Les Etoilés savent pertinemment qu'une qualification au prochain tour de la Coupe arabe leur permettra de panser leurs plaies. Il est clair que l'ambiance au sein du club sahélien est le moins que l'on puisse dire pesante et morose dans le vrai sens du terme, où l'élimination en quart de finale de la champion's league africaine hante encore les esprits et reste toujours en travers de la gorge de toutes les franges de la sphère de l'Etoile. De plus, l'autre constat non moins amer, c'est que l'on gère vraiment fébrilement et d'une manière exagérément émotive les situations de crise qu'on a du mal à les cerner et limiter leur impact. Et pourtant, un footballeur de haut niveau a la chance d'enchaîner les compétitions et les défis, une donnée fort importante qui lui permet de se remettre constamment en question et rester continuellement sur la brèche, ce qui interpelle inéluctablement des aptitudes mentales hors du commun, «La vie est un éternel recommencement», disait le dicton. De fait, les coéquipiers de Bédoui sont appelés à puiser fondamentalement dans leurs ressources psychologiques pour redresser la barre et «absorber» un tant soit peu la grogne incommensurable de leur public et qui réclame des changements carrément radicaux du mode de fonctionnement du club et revoir certains choix au niveau de l'équipe fanion; «On ne peut guère obtenir des résultats différents avec les mêmes méthodes» affirmait Albert Einstein. Toujours dans ce registre post-élimination de la C1 africaine, le président de l'Etoile, Dr Ridha Charfeddine, s'est réuni avec les joueurs et le staff technique peu avant leur départ pour la Jordanie et leur a exprimé avec véhémence sa profonde indignation ayant trait au résultat, certes, mais surtout par rapport au rendement «calamiteux» de toute l'équipe lors de la double confrontation face à l'EST. En outre, il leur a signifié qu'ils devront assumer pleinement leurs responsabilités, d'autant plus qu'il a fait l'effort nécessaire pour débloquer l'intégralité de leurs primes et émoluments. La der de Chiheb Ellili ? Dans un contexte plus ou moins normal, la rencontre de cet après-midi face aux Jordaniens d'Al Ramtha ne devrait pas poser de gros problèmes aux coéquipiers de Belarbi,d'autant plus que ces derniers disposent d'un écart de deux buts. Néanmoins, dans la conjoncture actuelle dans laquelle patauge le club sahélien, la rencontre de tout à l'heure suscite quelques appréhensions dans le camp, compte tenu justement des prédispositions psychologiques fragiles chez les protégés de Chiheb Ellili. Justement, l'un des faits saillants de ce match retour face aux Jordaniens est sans aucun doute la situation peu enviable du coach de l'équipe Chiheb Ellili, dont le limogeage semble être plus que jamais imminent comme nous avions l'exclusivité de l'annoncer lors de notre édition du lundi dernier. De ce fait, le timonier de l'Etoile fera fort probablement sa dernière apparition sur le banc du club sahélien, puisque l'on compte introniser un nouveau technicien à l'approche de la prochaine trêve. Sur le plan de l'effectif, Ellili devra se passer des services de B. Amor, Brigui et Boughattas, tous blessés. Par contre, d'après certains échos concordants, il fera appel à Makram Bdiri dans les bois à la place de Krir, très critiqué ces derniers temps. Sur le flanc gauche de la défense, Ghazi Abderrazak contesté, lui aussi, cédera sa place à l'international olympique Ahmed Raddaoui. Au sujet de Akaïchi, il sautera la rencontre de cet après-midi et renforcera les rangs de l'équipe lors de ses prochaines sorties en cas de qualification bien évidemment. Une chose est certaine, l'opposition face aux Jordaniens se jouera fondamentalement au niveau du mental des joueurs, mais aussi de leur coach.