L'apport désormais indiscutable de la société civile dans l'optique de renforcer les efforts fournis par l'Etat prend graduellement et sûrement de l'ampleur. De plus en plus d'associations émergent, consolidant ainsi le tissu associatif et contribuant à la dynamisation des actions de la société civile. Convaincue de l'importance croissante des ONG dans ce sens, Mme Leïla Ben Ali, épouse du Chef de l'Etat, a participé à cette volonté commune en fondant deux associations servant, chacune, une Cause bien particulière. Voilà 10 ans que l'association " Basma " pour la promotion professionnelle des handicapés milite sur un front noble, celui sans doute de la concrétisation de l'égalité des chances entre les Tunisiens sains et ceux porteurs de handicaps. Créée le 7 mars 2000, cette association est venue renforcer les actions de l'Etat pour l'intégration professionnelle des handicapés, et ce, en dotant ces derniers des moyens nécessaires à leur formation et en leur facilitant l'accès au travail. L'idée consiste, d'abord, à sensibiliser les entreprises et institutions, privées soient-elles ou gouvernementales, à compter désormais sur les compétences confirmées des personnes porteuses de handicap mais aussi à sensibiliser les handicapés mêmes quant à l'indispensable auto-prise en charge et à l'évidence d'une participation effective à l'œuvre de développement. Pour parvenir à relever ce défi et à servir cette noble cause, l'association " Basma " a mis en place tout un processus qui comprend, outre le volet de la sensibilisation des actions palpables, notamment la formation des handicapés dans différents créneaux porteurs, leur encadrement et leur suivi surtout dans le cadre du travail indépendant. Il y a en effet lieu de souligner que l'association " Basma " œuvre activement à la promotion du travail indépendant, et ce, par l'encouragement à l'initiative privée. Pour parfaire ses actions et mener à terme ses objectifs, l'association "Basma" compte, entre autres, sur tout un réseau partenarial qui regroupe toutes les parties concernées, notamment les institutions gouvernementales, les associations développementales et autres ainsi que le secteur privé. Parmi les partenaires de " Basma ", on cite l'Union tunisienne de solidarité sociale (Utss), l'Agence tunisienne de la formation professionnelle, l'Agence nationale de l'emploi et du travail indépendant, les Unités régionales de réhabilitation, la Banque tunisienne de solidarité (BTS), l'Institut de promotion des handicapés ainsi que Shaw Trust et Daisy Consortium. Dix ans d'activités ininterrompues ont permis de booster remarquablement l'insertion professionnelle des personnes porteuses de handicap et de contribuer effectivement au changement positif des mentalités de la société sur le rendement de ces acteurs socioéconomiques. La lutte contre la douleur Tout en poursuivant l'action dans ce volet, Mme Leïla Ben Ali se penche, en outre, sur un autre domaine de grande importance, à savoir la lutte contre le cancer. Aussi, a-t-elle mis en place une nouvelle association, enrichissant ainsi le tissu associatif et visant à appuyer les efforts élaborés dans ce sens. L'association " Saïda" de lutte contre le cancer a vu le jour en juillet 2010. C'est une association caritative qui a pour missions de participer à la réalisation des objectifs fixés dans le programme national de lutte contre le cancer et d'aider les patients à bénéficier d'une prise en charge globale et d'un meilleur accès aux soins. Naissante à peine, l'association " Saïda " accorde la priorité au volet de la prévention, et ce, en diffusant comme il se doit la culture du dépistage précoce de tout type de cancer. Comme toute ONG, elle focalisera également sur l'aspect sociohumain en s'appliquant à soutenir les patients tant sur le plan médical, que celui social et psychologique. L'association "Saïda " travaillera en parfaite synergie avec le centre Ezzahraoui qui sera un centre public à caractère universitaire et qui aura pour mission d'apporter aux patients toutes les composantes d'une prise en charge globale. Ainsi, les patients pourront bénéficier d'un diagnostic de pointe, réalisé grâce à des méthodes hautement perfectionnées. Ils pourront également accéder à des traitements multidisciplinaires et des thérapies innovantes. L'association "Saïda " ne s'attardera pas uniquement sur la prise en charge des patients : elle se penchera également sur la prise en charge psychologique de l'entourage proche de la personne atteinte, vu l'impact de taille qu'opère cette maladie sur la famille du patient. Deux associations, deux causes, deux prénoms féminins disent long sur la vision de la Première Dame pour qui, la Tunisie, c'est aussi les personnes dont la vie n'est pas tout à fait optimisante et auxquelles il est de notre devoir de donner un coup de pouce.