Le nouveau round de négociations entre la Tunisie et l'Union européenne pour la conclusion de l'Accord de libre-échange complet et approfondi (Aleca) a été au centre d'un entretien tenu lundi au siège de l'Utica, entre Hamadi Koôli et Hichem Elloumi, vice-présidents de l'Utica, et Ignacio Garcia Bercero, directeur à la Direction générale du commerce de l'UE, a fait savoir hier la centrale patronale. Naceur Jeljeli, membre du bureau exécutif, et Chiheb Slama, représentant de la Fédération nationale de l'agroalimentaire, ont également participé à cette réunion. Les représentants de l'Utica ont rappelé que l'Union européenne est le plus important partenaire économique de la Tunisie, ajoutant que cet accord «Aleca» «doit favoriser l'émergence d'un environnement des affaires, stable, incitatif avec des marchés ouverts aux produits et aux investissements réciproques et ce, afin de permettre aux échanges bilatéraux économiques, culturels et humains de se démultiplier et aboutir à la dynamisation des flux d'investissement, à la promotion des synergies industrielles et agricoles». Les responsables de l'Utica ont également soulevé les questions relatives aux règles d'origine, à la question des quotas, notamment pour l'huile d'olive, et à la mobilité des personnes dans les deux sens. Ils ont souligné la nécessité de lancer des études d'impact de l'accord Aleca pour les secteurs économiques les plus sensibles et affirmé que ces études d'impact devraient se faire par filière. Les deux parties ont souligné que l'accord pourrait offrir des opportunités nouvelles pour les opérateurs économiques tunisiens et européens. Abordant la problématique que pose l'Aleca pour l'agriculture et l'agroindustrie tunisienne, les représentants de l'Utica ont relevé la nécessité de prendre en considération les reformes nécessaires pour promouvoir ce secteur, notamment celles touchant les circuits de distribution, la logistique, la fiscalité, le transfert de technologie, les normes sanitaires et phytosanitaire, etc. Les négociations politiques qui précéderont les discussions techniques et sectorielles devraient contribuer à créer un dynamisme et une synergie de nature à faciliter l'accès du marché européen aux produits tunisiens et à faciliter le flux d'investissements vers la Tunisie.