Faia Younan, jeune artiste montante de la scène musicale arabe, déjà connue du public tunisien, est revenue cet été dans le cadre de la 54e édition du Festival d'Hammamet. Voix syrienne engagée, et originaire d'Alep, l'étoile de la soirée est née pour chanter et l'affirme clairement publiquement : elle chante peu importe le lieu depuis toute petite. Et c'est sur la scène du théâtre plein air de la ville qu'elle a fait vibrer la foule grâce à sa voix puissante, mais également à sa présence. Gueule d'ange à la prestation scénique saisissante, elle a hypnotisé ses fans au moment même où elle a foulé la scène... Riche d'un patrimoine musical majoritairement oriental, elle s'est envolée pour la Suède âgée d'à peine 11 ans à l'époque. C'est là-bas où elle a sculpté sa passion pour la musique et le chant, tout en puisant pendant toutes ces années dans ses racines. Faia s'est fait connaître rapidement, et en 4 ans grâce à un duo qu'elle a réalisé avec sa sœur Rihan en 2014. Une performance particulièrement remarquée et devenue rapidement virale. Le contexte de la guerre syrienne a poussé l'artiste à créer et à se prononcer davantage via sa musique et ses compositions puissantes. «To our countries», le morceau qui l'a fait connaître, est un hymne à la paix, réalisé en temps de guerre. L'artiste s'est servie des réseaux sociaux pour percer. Et elle y est arrivée... Son premier passage à Tunis, il y a deux ans, l'a rapprochée de son public tunisien, et son retour sur la scène d'Hammamet cette année a confirmé sa notoriété grandissante. Son charisme et son style singulier ont fait d'elle rapidement une idole engagée et confirmée d'actualité, venue apporter une toute nouvelle touche musicale à une jeune génération du monde arabe, vouée à divers bouleversements, principalement d'ordre politique et social. En cette soirée du 28 juillet, Faia Younan est apparue sur scène avec son long habit blanc, sous les applaudissements du public présent. Elle a entamé le show par «Baynetina el bahr», en dédiant la chanson aux nombreux spectateurs présents sur place pour assister à son concert en bord de mer, d'après elle, en se focalisant sur le théâtre plein air de la ville d'Hammamet et de son emplacement. Elle a chanté des morceaux, tels que «Ashaar baad Ashaar», «Chababik» et «Fi tarriq ellik» en compagnie d'une troupe musicale composée du pianiste Rayen Haber, de Baddiia El Hendi sur la guitare et du Tunisien Mohamed Ben Salha sur la flute, s'ensuit Bachar Fahlou sur le qanoun, Mohamed El Hani et Araana, un duo qui s'est chargé du rythme et Saameer à la guitare. Faia Younan est l'engagement humanitaire avant tout. Inspirée par l'hécatombe collective que subit son pays d'origine, elle est présente pour œuvrer à un avenir meilleur. Dans la soirée du 29 juillet, place au 4e art avec «La jeune fille et la mort» de Hela Ayed. L'œuvre, créée par Jebali, suscitera différentes problématiques, étourdira les spectateurs présents sur des axes ancrés sur la vie et la mort et plusieurs questionnements existentiels.