L'Association des réalisateurs de films tunisiens organise la première cérémonie du Festival du cinéma tunisien (FCT). Le festival aura lieu du 30 avril au 5 mai et récompensera les professionnels du 7e art tunisien. Mokhtar Ladjimi, président de l'Arft et auteur de cette initiative, nous en dit un peu plus. Cette année, on ne parle plus de rencontres des réalisateurs, mais du festival du cinéma tunisien... En effet, il s'agit d'un festival dont l'objectif est de promouvoir et d'encourager l'actualité de la création cinématographique nationale et de la valoriser. L'Association des réalisateurs de films tunisiens entend également associer à cet événement tous les autres corps de métier du cinéma. Nous avons donc environ 26 longs métrages produits en 2017 qui vont concourir. Ce festival se fait avec le concours du ministère des Affaires culturelles, du Cnci et des associations cinématographiques. Le scrutin sera organisé suivant les directives de l'Arft et du Cnci et le résultat final sera diffusé en direct lors d'une cérémonie spéciale qui portera l'appellation provisoire de «La nuit du cinéma tunisien». Combien de prix sont-ils prévus pour cet événement ? Il y a environ une vingtaine de prix. Parce que nous avons prévu de récompenser les techniciens du cinéma, les acteurs et les «espoirs», ainsi que les meilleurs costumes et décors. Il est prévu que ces prix soient dotés d'une récompense financière. Mais ces prix accordés à ces différentes composantes de notre métier auront le mérite de mettre en valeur des gens qui font le film et qui restent dans l'ombre. On parle aussi de films de la diaspora tunisienne... Nous avons beaucoup de cinéastes tunisiens qui vivent à l'étranger et qui ne sont pas connus. C'est une section qui sera dotée d'un prix de la diaspora tunisienne. En tout cas, si on ne le fait pas cette année, on le fera l'année prochaine... Les rencontres des réalisateurs n'ont pas souvent eu la visibilité nécessaire, ce festival ne risque-t-il pas de rester lui aussi dans l'ombre ? Non, ce n'est pas du tout notre intention, parce que nous avons prévu de communiquer autrement sur ce festival avec une cérémonie d'ouverture et de clôture et des remises de trophées médiatisées. Je rappelle que les cérémonies d'ouverture et de clôture auront lieu à la nouvelle cité de la culture. Pour sa première édition, une personnalité du cinéma est choisie pour présider la cérémonie. Il s'agit d'une cinéaste ou d'un artiste de renommée internationale. La soirée sera animée par des personnalités célèbres avec plusieurs invités de marque et qui sera diffusée en direct sur la chaîne nationale et les télés privées. Durant la période du festival, plusieurs animations auront lieu dans la ville. On envisage, par exemple, de faire venir des voitures d'époque qui ont été utilisées dans des films tunisiens. On prévoit également des ciné-bus comme au temps du cinéma ambulant. Mais tout cela dans la limite de nos moyens, bien entendu. Les sponsors sont-ils en train de suivre ? Nous faisons des efforts pour avoir des sponsors, on cherche à associer les grandes entreprises qui croient en la visibilité de notre cinéma, comme la téléphonie mobile, les banques et les assurances, mais nous travaillons aussi sur le long terme. En fait, cette cérémonie des «Tunisia films awards» prendra de l'allure et s'installera dans le paysage médiatique d'année en année. Ici, le sponsoring a un grand rôle à jouer.