Arrestation de Saadia Mosbah, présidente de l'association Mnemty    Tunisian Open Master (TOM) : 7e édition du tournoi international de natation à Radès et Hammamet    Privé de football, quelle est la nouvelle carrière de Paul Pogba ?    Cherni : plusieurs détenus seraient morts à cause de conditions sanitaires effroyables dans les prisons !    La Rage : Protocole à suivre pour éviter la contamination    Lotfi Riahi : Les bénéfices des bouchers se situent entre 15 et 20 dinars    Amélioration de la production de phosphate commercial    Béja: Prix au marché Beb Zenaiez [Vidéo+Photos]    Le ministère de l'Education annonce une session exceptionnelle dédiée à la nomination des directeurs d'écoles    La Cinémathèque Tunisienne propose le cycle "Comédies populaires" du 7 au 15 mai (Programme)    De San Diego à Oxford : les étudiants du monde entier unis contre la guerre à Gaza    Immigration clandestine : Priorité de l'assemblée dans une séance plénière    Ariston Thermo ferme ses portes en Tunisie    Imed Abdennour : 300 cadres paramédicaux ont quitté la Tunisie au premier trimestre de 2024    Le chef de l'Etat reçoit le ministre libyen de l'Intérieur : Rouvrir le passage de Ras Jedir au plus vite    Emigration irrégulière : La Tunisie à la croisée des chemins    Investiture de Vladimir Poutine : Le gouvernement russe démissionne    Caisses de Dépôt tunisienne, française, Italienne, marocaine : Quatre caisses de dépôt créent un cadre permanent de concertation    Célébration de la Journée mondiale de l'hygiène des mains : L'hôpital Charles-Nicolle en mode sensibilisation tous azimuts    Tunisie-Niger : Les deux pays appelés à renforcer leur coopération tournée vers l'avenir    La Tunisie refuse d'être un point de transit ou un lieu d'installation des migrants    Un "camp de solidarité avec G-a-z-a" à l'Université d'Amsterdam    Quand on sème le vent...    Crise migratoire: "La Tunisie ne sera pas un pays de transit", annonce Saïed [Vidéo]    Poulina Group Holding double son bénéfice net en un an    L'EST concède la défaite au Bardo : Il n'y a pas le feu quand même !    Le CSS triomphe à Rades face au CA : Le retour des heures de gloire    Coupure d'eau dans certaines zones à Siliana    Kaies Saied reçoit le ministre libyen de l'Intérieur    Les Clubistes s'écroulent devant le CSS à Radès : Quand le CA s'effondre...    Concert « Bissat Errih » par le Chœur et l'Orchestre du Carthage Symphony Orchestra au Théâtre de la ville de Tunis : Le goût de l'authentique    "Strata of Being" de Sana Chamakh au 32 Bis : La cicatrice...    Les Indiscrétions d'Elyssa    ATCT: Plus de 700 cadres recrutés à l'étranger depuis le début de l'année    Météo : Des nuages denses avec pluies éparses l'après-midi    Mohamed Ali : nous craignons que le projet de loi sur les associations entrave le travail associatif en Tunisie    SOMOCER augmente de plus de 80% ses ventes à l'export malgré la baisse de son chiffre d'affaires au premier trimestre    Tunisie Telecom partenaire du festival Gabes Cinéma Fen s'associe à l'action «Cinematdour» (Vidéo)    France : Un monument de la Francophonie disparaît, Bernard Pivot est décédé    Tunisie Telecom partenaire du festival Gabes Cinéma Fen s'associe à l'action « Cinematdour »    La 3e édition du GATBIKE Challenge autour du site archéologique de Pupput Hammamet    La Kabylie est-elle devenue un nouvel Etat indépendant ? Non    Nouveau record : Voici la plus longue baguette du monde    classement WTA : Ons Jabeur conserve son 9e rang    La Tunisie abrite les championnats d'Afrique de qualification olympique en trampoline    De Descartes à Spinoza et la neuroscience moderne: Evolution des perspectives sur la dualité esprit-corps    Sommet de l'OCI à Banjul : La délégation tunisienne émet des réserves sur les documents de la conférence relatifs à la question palestinienne    La ligne d'or – Narrer l'entrepreneuriat : maîtriser l'art du récit pour inspirer et engager    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'école des professeurs
Les coachs portugais sont les meilleurs au monde
Publié dans La Presse de Tunisie le 04 - 07 - 2018

Qui dit coach portugais, dit José Mourinho. Le «Special One» est un monument en son pays. Il incarne le précepte de la réussite que recherchent tous ses compatriotes
Cette saison, les entraîneurs portugais ont garni la plus clinquante des vitrines : la Ligue des champions. Six d'entre eux ont dirigé (ou dirigent encore) un club européen lors de la phase de groupes : Vítor Pereira (FC Porto), Jorge Jesus (Benfica), José Peseiro (Sp. Braga), José Mourinho (Real Madrid), Paulo Sérgio (CFR Cluj) et Leonardo Jardim (Olympiakos). Mourinho est maintenant le seul toujours dans le coup. Mais aucune autre nationalité n'est mieux représentée. Viennent ensuite cinq Italiens (Ancelotti du PSG, Allegri du Milan, Conte de la Juve, Spalletti du Zenit et Mancini de City) et trois Français (René Girard, Rudi Garcia et Arsène Wenger).
Plus d'une centaine de portugais astiquent les bancs à travers le monde. C'est beaucoup pour un pays de 11 millions d'habitants. Ils sont parmi les mieux représentés à l'étranger. L'émigration est une tradition dans un pays hier affrontant les continents, aujourd'hui incontinent, essuyant les affronts. Jorge Jesus (se la) raconte : «Tous veulent apprendre avec nous. Plusieurs clubs étrangers ont déjà recruté des Portugais, y compris pour leurs cellules de recrutement.» Portugais : un label connu et reconnu.
Inspirés par les étrangers
Avant de devenir l'un des principaux exportateurs d'entraîneurs, le Portugal a été un gros consommateur de coachs étrangers. Le premier titre national — Campeonato de Portugal — a été remporté en 1922 par le FC Porto alors emmené par un Français : Adolphe Cassaigne. Les premières éditons du championnat (entre 1934 et 1945 !) ont toutes été raflées par des Hongrois (Szabo, Herczka, Siska, Biri). Il a fallu attendre 1946 pour voir un autochtone glorieux : Augusto Silva avec le Belenenses. Il ne sera suivi qu'en 1948 (et 1949) par le légendaire Cândido de Oliveira (Sporting). Puis ce sera la promenade des Anglais. Kelly (Sporting), Smith (Benfica), Galloway (Sporting) ont marqué la fin des années 40. Les Sud-Américains ont embrayé à partir de 1955 avec Otto Gloria, Yustrich, Bumbel et Enrique Fernandez. Les deux décennies qui ont suivi ont repris l'appellation Magyar (Guttman et Czeizeer) et English (Hagan, Mortimore). Eriksson, Carlos Alberto Silva ou Ivic vont aussi passer par là. Le départ de Sir Bobby Robson marque un tournant. Les années 2000 sont celles des «treinadores». Depuis 1997, seuls trois étrangers (Trapattoni, Co Adriaanse et Bölöni) ont été sacrés. Voilà deux saisons que les 16 clubs de Liga ne sont coachés que par des locaux. Il n'y a eu que la courte histoire belge de Vercauteren au Sporting. Et la crise ne suffit pas à expliquer ce choix.
Libérés par Artur Jorge
Qui dit coach portugais, dit José Mourinho. Le «Special One» est un monument en son pays. Il incarne le précepte de la réussite que recherchent tous ses compatriotes. Le Mou est riche, beau, intelligent. Aussi tuné que sa voiture. Et il n'a pas de couleur. Il a débuté comme principal au Benfica, s'est bâti sa réputation au FC Porto mais c'est à Setúbal — où son père a entraîné le Vitória — qu'il est attaché. La ville vient carrément de baptiser une rue à son nom. Mourinho incarne le succès des «Professores». Une singularité portugaise. Beaucoup de ces coaches reconnus n'ont pas été des joueurs connus. Nombre d'entre eux possèdent une formation de professeur d'EPS renforcée par une spécialisation footballistique et une forte connaissance en langues étrangères. Vítor Pereira (FC Porto), Rui Vitória (Guimarães), José Peseiro (Braga), Manuel Machado (Nacional), Jesualdo (Sporting) sont de ceux-là. Villas-Boas, qui relance sa jeune carrière à Tottenham, ou l'ancien sélectionneur Carlos Queiróz maintenant en Iran, aussi... Au Portugal, les stars en crampons n'enfilent pas systématiquement le costard de technicien. Les plus grands noms de la Seleção se sont même bien gardés de devenir entraîneurs. Eusébio, Figo, Rui Costa, Pauleta, Baía, Rui Barros, Paulo Futre occupent des postes à responsabilité dans le monde du foot mais ils préfèrent rester en haut.
A la pointe de la technologie
Il y a deux ans, la société Forward Green lançait le «Mourinho Tactical Board». «Le Football Manager de la vie réelle». Une application à 60 euros pour tablettes et téléphones androïds conçue avec et pour Mourinho ainsi que pour tous les entraîneurs. En Liga portugaise, ils sont déjà nombreux à glisser leurs doigts sur l'outil de José. Plus qu'un gadget. Le foot portugais aime s'appuyer sur les nouveautés tactiques et techniques. Les Néerlandais Koeman (Benfica) et surtout Co Adriaanse (FC Porto) ont sorti de leurs valises pas mal d'innovations. Et même après leur départ, certaines pratiques sont restées. La méthode Coerver qui valorise l'individu avant la méthode et qui favorise les séances avec le ballon a ainsi fait son entrée au Portugal. Les fameuses cellules de recrutement que l'Europe envie aux Portugais illustrent elles aussi le bon boulot de ses techniciens. Beaucoup d'entraîneurs, les professeurs notamment, comme Mourinho, ont été observateurs et/ou recruteurs auparavant. De quoi les rendre plus sensibles aux besoins de leur équipe et plus réactifs aux éventuelles opportunités du marché. Aujourd'hui, ils peuvent aussi s'appuyer sur des bases de données vidéo impressionnantes. Les grands clubs portugais possèdent des bécanes enregistrant de façon simultanée des matches se déroulant un peu partout dans le monde. Un moteur de recherche à base de mot-clé permet ensuite au staff technique d'observer un joueur en vidéo en quelques clics, avant d'envoyer un scout sur place. Et c'est peut-être lui qui deviendra le nouveau Mourinho...


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.