A 80 ans, le journaliste Hédi Zahag qui a notamment collaboré avec La Presse fait son récit autobiographique à travers pensées, articles et aspirations diverses. Son parcours est pour lui "une quête incessante d'amour, d'amitié et de vérité, (...) une nourriture spirituelle, intellectuelle et culturelle du coeur et de l'esprit". Ce sont les quelques mots sur lesquels s'ouvrent le récit de sa vie. Avec la publication "Du micro...À la plume", narré à la troisième personne, Hedi Zahag revient sur sa carrière professionnelle mais aussi sur sa vie depuis sa tendre enfance. De son surnom "KALM", il raconte sa jeunesse à Zaghouan. Comment il a vu sa mère mourir alors qu'il était encore enfant. Comment il a fait l'expérience de sa première cigarette pour ne plus jamais fumer. Il se raconte sans tabou lors de son expérience de jeune étudiant dans le Paris des années 1960. A l'époque où il volait des livres avec son ami et futur journaliste, Jean-Pierre Elkabbach : "Nous étions tout autant préoccupés par les tickets de restaurant nourriture du corps que par la nourriture spirituelle. Voler un livre pour se cultiver, vaut bien un pain pour se nourrir" écrit-il. Fier de son pays, et fervent admirateur de Bourguiba, il rentre à Tunis et débute sa carrière professionnelle. Il fait ses premiers pas à RTCI en tant que journaliste culturel pour ensuite se spécialiser dans le tourisme. Comme il l'écrit :"Dieu l'a doté d'une voix radiophonique et d'une bonne assise intellectuelle". 35 ans de radio et 23 années de presse écrite, Hedi Zahag est plus qu'un journaliste expérimenté. Ses tribunes et éditos ont su témoigner de son engagement, luttant contre le fanatisme et l'impérialisme occidental. Dans sa tribune "J'aime ma Tunisie", publiée dans La Presse en avril 2016, il rappelle son amour pour sa patrie : "La Tunisie s'accorde très mal avec les honteuses compromissions, les mensonges, l'hypocrisie et la corruption. J'aime ma Tunisie pour son attachement indéfectible aux idéaux de justice, d'égalité et de liberté." En effet, celui qui aime citer Sartre et Camus se dit écrire avant tout ‘'pour la vérité, l'honnêteté, le courage de dénoncer, (...) une plume libre, multiple, sincère, ayant un unique objectif : servir au mieux un peuple et un pays."