'attention à l'international. Si au niveau des Etats, ce sont les intérêts qui priment et cette attention est souvent bienveillante, et se traduit par des visites de hauts responsables et des accords de coopération, il se trouve d'autres groupes qui réagissent négativement. On le constate avec une certaine presse qui s'empresse de traiter en drame n'importe quel événement qui se passe normalement dans un pays en transition. Cela se traduit par des articles acerbes mais aussi par de la désinformation et des rumeurs. Et cette pratique est partagée par d'autres sources.
Samedi dernier, le journal français « Le Monde » soulignait que la diplomatie tunisienne a déployé des «efforts »pour empêcher que la Tunisie figure sur la liste des pays exposés aux risques de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme. Et il affirmait que parmi «les arguments déployés (par la Tunisie pour ne pas l'inclure sur cette liste noire) — nécessité d'épargner une « démocratie naissante », petits cadeaux (dattes et huile d'olive) envoyés à des élus — n'ont pas suffi à renverser la vapeur». Le ministère des Affaires étrangères réagissait, vendredi dernier, pour démentir cette affirmation. Il s'est dit «étonné» de «voir le journal Le Monde tenter de déprécier les efforts soutenus déployés par la Tunisie et pis encore de remettre en cause l'intégrité des eurodéputés qui ont voté, le 7 février 2018, en faveur de la motion rejetant l'inclusion de la Tunisie dans la liste des pays tiers à haut risque de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme. Ces allégations sont dépourvues de tout fondement».
Autres démentis tunisiens : celui du ministre de l'Intérieur, Lotfi Braham, qui, samedi dernier, affirmait qu'il n'y avait pas « la moindre activité ou une quelconque présence sous n'importe quelle forme de la société de sécurité privée américaine « Black Water » qui avait défrayé la chronique lors de l'invasion de l'Irak, avec ses exactions et ses dépassements. Et celui du ministère de l'intérieur qui a rendu public un communiqué, mercredi 31 janvier dernier, à la suite des informations parues dans le journal britannique «The Guardian», selon lesquelles 50 Tunisiens suspectés d'appartenir à Daech seraient entrés sur le territoire italien, et s'apprêteraient à se rendre vers d'autres pays européens. Le ministère assure que ces informations sont infondées selon les données existantes et les investigations menées par les différentes unités sécuritaires.
La Tunisie aurait été rayée de la liste des pays musulmans. Cette rumeur a déclenché une polémique sur les réseaux sociaux la semaine dernière. Renseignements pris, cette «intox» provient d'un membre d'Al-Azher, qui a «fustigé» la politique tunisienne, estimant qu'elle « porte atteinte à la dignité de la femme en s'attaquant aux constantes de l'Islam ». La polémique a amené Al-Azhar à réagir, dimanche dernier, d'exprimer sa stupeur devant la propagation de cette rumeur fallacieuse, et à la démentir, tentant d'apaiser les tensions à leur paroxysme. « Aucun commentaire ni déclaration concernant la Tunisie n'a été publié de notre part. Une telle liste n'existe même pas».
Comment expliquer ces campagnes diffamatoires, cette désinformation, ces rumeurs (et elles sont nombreuses) qui ciblent la Tunisie, ses modes de vie, ses choix, sa transition vers la démocratie ? L'ambassadeur de France Olivier Poivre d'Arvor avance une réponse : «La Tunisie construit une démocratie au côté d'un islam modéré. Tout ça jalouse et complexe parfois !». Et il semble que son explication est partagée. Comme la députée à l'ARP Bochra Belhaj Hamida : «Je suis convaincue que l'expérience tunisienne dérange à l'extérieur et à l'intérieur».
Difficile d'arrêter ce flux malveillant. Il y a bien des démentis ; mais suffisent-ils à dissiper le doute ? A moins de se mobiliser sérieusement pour dénicher les auteurs et les poursuivre. Comme cela a été fait lors de l'intox, en novembre dernier, faisant état du décès du président Caïd Essebsi. Les deux individus qui avaient utilisé le logo de France 24 pour diffuser leur message ont été identifiés et le tribunal de première instance de Jendouba les a condamnés, le 3 janvier dernier, à 6 mois de prison ferme et à une amende de 5.000 dinars pour chacun.
Cela sera-t-il dissuasif ? Il faut toutefois être vigilant et ne pas croire tout ce qui se diffuse.


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