La Fondation Tour du Valat a conçu, en collaboration avec de nombreuses ONG et institutions méditerranéennes, un projet de protection des zones humides dans sept pays du sud et de l'est de la Méditerranée, à savoir le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, la Libye, la Turquie, le Liban et la Jordanie. Les zones humides situées au sud et à l'est du bassin méditerranéen continuent à disparaître, à se dégrader à un rythme alarmant. Cette tendance entraîne un déclin de la biodiversité de ces zones humides et des nombreux services qu'elles procurent aux communautés locales. Parmi cette biodiversité, les oiseaux d'eau migrateurs (canards, oies, hérons, mouettes, sternes…) sont une composante importante des zones humides méditerranéennes. Pour répondre à ce défi, la Fondation Tour du Valat a conçu, en collaboration avec de nombreuses ONG (Organisations non-gouvernementales) et institutions méditerranéennes, un projet de protection des zones humides dans sept pays du sud et de l'est de la Méditerranée (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Turquie, Liban et Jordanie). Le projet va renforcer les compétences et les moyens techniques, organisationnels et managériaux de 10 associations dans les pays concernés qui, à leur tour, vont renforcer les capacités de 20 associations supplémentaires, actives dans les zones humides et le développement durable. Forte valeur patrimoniale Le financement de ce projet est assuré pour moitié par l'Agence française de développement. De façon concrète, le projet va permettre l'élaboration et la mise en œuvre de 6 microprojets mis en œuvre par les organisations de la société civile dans des zones humides à forte valeur patrimoniale de biodiversité et de culture. Il s'agit aussi de mettre en œuvre, à partir d'une méthodologie précise, d'un système d'«alerte rouge» visant à proposer, via l'Alliance des zones humides méditerranéennes, des appuis et des solutions pour les zones humides fortement menacées. Le projet en question va permettre aussi le développement et la constitution du réseau de comptage d'oiseaux d'eau comme indicateur standardisé de l'état écologique des zones humides. A noter que la préservation de la biodiversité constitue une priorité pour la France. D'ailleurs, l'AFD contribue à l'engagement français de réduire l'érosion de la biodiversité. En Tunisie, l'AFD, au travers du Fonds Français pour l'Environnement Mondial (FFEM), finance la préservation de la biodiversité marine via le renforcement des aires protégées marines et côtières et la mise en place d'une gestion concertée des pêcheries. Programmes de recherche et de gestion La Tour du Valat, Institut de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes, créée il y a plus de 60 ans par Luc Hoffmann a, depuis, développé son activité avec un souci constant : mieux comprendre les zones humides pour mieux les gérer. Convaincue que ces milieux menacés ne pourront être préservés que si activités humaines et protection du patrimoine naturel vont de pair, la Tour du Valat développe depuis de nombreuses années des programmes de recherche et de gestion intégrée qui favorisent les échanges entre usagers et scientifiques, mobilise une communauté d'acteurs et promeut les bénéfices des zones humides auprès des décideurs. Institution financière publique et solidaire, l'AFD est, quant à elle, l'acteur central de la politique de développement française. Elle s'engage sur des projets qui améliorent concrètement le quotidien des populations dans les pays en développement et les pays émergents, en conformité avec les objectifs de développement durable (ODD) et les priorités de l'action extérieure de la France. Présente dans 109 pays via un réseau de 85 agences, l'AFD accompagne aujourd'hui plus de 3.500 projets de développement. La préservation de la biodiversité étant une priorité pour la France — comme indiqué plus haut — a permis à l'AFD de contribuer à l'engagement français de réduire l'érosion de la biodiversité. En 2017, l'AFD a financé 314 millions d'euros de projets présentant une composante biodiversité dans ses pays d'intervention.