Saber Khelifa sauve le CA et marque un but qui concrétise la bonne volonté des joueurs de Marco Simone. Côté qualité, le meilleur est à venir Stade olympique de Radès. Public nombreux. Temps beau. Pelouse en bon état. Le CA bat la MCA : 2-0. Mi-temps (1-0). Buts de Zamzami 17' s.p et Khelifa 82'. CA : Dekhili, Belkhither, Abdi, Apoko, Jaziri, Dekhili (Ben Yahia), Khelil, Zamzami (Darragi), Chenihi, Khefifi (Aounallah), Khelifa. MCA : Chaouchi, Amada, Balegh, Nakkache, Aouadj, Ouzani, Azzi, Karoui, Dammou, Boulekhoua, Bouchama (Zeguir). Surprise pour ceux qui ont assisté au match CA-MCA, Marco Simone a changé 4 joueurs par rapport à l'aller. Tka, Agrebi, Darragi et Ben Yahia étaient sur le banc, alors que Jaziri, Belkhither, Khefifi et Zamzami avaient eu la confiance de l'Italien. C'était assez suprenant surtout pour Darragi, joueur-créateur qui peut faire basculer le sort d'un match grâce à ses qualités individuelles. Le CA et le MCA étaient crispés, tendus et très (trop) engagés avec des duels musclés au milieu du terrain et aussi tant de balles perdues de part et d'autre. Il ne fallait pas attendre du spectacle sûrement d'un match à enjeu pareil, mais même le strict minimum, on n'en n'a pas eu droit. Simone, qui avait le visage marqué, était sous une pression fatale. Il jouait sa place après une série de défaites et des choix tactiques discutables. Hier, l'Italien a opté pour le 4-3-3, avec l'intention de jouer un footbal équilibré et d'éviter d'encaisser un but fatal dès le première mi-temps. Pendant 45', les joueurs de Marco Simone ont bien fermé les issues menant à Dkhili et là le Ghanéen Apoko a livré une bonne première mi-temps. L'organisation défensive du CA a posé beaucoup de problèmes aux joueurs de la MCA, nerveux et qui manquaient de touche finale. Il y avait un ascendant clubiste, mais il n'y avait pas non plus un flux d'occasions. Zamzami, fougueux, Khelil, efficace, et Saber Khelifa, brillant dans la provocation des fautes des défenseurs algériens ont manqué eux aussi de lucidité nécessaire. La seule occasion ou action dangereuse a eu lieu à la 17' quand Khelifa «provoque» un penalty (sévère il faut l'avouer). Un penalty transformé avec brio par Zamzami qui a donné de la joie aux gradins clubistes enflammés (18'). Un but qui a atténué un tant soit peu la pression des épaules des Clubistes, mais ça n'a pas été suffisant pour se libérer. Pas d'actions dosées, pas de tempo offensif et un jeu hâché où Khelifa et Chenihi n'ont pas réussi à déborder et à gagner leurs duels. La MCA se contentait de suivre et essayait de piéger la défense sur les contres, mais là encore il n'y avait pas de suite dans les idées. C'était un match de muscles et de nerfs, plutôt que de technique. L'essentiel La deuxième mi-temps n'était pas moins tendue avec beaucoup de nerfs encore une fois. Les scènes étaient vraiment désastreuses avec au maximum 30' de jeu effectif. Les arrêts de jeu, les altercations entre joueurs des deux équipes et les scènes de violence ont massacré un match où il n'y avait pas de football. Les deux équipes avaient si peur de perdre et de rater la demi-finale. Les joueurs de Simone qui menaient au score n'avaient pas les jambes pour continuer leur pressing et pour bloquer le jeu de la MCA. Au contraire, les Algériens ont pris confiance et leurs moyens et maîtrisé la balle au milieu pour inquiter Dekhili à la 63' avec une frappe captée par le gardien clubiste. A mesure que l'on avançait dans la partie, les nerfs craquaient de part et d'autre. Le CA jouait la carte prudence et a pris le risque de subir le jeu. Cela n'a pas empêché Saber Khelifa, l'homme de la deuxième mi-temps, de tenter un beau retourné qui est passé à quelques centimètres des bois de Chaouchi. Avec un arbitre aussi indulgent et pas incisif, les joueurs des deux camps n'ont pas hésité à sortir du match et à opter pour la violence. Le même arbitre a refusé deux penaltys, l'un à Khefifi et le second à Nakkache dans la même minute. Pas d'occasions, mais surtout des longues transversales qui n'ont rien amené. Les tirs au but ? Pas du bout. Dans ce genre de matches, les joueurs d'expérience sont ceux qui font la différence. Et un joueur comme Saber Khelifa en fait partie. Une passe longue, mais bien dosée de Belkhither, et Khelifa se trouve face au gardien algérien. Il ne rate pas l'occasion en tirant ras de terre (un timing intelligent) et trompe un Chaouchi qui a mal calculé sa sortie. Ce fut la délivrance, l‘immense joie dans un stade de Radès des grands jours. Ce but a été suffisant pour crier victoire et qualification. La MCA a probablement raté le K.O. dans les arrêts de jeu. La tête de Nakkache, seul au milieu de la défense clubiste, était facile à capter pour Dekhili. Et franchement, les joueurs de Marco Simone ont trop abusé des arrêts pour perdre du temps et c'est ce qui a provoqué la colère des joueurs de la MCA qui, eux, n'étaient pas bien concentrés. Une qualification dans la douleur, dans la peine, oui, mais que c'est précieux, et que c'est significatif pour un CA pas ménagé par les derniers événements. Rendez-vous en demi-finale contre les Sud-Africains de Super Sports.