Après une saison 2017/2018 à oublier avec un maintien assuré à la toute dernière minute, la «Stayda» est devant l'obligation de viser haut et de revoir ses ambitions à la hausse C'est la première fois depuis qu'il a été élu président du SG que Saber Jemaï fait confiance à la tête de l'équipe seniors à un entraîneur sans beaucoup de bagage technique, sans un minimum d'expérience et sans un grand vécu, hormis le fait d'avoir été un bon joueur comme attaquant de couloir droit rapide et excellent dribbleur dans les espaces les plus réduits. Walid Chettaoui, le nouveau coach de la «Stayda», sait donc très bien que cette confiance à laquelle il ne s'attendait pas est une arme à double tranchant et qu'il doit cravacher dur et bosser jour et nuit pour montrer notamment aux fans des «Vert et Blanc» qu'il en est digne. Surtout que le président l'a doté des moyens indispensables à la réussite en consentant de gros sacrifices financiers, en dépit des difficultés actuelles, pour colmater les nombreux départs au sein de l'effectif et effectuer des recrutements bien ciblés et susceptibles de donner à la «Stayda» un équilibre, une stabilité et une solidité qui lui ont cruellement manqué la saison écoulée. Avec l'ex-gardien aghlabide Ali Kalaï dans les buts, Mourad Zahou et les deux ex-«Sang et Or», Malek Charfi et Chamseddine Chawna, le compartiment défensif, comptant un seul rescapé (Akram Ben Sassi), a un visage new-look et tout laisse à penser qu'il sera le point fort d'une équipe appelée à faire une bonne entame de saison et à débuter en trombe avec un premier match cet après-midi face à l'ESMétlaoui qui est sur le papier dans ses cordes. Au milieu du terrain, l'ex-Espérantiste Khemaïes Maâouani, qui a fait ses preuves — curieuse coïncidence — dans les rangs de l'équipe du bassin minier, l'adversaire d'aujourd'hui, sera titularisé d'emblée aux côtés du vétéran Ahmed Mida et de Moses Orkoma qui reprendra son poste dans ce compartiment clé comme demi défensif après avoir été utilisé comme joker sur le flanc gauche de la défense suite à la blessure de Houssem Haj Mabrouk. Ce trio constituera une bonne ligne médiane entre une arrière-garde plus robuste et plus musclée et une ligne avant qui a gardé pratiquement tous ses meilleurs pions comme Khaled Gharsallaoui, Alaeddine Gmach, Isaka Abudo et qui a été renforcée par l'ex-fer de lance du «Carrelage» Lamjed Ameur et l'attaquant buteur Jilani Abdesslem qui a évolué avec ce même adversaire du jour, l'ESM, et avec l'UST. Deux renforts de poids qui feront du SG une équipe à craindre sur le plan offensif et qui laissent à espérer que ce club retrouvera son cachet et son visage séduisants montrés dans sa première participation africaine lors de la saison 2016/2017 et qu'il a malheureusement perdus l'an passé. Le vrai défi pour Walid Chettaoui, c'est de rendre au SG sa flamme et sa réputation d'équipe qui a son mot à dire dans le championnat et qui joue pour une place dans le haut du peloton et pas dans le bas comme la saison passée pour assurer son maintien sur le fil.