Individuellement ou collectivement, le CA doit revêtir le bleu de chauffe et appuyer sur le champignon ! Une fois le championnat bouclé et l'objectif tracé atteint, le CA s'apprête a disputer sa seconde finale de Coupe de Tunisie successive. Si, lors de l'édition précédente, l'USBG n'a pas fait le poids face aux Clubistes, cette saison, le club de Bab Jedid affronte un gros morceau, l'Etoile Sportive du Sahel. L'objectif est on ne peut plus clair: marquer les esprits en remportant sa seconde Coupe de suite. Face à une Etoile avide de gloire et de succès, il ne s'agira pas d'une affaire de points, mais de davantage de mises au point ! En effet, en dépit d'une fin de saison plutôt «heureuse», les Clubistes n'ont pas toujours été brillants, ou efficaces, ou les deux, d'ailleurs ! Lors du dernier grand format de la saison, face au CSS, ils n'ont ni vaincu ni convaincu. Idem pour leur adversaire étoilé, battu par l'USBG à Ben Guerdane. C'est comme si ce tandem avait la tête ailleurs en prévision du grand rendez-vous de demain. Bref, le CA comme l'ESS s'est ménagé quelque peu, rongeant son frein comme on dit, et ce, dans le but de se mettre dans les meilleures conditions possibles avant le jour «J». Ce faisant, dès le coup de sifflet final de Naim Hosni à Sfax, Kamel Kolsi a sonné la mobilisation générale pré-apothéose. C'est, d'ailleurs, un technicien clubiste serein et optimiste qui a abordé le choc face à l'Etoile dès la fin du Classico de Sfax: «La veillée d'armes va débuter avant l'heure. L'ESS est une équipe coriace qu'il faut maîtriser avec doigté, engagement et détermination. Je pense sincèrement que notre jeu est assez bien rodé pour permettre au CA d'obtenir un résultat. Nous avons assez de ressources et de vécu pour forcer notre destin. Le CA est sur de bons rails et la défaite face au CSS n'a rien d'alarmant. Nous verrons un tout autre CA face aux Etoilés. Une chance se présente à nous pour clore la saison en beauté. A nous de la saisir». Clair et net. Voilà qui est dit à l'approche du grand format de la saison. Sur ce, si le coach clubiste met autant les formes avant ce classique, c'est que la forme n'y était pas récemment face au CSS ! Pas de quoi dramatiser, mais l'équipe doit forcément revêtir le bleu de chauffe dans un contexte tout autre. A Sfax, le CA a été bousculé comme rarement cette saison et certains de ses joueurs avaient paru bien suffisants, à commencer par sa ligne d'attaque. Individuellement ou collectivement, le CA doit appuyer sur le champignon, et ce, pour ne pas reproduire les mêmes erreurs demain. La pression, une arme à double tranchant ! Au regard des dernières répétitions d'avant-match, les joueurs sont motivés au plus haut point. Maintenant, ils doivent s'atteler à gérer et maîtriser la pression, cette arme à double tranchant qu'il faut apprivoiser en vue d'en faire un atout. Bref, les joueurs sont conscients de l'importance du match, même si certains doivent forcément relever le niveau face un concurrent d'un tout autre calibre. Mesurer l'importance de ce match. Ne pas s'emballer cependant. Maintenir la cohésion, garder la flamme et y aller franchement, avec les tripes ! « Une finale se gagne et ne joue pas seulement » comme on dit. On dit souvent aussi que le passé proche éclaire le présent. Le CA a refroidi les ardeurs de l'ESS a deux reprises cette saison. Sauf que ce ne sera pas la même vision du Classico. Il n'y a pas de favori ni d'outsider en finale de Coupe de Tunisie. Il faut se montrer audacieux et conquérant, avec un zeste de roublardise. N'oublions pas aussi que cette apothéose peut se prolonger au delà des 90', voire des 120' de jeu. Cette année, en dépit de quelques ratés et retards à l'allumage, le CA a envoyé quelques message forts face aux grands. Dans la plupart des chocs disputés, il a démontré qu'il était capable de répondre présent. A lui de continuer sur cette lancée et d'écrire l'histoire du Club de Bab Jedid. Un souhait que partagent les supporters et les joueurs clubistes d'ailleurs. Reste maintenant à savoir si la bande de Saber Khelifa saura joindre l'acte à la parole.