Kairouan s'apprête à vivre la 3e session de son festival national du makroudh du 28 au 30 octobre. En prélude à cet événement, M. Kheireddine Dhahbi, président de l'Utica de Kairouan, a tenu récemment un point de presse afin de présenter le programme avec les détails des manifestations prévues pour ce festival dont les organisateurs sont le gouvernorat, l'Utica et l'ONA. Au programme donc de cette session, qui ne manquera pas de mieux faire connaître les atouts et les potentialités touristiques de la capitale aghlabide, figure un colloque autour du thème «Le makroudh, un patrimoine civilisationnel et un créneau porteur», une grande animation à l'esplanade du Maghreb Arabe où on installera 15 vastes tentes (avec différents stands), dont certaines seront réservées à la dégustation de différents types de makroudhs, d'autres serviront d'exposition de paquets originaux réalisés par des étudiants et des artisans. Il y aura également un atelier de fabrication de cette pâtisserie avec différentes recettes et un stand réservé à tous les ingrédients nécessaires pour sa fabrication. En outre, un vaste stand. «Du producteur au consommateur» sera réservé à la vente de différents types de makhoudhs. Côté animation, le comité d'organisation, présidé par M. Hamadi Jaouadi, a prévu un concours du plus grand mangeur de makroudhs en deux minutes, et une animation quotidienne grâce à des troupes folkloriques, un train touristique, les majorettes et la Hadhra «Cheïkh Doghman». Notons que durant les deux jours précédant ce festival, les organisateurs offriront aux étrangers qui débarqueront à l'aéroport de Tunis-Carthage des makroudhs et des dépliants afin de les sensibiliser quant à l'importance de cette manifestation. Bien que les gâteaux modernes aient fait leur apparition depuis longtemps, le makroudh qui existe depuis des siècles est toujours demandé et fait l'unanimité des clients et des visiteurs. Ainsi, les boutiques des pâtisseries ne désemplissent jamais car les artisans sont très habiles dans le métier qu'ils ont, en général, appris de leurs pères, lesquels l'ont appris de leurs aïeux. La contemplation des makroudhs mielleux aux dattes, aux grains de sésame et aux amandes, est toujours un plaisir… Mieux, une joie… Toutes les ressources de l'imagination et du charme sont mises en jeu pour provoquer la gourmandise et la mise en train des glandes salivaires. C'est que ces douceurs représentent un art à Kairouan, l'expression d'une civilisation, la manifestation d'un besoin spirituel et social, surtout pendant les fêtes familiales et religieuses. D'ailleurs, on compte à Kairouan plus de 300 artisans de makroudh qui font travailler plus de 1.200 personnes. Tout cela pour promouvoir ce secteur, renforcer la qualité et la notoriété de ce mets traditionnel et préserver cette bonne tradition pour la transmettre à d'autres.