affirme l'ex-entraîneur du CSHL et du CA qui estime qu'il faut tout revoir pour avoir un bon championnat professionnel. «Les maux qui frappent le professionnalisme actuel en Tunisie sont nombreux. Les premières victimes sont les clubs et les joueurs. L'implication de Raouf Najjar dans la création de ce professionnalisme est pointée du doigt. La faute à une mauvaise image qui n'a rien d'usurpée, puisque toutes les saisons ont été marquées par des dérapages intempestifs qui ont porté préjudice à notre football qui n'a cessé d'être relégué dans les profondeurs. Le fait de voir les sempiternels retards dans le versement des subventions promises aux clubs par l'Etat. C'est un peu l'utopique professionnalisme en Tunisie. A mon avis, il faut que les clubs soient indépendants de leur situation financière parce qu'il est insensé de voir les clubs de la Ligue 2 accéder à la Ligue 1 sans ressources ni stratégie. En Belgique, si un club n'a pas les moyens pour subvenir à ses besoins à la Ligue 1, il n'a pas le droit d'y accéder. Il sera remplacé par un club qui a son propre budget. Mal ficelé, le professionnalisme en Tunisie a dégringolé le football et a mis tous les clubs en crise financière, vu qu'ils n'ont pas des ressources propres. Sans budget adéquat, j'ai remarqué que plusieurs clubs achètent des joueurs. Ces derniers seront obligés dans quelques mois d'aller à la FTF et la Fifa pour percevoir leurs dus. Notre championnat doit comporter 14 clubs avec leur budget, et ce, pour avoir leur autonomie. Je crois aussi qu'il faut avoir des dirigeants et responsables sportifs expérimentés pour comprendre les problèmes des clubs. La transition entre le monde amateur et le monde professionnel s'est faite sans réflexion et ni expérimentation préalable. On a mis la charrue avant les bœufs. Enfin, je suis pour les joueurs étrangers qui ont le niveau».