Gagner 2-0 ou plus pour passer, l'équipe de Marchand est soumise à un test de vérité. Tout à l'heure, le stade de Radès sera plein, chaud par la présence d'au moins 25 à 30.000 Clubistes venus pour défendre la cause de leur équipe dans un match retour qui ne s'annonce pas facile du tout contre R. Barkane. Le stade de Radès sera électrique, «passionné» à l'image de ce public qui constitue le premier atout du CA dans ses matches délicats (comme celui de cet après-midi). Serait-ce suffisant pour remonter ce 3-1 de l'aller et après ce but salvateur de Sabeur Khelifa qui permet d'entretenir l'espoir ? On sait bien que la «vague» émotionnelle que le public «rouge et blanc» transmet à ses joueurs a aidé dans plusieurs matches (comme au derby tunisois), et aura cet après-midi un rôle important, mais ça ne va pas être une question de public seulement. Ça se jouera surtout sur le terrain et à travers des duels, des moments forts, des occasions et aussi des buts. Il faudra gagner par deux à zéro au moins pour se qualifier au tour prochain. La devise pour ce match est simple : une attaque efficace qui devra marquer deux buts au moins, et en même temps une défense qui ne doit pas encaisser le moindre but. Le moindre but encaissé surtout au début va compliquer davantage la mission des équipiers de Sabeur Khelifa. Expérience des cadres Réussir à rattraper son retard commence par l'interprétation de ce qui s'est passé à l'aller. Ce jour-là, le CA a manqué, pour la première fois depuis un certain moment, de sérieux et d'application en défense. Dekhili, sur le premier et le troisième but, par exemple, a manqué de «timing» dans sa sortie, à l'image aussi de ses défenseurs qui ont laissé de grands espaces aux Marocains, hyper-réalistes même s'ils n'ont pas montré des qualités extraordinaires. La distraction en défense, le manque de punch et la passivité ont joué de mauvais tours à Marchand qui n'a pas su gérer ce match. Aujourd'hui, ce sera un autre match, une autre approche et une réaction obligatoire. Sur le papier, le CA a plus d'atouts, plus d'expérience continentale, et cela, il doit le confirmer sur le terrain . Dans ce genre de matches, la qualité et l'esthétique ne sont pas une priorité. Ce qui compte, c'est la puissance, la régularité et le minimum d'erreurs. On s'attend à voir une équipe offensive en 4-3-3, avec un rôle capital pour les joueurs d'expérience qui savent comment gérer la pression et le stress de ce genre de matches. Khelifa, Jaziri, Agrebi, Belaïd (qui devrait commencer le match après une période d'absence), Ben Yahia, voilà des joueurs qui sont habitués aux épreuves et qui savent qu'un match pareil est l'occasion ou jamais de prêter main-forte à l'équipe. Côté choix, la majorité des postes ne devra pas connaître de changements. Reste alors un dilemme au poste de gardien : Dekhili, régulier mais qui a commis des erreurs primaires à l'aller, va-t-il céder sa place à Charfi, qui a chômé pour une bonne période ? Les dernières informations donnent l'avantage à Dekhili qui a plus de matches dans les jambes. Agrebi et Abdi sont sûrs de commencer, alors qu'Opoko reste l'énigme. Va-t-il jouer, si oui, à la place de qui ? Jaziri ou Tka qui se fait décisif ? A l'entrejeu, Ben Yahia, Khélil et Ayadi n'ont pas de concurrents et restent le trio d'équilibre qui assure un double rôle offensif et défensif. Devant, Khéfifi et Khelifa (qui va avoir beaucoup de charges, notamment dans les seize mètres et quand il décroche à gauche) sont aussi certains de jouer d'entrée. Reste alors une place à prendre entre Belaïd et Dhaouadi. Le plus important est de bien entamer le match. Marquer un but dans les premières 15' aiderait beaucoup Marchand et ses joueurs. Un match comme celui d'aujourd'hui est une épreuve de vérité et de courage. Ce n'est pas une mission impossible.