De prime abord, on peut être impressionné, lorsqu'on apprend que l'interprète de telle chanson ou l'auteur de tel livre a moins de balais que l'on se l'imaginait. L'œuvre viendra ensuite. C'est le cas de Malek Bel Hadj qui est devenue romancière à treize ans. Cette collégienne a déjà vu paraître un de ses livres, elle est passée à deux stations de radio pour son aptitude à donner de la voix et s'est même vu remettre un prix pour ses écrits. Le secret de Rose est un roman du genre fantastique-romantique et la jeune auteure avoue qu'elle s'identifie au personnage de Rose, à qui elle rêverait de ressembler, sur certains points. A la base, ce livre n'était pas censé être lu par qui que ce soit, à part son professeur, dans le cadre d'un défi avec sa meilleure amie. On pourrait donc dire que ce sont là ses envies à elle, inspirées de ses lectures — Stéphanie Meyer, Musso, Levy...— exprimées dans la langue française qu'elle favorise depuis son jeune âge. Cela étant, ce livre présente un univers ravissant pour une adolescente et plutôt familier, puisqu'on commence à s'y habituer. C'est un univers en vogue depuis quelques années. Quoi qu'il en soit, même si on est, ici, face à une collégienne tunisienne (collège pilote des Berges du Lac), la parution de son livre à cet âge ne doit pas faire office de garantie ni de preuve qu'elle a, là, une littérature riche à faire lire. D'ailleurs, on aurait peut-être dû la relire pour la concordance des temps, les répétitions, l'effet du récit... Mais à l'entendre parler, on voit qu'elle est consciente que ce n'était pas une œuvre aboutie et qu'elle n'est pas très satisfaite de ce qu'elle a fait, et qu'ainsi, pour le tome II du "Secret de Rose", elle sera plus appliquée, surtout que cette fois, ce sera un travail destiné à être édité. Des propos qui prouvent, au besoin, que cette enfant n'est pas tombée dans la béatitude ni dans l'autosatisfaction. En tout cas, c'est là une garantie de sa volonté d'évoluer, de s'améliorer. A Malek tous nos encouragements et vœux de succès.