C'est un nouveau cycle qui s'installe dans un contexte marqué par des certitudes Naturellement quand on évoque une nouvelle étape dans n'importe quelle œuvre ou projet, cela renvoie inéluctablement à une vision qui se détache en partie du passé et qui se projette par voie de conséquence vers l'avenir avec des ambitions et des approches stratégiques revalorisées surtout quand on opère au sein d'un club de l'envergure de l'Etoile au rayonnement sportif certain mais à l'impact géo-social indéniable sur toute une région. Or, unanimement cette intersaison 2018-2019 est l'une des plus moroses dans l'histoire du club sahélien, du moins lors de ces dix dernières années,suscitant d'ores et déjà le mécontentement, voire la colère d'un public étoilé visiblement mal rassuré sinon pessimiste quant au potentiel et prédispositions de son équipe en prévision des multiples échéances,mais aussi par rapport au mode de gestion actuel du club, adopté par une direction en déphasage criard avec son public et suscitant, sans aucune exagération, une antipathie incommensurable auprès des composantes de la sphère du club. La pérennité en question A cet égard,on a l'impression que l'establishment actuel de l'Etoile qui se résume pratiquement en la personne du président du club qui continue certes à subvenir aux besoins quotidiens, du moins de l'équipe fanion — les autres sections souffrent d'une léthargie inquiétante — outre les salaires et primes impayés depuis de longs mois — mais qui brille par son absence ces derniers temps, et le président de la section football Mehdi Laâjimi. Ce dernier semble se soucier prioritairement du volet financier au détriment de l'aspect sportif, puisqu'il n'a pas hésité à nous avouer lors d'une précédente entrevue que ce qui l'intéresse le plus c'est plutôt la «pérennité» du club — pour reprendre fidèlement ses propos — d'où son incapacité — somme toute compréhensible compte tenu de son statut de novice dans le monde du football lui qui chapeautait dans un passé récent la filière basket — à négocier les dossiers épineux et sensibles, notamment ceux ayant trait au volet des recrutements et de placement des joueurs indésirables; outre ses rapports tendus et ses problèmes de communication avec certaines composantes du club-la démission du porte-parole du club et le retrait quoique officieux du président de la commission du marketing et de son adjoint en est la parfaite illustration de ce constat. D'ailleurs,même les anciennes figures de proue du club telles les Hagui, Imed Mhadhbi, Saber B.Frej, Khaled B.Sassi... se sont montrées réticentes quant à la possibilité de collaborer avec l'équipe dirigeante actuelle, renforçant ainsi son isolement — attendu d'ailleurs —, ce qui finira fort malheureusement à porter un grave préjudice à la bonne marche du club. Un effectif statique ! Sur le plan foncièrement footballistique, cette fois-ci,les composantes de l'entourage de l'Etoile: public,anciens dirigeants et joueurs accordent certes un préjugé favorable-du moins pour le moment — au nouveau coach Chiheb Ellili, mais se montrent sceptiques quant à la qualité de l'effectif actuel qui a enregistré le départ de trois joueurs-cadres à savoir Balbouli, Neguez et tout récemment Hamza Lahmar,mais qui n'a toujours pas été étoffé par des renforts d'envergure surtout sur le plan offensif,une tâche rendue problématique certes par la difficulté de libérer une place au sein du contingent étranger notamment après le refus systématique du Malien Omar Konaté — le joueur le plus cher dans l'histoire du club (900 mille euros montant de la transaction) — de quitter sa zone de confort à l'Etoile, se sentant visiblement à l'aise à Sousse malgré son éviction du groupe.La venue de Aouadhi et de Hannachi et à un degré moindre celle de Bediri semble ne pas faire l'unanimité dans le camp étoilé. Entretemps, Chiheb Ellili semble «épouser» dans ses déclarations la politique de ses nouveaux employeurs en matière de gestion à connotation ««économique» du volet des renforts,faisant craindre à certains un «remake» de l'ère-Madhoui à qui on reprochait justement sa souplesse et son adhésion totale à la politique austère des responsables étoilés en matière de recrutement et leur prédisposition à libérer les joueurs-clés pour des raisons financières. En bref,c'est une intersaison loin d'être sereine et en deçà des attentes qui s'installe à l'Etoile sur fond de réticences et d'incertitudes par rapport à un BD de plus en plus sur la sellette et un effectif loin de répondre aux aspirations d'un club sahélien jouant sur plusieurs fronts lors de l'exercice 2018-2019.