Les locataires refusent le tarif de location des parasols publié dans un communiqué officiel de l'Organisation de défense du consommateur. Beaucoup de personnes venues profiter des plages de Ghar El Melh, hier, se sont trouvées contraintes de rebrousser chemin, suite au blocage de la route par des protestataires locataires de parasols. Contrariées, beaucoup ont vu leur journée se transformer en un véritable cri d'indignation et de mécontentement. L'information a d'abord circulé sur les réseaux sociaux. Des individus alertent les gens de ne pas se rendre à Ghar El Melh en raison du blocage de la plage par des protestataires. Mécontents, beaucoup ont dû rebrousser chemin en cette journée caniculaire et aller dans d'autres plages, en dénonçant le laxisme face aux «bandits qui accaparent les plages publiques et la prolifération du trafic et du commerce illicite», selon l'expression d'une personne qui s'est rendue sur place. Ce blocage est survenu suite à la publication d'un communiqué du bureau régional de Bizerte de l'Organisation de défense du consommateur où il a indiqué que les prix de location des parasols est fixé à 10DT. «Le bureau régional de Bizerte informe tous les consommateurs dans la région que les prix de location d'un parasol, d'une table et de 4 chaises est fixé à 10DT». Il a en outre incité les estivants à dénoncer tout abus de la part des propriétaires de ces lieux. En effet, beaucoup de personnes dénoncent le nouveau commerce qui règne sur nos plages publiques, qui se sont transformées sous l'emprise de «bandits» et de «trafiquants» de lieux de pure détente et d'adoration de la beauté maritime en une calamité. «Ces protestataires sont eux-mêmes les propriétaires de parasols qui continuent de voler l'argent des gens en toute impunité. Il faut que les autorités endiguent ce phénomène qui est devenu endémique dans nos plages». Quant aux propriétaires, ils ont de leur côté dénoncé l'abus de pouvoir de la part des autorités qui «veulent les priver de leurs sources de vie» et à eux d'ajouter que les tarifs «sont tout à fait abordables pour les consommateurs et sont tout à fait relatifs au service offert». Il est à rappeler que les plages de Ghar El Melh ont enregistré plusieurs dépassements ces derniers jours. En effet, une équipe relevant de l'Agence de protection et d'aménagement du littoral (Apal) a dénoncé l'insécurité des parkings, mais aussi la surexploitation des plages due à des installations archaïques et dépourvues d'autorisation. Les estivants protestent contre l'occupation abusive du littoral Des estivants et des habitants de Ghar El Melh (gouvernorat de Bizerte) se plaignent de l'occupation abusive du domaine maritime par des plagistes qui leur imposent des tarifs exorbitants, notamment, pour la location de parasols, selon des témoignages recueillis sur place par l'agence TAP. Ils appellent les autorités régionales à intervenir pour mettre fin à ce fléau. En visite, samedi, à Ghar El Melh, accompagné du directeur général des frontières à la Garde nationale, Saber Khelifi, le gouverneur de Bizerte, Mohamed Gouider, a souligné la détermination à appliquer la loi contre tout contrevenant. Il a insisté sur la volonté de promouvoir l'investissement dans le tourisme, tout en veillant à l'intégrité du domaine public. Cette visite a été précédée d'une réunion de travail tenue la veille, au siège du gouvernorat, au cours de laquelle il a été décidé d'ôter les parasols installés à moins de 10 mètres de la mer et de retirer les autorisations de raccordement à l'eau et à l'électricité, dans les zones maritimes. Les services municipaux sont appelés à mettre en application ces décisions, à partir d'aujourd'hui lundi, 30 juillet, avec le recours aux forces de l'ordre si nécessaire, est-il précisé dans le procès-verbal de la réunion.