L'étude qui a été publiée l'année dernière par l'Ites révèle que le gaspillage alimentaire atteint son apogée durant le mois de Ramadan avec 66% des ménages qui se délestent du reste des plats cuisinés, 46% qui jettent du pain, 32% des fruits, 20% des sucreries, 19% des viandes et 18% des produits laitiers Informer le consommateur et rationaliser la consommation, c'est en substance l'objectif de l'Organisation tunisienne pour informer le consommateur (Otic) et lutter contre la spéculation qui ne fait qu'exploser les prix des denrées alimentaires. À l'approche du mois de ramadan, l'Otic s'active pour faire face à ces dérives comportementales, contrôler la qualité des produits alimentaires et la flambée des prix. Le phénomène du gaspillage chez le citoyen tunisien durant le mois de ramadan est notable. L'étude publiée à la fin de 2017 par l'Institut tunisien des études stratégiques a révélé que le gaspillage alimentaire atteint son apogée durant ce mois avec 66% des ménages qui se délestent du reste des plats cuisinés, 46% qui jettent du pain, 32% des fruits, 20% des sucreries, 19% des viandes et 18% des produits laitiers. C'est dans le contexte de la lutte contre le gaspillage que l'Otic a organisé à Tunis une exposition, du 16 au 20 avril 2018, sur le thème « La femme efficiente », avec le concours de l'Union nationale de la femme tunisienne en vue d'encourager les citoyens à consommer les produits du terroir tout en leur faisant découvrir les saveurs de la gastronomie traditionnelle. « Dans un entretien, le président de l'OTIC, Lotfi Riahi, a expliqué que son organisation reçoit quotidiennement environ 200 réclamations via le centre d'appel et l'application ReclamY sur Android pour dénoncer les dépassements des commerçants. On s'est rendu dernièrement chez 200 épiciers implantés dans le Grand Tunis, et ce, dans le cadre des activités de l'organisation et on a constaté le manque flagrant d'huile et de sucre subventionnés. La spéculation va bon train du côté des petits commerçants », a-t-il confié. Et d'ajouter :« L'invasion de plusieurs produits alimentaires étrangers a considérablement nui à l'économie de notre pays, ruiné certains commerçants et impacté le secteur de l'emploi. On est appelé aujourd'hui à protéger le produit tunisien. L'Otic a lancé une campagne de boycottage des produits turcs, a ajouté son président qui a appelé à protéger le produit tunisien pour contribuer à renforcer l'économie tunisienne et sauvegarder l'emploi ». Certains produits se vendent aujourd'hui à des prix exorbitants dans les grandes surfaces, à l'exemple de la verveine dont le kilo est estimé à 104 dinars. Le kilo de menthe est écoulé à 185 dinars, et le laurier est vendu à 59 dinars. Ceci est de nature à pousser les petits commerçants à augmenter le prix de ces produits, ce qui n'arrangera nullement le consommateur tunisien. Le ministère du Commerce est appelé à intervenir en vue de rétablir un certain équilibre au niveau des prix de vente de certains produits dans les grandes surfaces, a-t-il, fait remarquer.