Le programme économique et social à l'horizon 2020 consiste à améliorer les conditions de vie des citoyens et d'assurer un meilleur rendement des politiques sociales. Il est question aussi de réduire les disparités régionales et de désenclaver certaines régions isolées en appliquant les principes de discrimination positive et de gouvernance locale. Quatre équipes de travail ont été constituées en vue d'élaborer les stratégies des grandes réformes dans les différents domaines et notamment dans la Fonction publique, les structures publiques, les caisses de sécurité sociale et le secteur financier. Le but est d'améliorer le contenu des réformes et leur conception tout en accélérant leur exécution. Des experts signataires de l'Accord de Carthage ont été impliqués à travers la constitution de quatre commissions conjointes de travail avec le gouvernement. Ce dernier s'est engagé aussi à communiquer avec les forces vives de la société pour expliquer la portée des réformes et leurs résultats bénéfiques à moyen terme. Le programme pour l'étape à venir consiste à accélérer l'institution d'une bonne gouvernance et de poursuivre la lutte contre la corruption. Il s'agit, de même, d'augmenter le taux de croissance de l'économie tout en améliorant les indicateurs économiques et en préservant les équilibres financiers. Meilleur rendement des politiques sociales Le programme en question consiste, par ailleurs, à améliorer les conditions de vie des citoyens et d'assurer un meilleur rendement des politiques sociales. Il est question aussi de réduire les disparités régionales et de désenclaver certaines régions isolées en appliquant les principes de discrimination positive et de gouvernance locale. La réalisation d'un nouveau modèle de développement entre dans le cadre du plan quinquennal précité. Il vise à relever les défis auxquels le pays est confronté, à commencer par celui de l'emploi, du financement, du développement équilibré et équitable entre les régions, les secteurs et les catégories sociales. Le gouvernement est soucieux également de relever les défis de la productivité, de la qualité, de la compétence, de l'efficacité économique et la compétitivité dans les marchés extérieurs. Ainsi, les cinq axes du plan quinquennal en question concernent notamment l'application d'une bonne gouvernance et la mise à exécution des réformes tout en assurant le passage d'une économie à faible coût à une économie internationale libéralisée. Le développement humain et l'intégration sociale, la concrétisation des ambitions des régions, l'économie verte garante du développement durable, figurent aussi en bonne place. Le programme comporte plusieurs objectifs économiques et sociaux que l'on compte atteindre d'ici à l'horizon 2020, et ce, pour assurer l'équilibre budgétaire. S'agissant des défis économiques, il y a lieu de noter que le gouvernement a tenu à accélérer les réformes pour retourner progressivement à la croissance. Ainsi, un nouveau dispositif de l'investissement et du partenariat entre les secteurs public et privé a été mis en place. Cette initiative entre dans le cadre de l'amélioration du climat des affaires et d'incitation de l'initiative privée. Financement des PME Le système de financement a également bénéficié de l'intérêt nécessaire à travers le suivi de l'état d'exécution des programmes de restructuration des banques publiques et le renforcement les mécanismes de financement des PME et de l'inclusion financière. L'objectif consiste, de même, à poursuivre l'amélioration de la qualité des services et prestations sociaux de l'Etat, ce qui permettra d'instituer l'équité sociale et l'encadrement des différentes catégories. Il a été possible de faire face à la propagation de la corruption qui est traitée d'une façon radicale et le travail se poursuit dans ce sens. Les établissements de l'Etat et les instances concernés vont avoir un rôle important dans ce domaine après avoir éliminé les difficultés en suspens et la mobilisation des moyens de travail nécessaires avec un cadre juridique et réglementaire adéquat. Mieux encore, on a constaté une amélioration sensible au niveau de la situation sécuritaire grâce à des opérations anticipées et à la veille des institutions sécuritaire et militaire. A la faveur de cette nouvelle donne, il a été possible de reprendre la croissance et de relancer l'économie après une stagnation enregistrée en 2015 et 2016. En 2017, le taux de croissance a été de 1,9% suite à un meilleur rendement de plusieurs secteurs et notamment ceux du tourisme, du transport, du phosphate (malgré des arrêts de travail) ainsi que de l'industrie destinée à l'exportation. Mais on a enregistré une baisse dans la production des hydrocarbures et du gaz. Et malgré les difficultés, on constate, aujourd'hui, des indicateurs encourageants dans plusieurs secteurs et un début de stimulation économique. Une nouvelle vision de l'administration Le programme économique et social compte, par ailleurs, asseoir une nouvelle vision d'une administration plus efficace à travers l'appel à candidatures pour charger de hauts responsables sur une période de 3 à 6 ans de certaines tâches précises. Un système général d'évaluation et de rémunération sera mis en place sur la base de programmes, objectifs et résultats obtenus. La redevabilité sera également consacrée. Au cas où les objectifs convenus ne seraient pas atteints, le responsable concerné pourrait être démis de ses fonctions. Ce projet sera appliqué d'une façon progressive en commençant par satisfaire les besoins des postes vacants. Aussi, un système de gestion estimatif des ressources humaines sera institué, ce qui permettra d'effectuer un bilan des activités des ministères et des établissements sous tutelle en vue de les restructurer et d'éviter le double emploi des ressources. Il sera procédé aussi à la révision des fonctions administratives et techniques dans les différentes administrations publiques en mettant en place, d'une façon scientifique, des conditions d'exercice de chaque fonction. Dans ce même contexte, il est prévu de moderniser la Fonction publique, ce qui nécessite une révision de la loi y afférente. Le système actuel de gestion du processus professionnel de l'employé fera l'objet d'une mise à jour pour garantir les droits de ce dernier comme le droit à la formation, l'exercice du droit syndical et le droit à la grève. Il s'agit aussi de revoir le système des vacances pour le rendre plus adapté aux besoins des employés. Une nouvelle approche sera appliquée pour la gestion des ressources humaines au sein de la Fonction publique sur la base de l'évaluation et de la rémunération selon la compétence.