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Des plages dépotoirs; des plagistes rois du monde
Publié dans Le Temps le 05 - 08 - 2015

Ramadan et l'aïd passés, les Tunisiens ont de nouveau pris d'assaut le littoral. De Bizerte à Hammamet en passant par El Haouaria, Djerba, Monastir, La Chebba, Gabès, plus moyen désormais de trouver un petit coin tranquille pour nager et ce, jusqu'à la mi-septembre. Du lundi au dimanche, les plages pullulent de monde et encore plus pendant le week-end. Mais s'il est légitime que les Tunisiens cherchent à se rafraîchir dans l'eau par cette chaleur et à passer du bon temps en bord de mer, ce qui l'est moins ce sont les amas de détritus en tous genres qu'ils laissent traîner derrière eux. De même, il est intolérable que des plagistes colonisent tout le sable, y plantent des parasols et imposent des tarifs mirobolants à ceux qui se réfugient dessous pour éviter les coups de soleil.
En Tunisie comme partout ailleurs dans le monde, il y a trois catégories d'estivants. Ceux qui profitent de leur congé annuel pour partir à la découverte du monde et choisissent des destinations exotiques toujours plus éloignées. D'autres encore profitent de la crise du secteur hôtelier et croyant faire de bonnes affaires, s'abattent sur les quelques promotions concédées à contre cœur par les hôteliers mais qui n'ont réellement rien d'avantageux. Pendant son séjour, cette deuxième catégorie subit très souvent les jérémiades, les lamentations et les indélicatesses du personnel, mécontent que les touristes aient déserté les lieux. En parallèle, nombreux sont les clients qui se comportent à l'hôtel comme chez eux ou pire, semant la pagaille, laissant leurs enfants gambader sans surveillance au bord de la piscine et réquisitionnant, à l'heure des repas, une nourriture pour dix dont ils n'avaleront que des bouchées. La troisième catégorie d'estivants est celle qui se contente d'aller à la plage durant le week-end, en famille ou entre amis. Ils s'y rendent généralement en grand nombre et envahissent la place du petit matin jusqu'au soir. Débarquant munis de grands couffins remplis de provisions à la main, ils s'installent dans un coin et plantent non pas un parasol mais une tente sous laquelle vont s'entasser petits et grands tout au long de la journée. Tout est normal et acceptable jusque là mais quand arrive l'heure du déjeuner, le cauchemar commence. Des plats de toutes les couleurs, des sauces qui débordent, des légumes en veux-tu en voilà, une avalanche de fruits, des paquets de chips et de biscuits avalés et jetés par terre nonchalamment, des bouteilles d'eau minérale et de boissons gazeuses s'amoncelant à côté de la tente, des couverts en plastique jonchant le sable, des restes de plats et de fruits laissés à l'air libre et attirant les mouches... Autre cauchemar, les changes usagés des enfants en bas-âge jetés à même le sable et même des protections hygiéniques féminines sans parler bien évidemment des centaines de sacs en plastique et des milliers de mégots de cigarettes qui polluent affreusement la plage. A noter que le délai de dégradation d'une pelure de fruit est d'un mois, celui d'une cigarette est d'un an, d'une canette en aluminium est de 200 ans, celui d'un sac en plastique de 400 ans et enfin celui d'un change pour enfant est de 500 ans. Si le problème date depuis quelque temps déjà, tous ceux qui se sont rendus sur les plages tunisiennes cette année s'accordent à dire que le phénomène va, malheureusement, en s'amplifiant. Une attitude irresponsable et navrante qui nuit à l'image de la Tunisie et au secteur touristique, déjà bien chancelant.
Autre problème de taille rencontré, celui des plagistes qui louent de la municipalité un périmètre bien déterminé de la plage et y plantent des parasols en paille. S'il est bien avantageux de trouver un abri déjà prêt et ne pas avoir à creuser à chaque fois un trou dans le sable pour y planter son parasol, les prix proposés ne sont quant à eux, pas du tout doux. La formule basique étant de louer une ombrelle, quatre chaises et une table en plastique pour une somme allant de 20 à 25 dinars. L'ajout d'une chaise coûte entre 1 et 3 dinars. Une table supplémentaire coûte entre 3 et 5 dinars. La chaise longue est louée entre 5 et 10 dinars. Les tarifs varient ainsi du simple au double en fonction du lieu et du standing de la clientèle. Et gare à celui qui refuse de payer et ose plante son parasol à côté de ceux des plagistes ! Gare aussi à celui qui se permet de rouspéter, de critiquer les prix élevés du « parking » et se permet de stationner son véhicule sans payer. Bâton à la main et carnet de tickets factices à la main pour bon nombre d'entre eux, les éphémères gardiens de parking à l'entrée des plages dictent martialement leurs propres lois et imposent des tarifs, allant de 1 à 3 dinars, au grand dam de ceux qui vont à la plage plus d'une fois par semaine.


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