La Tunisie espère devenir un «élément-clé» au sein de «La ceinture et la route» en Afrique du Nord, ainsi qu'un tremplin pour les entreprises chinoises désireuses de développer leurs activités en Europe et en Afrique. Le Chef du gouvernement tunisien a visité récemment la Chine pour réaffirmer et renforcer les liens entre la Chine et la Tunisie. Le Sommet du Forum sur la coopération Chine-Afrique (Focac), auquel il a participé, a lieu tous les trois ans et celui qui s'est tenu du 3 au 4 septembre 2018, à Pékin, a été placé sur le thème significatif de « Coopération gagnant-gagnant et unir nos efforts pour construire une communauté plus proche avec un avenir commun pour la Chine et l'Afrique ». Depuis 2000, ce partenariat a conduit à une croissance significative de l'investissement et du commerce entre la Chine et les pays d'Afrique. Les relations sino-tunisiennes ont connu un développement solide et régulier depuis l'établissement des relations diplomatiques en 1964. La Chine et la Tunisie ont signé en juillet dernier un mémorandum d'accord sur l'initiative «La ceinture et la route». La Tunisie espère devenir un «élément-clé» au sein de «La ceinture et la route» en Afrique du Nord, ainsi qu'un tremplin pour les entreprises chinoises désireuses de développer leurs activités en Europe et en Afrique. La Chine et la Tunisie ont un grand potentiel commun de coopération dans divers domaines, tels que le tourisme, les infrastructures, le commerce et les échanges culturels entre les deux peuples. Poursuivre une croissance durable La Chine a connu une croissance économique incroyable pendant les dernières décennies et l'Afrique a le droit de suivre la même voie. Ensemble, la Chine et les pays d'Afrique pourront poursuivre la croissance durable, accroître les possibilités d'emploi et augmenter les revenus dans tout le pays. Cependant, pour Faouzi Maâouri, directeur régional du Fonds mondial pour la nature en Afrique du Nord (WWF), «cette coopération doit être guidée par le respect des normes de durabilité environnementale et la sauvegarde d'une croissance stable et durable. C'est seulement à cette condition que l'achèvement d'une croissance économique qui prend en compte les besoins de la Tunisie et de l'environnement et qui assure la résilience aux changements climatiques serait possible». Le Focac 2018 a été une occasion opportune pour approfondir la coopération sino-africaine, ainsi qu'une opportunité majeure pour promouvoir les relations sino-tunisiennes, en réaffirmant le thème de la construction d'une coopération gagnant-gagnant, mais cette coopération devrait prendre en compte non seulement «Belt and road initiative», mais aussi la protection de la nature en tant qu'élément important dans la définition des voies de développement en accord avec les aspirations de la politique de développement de la Tunisie et les Objectifs du développement durable «ODD». Pour Hamadi Gharbi, chargé du programme Climat Energie de WWF-Afrique du Nord : «Le sommet Focac à Pékin offre une chance à la République tunisienne de s'engager davantage pour un développement inclusif et sobre en carbone. Un rapprochement avec la Chine est prometteur à condition qu'il soit encadré par une bonne gouvernance des projets».