Très vite remis sur orbite, le ST s'est montré sans pitié face à un CA dépassé techniquement et tactiquement. En plein cauchemar, le Club Africain galère. Et son gardien, héroïque face à l'USMonastir, commence à en avoir marre d'aller chercher (quatre fois) le ballon dans ses filets. Cette image démontre l'incapacité et l'impuissance des Clubistes pour bloquer la furia stadiste très au point physiquement et tactiquement. Dès le début du match, l'entraîneur clubiste n'a pas été assez clairvoyant dans ses choix en titularisant trois joueurs qui n'ont plus leur place au CA, à savoir Bilel Ifa (dépassé par les événements), Ben Yahia (qui croit encore en ses capacités perdues) et Zouheïr Dhaouadi (impuissant et maladroit). Ce trio a anéanti les chances clubistes de dominer les débats et de menacer sérieusement l'arrière-garde stadiste, bien gardée par Derouiche et sa défense. Profitant d'un déséquilibre flagrant de la part des Stadistes au niveau de leur compartiments, Darragi a alimenté ses coéquipiers pour faire main basse sur l'entrejeu stadiste. En effet, le 4-3-3 n'a pas été le bon choix pour contrecarrer un ensemble clubiste croyant bien faire en multipliant les assauts mais ses attaquants étaient maladroits. Certes, ils ont réussi à ouvrir la marque. Cet avantage fut mérité mais le ST a réagi et a profité d'une hésitation défensive clubiste de la part de l'Algérien Belkhither et Ifa (avec ses kilos en plus) pour égaliser. Le coaching de Mkacher Le 1-1 était heureux pour les Stadistes qui ont eu beaucoup de problèmes en laissant beaucoup d'espaces pour Darragi et consorts. A la reprise, la clairvoyance de Mohamed Mkacher a été déterminante pour son équipe qui a retrouvé son équilibre en optant pour le 4-2-3-1. Cette option a donné ses résultats en bloquant les manœuvres clubistes désarticulées à l'image de ses «vieux». Ifa, Ben Yahia et Dhaouadi. Ce trio n'a pas trouvé l'énergie nécessaire pour faire face aux assauts stadistes. Les montées de Ben Ali et Akrimi ont dégarni le rideau défensif clubiste en réalisant un festival offensif historique. Les changements effectuées par Mkacher ont redonné une grande dimension au Stade Tunisien. Le 4-1 consolide la position de force du Stade Tunisien pour se maintenir en haut du classement. Le CA, pour sa part, a déçu dans sa façon de jouer et la non-clairvoyance de son entraîneur.