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Les dessous politiques d'une arabisation problématique
Tribune
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 10 - 2018


Par Khalil ZAMITI
Qu'un peuple pratique sa langue, cela va de soi. Mais, en Tunisie, outre la maîtrise de l'arabe, l'apprentissage précoce de l'anglais, du français, de l'italien, de l'espagnol, du chinois ou de l'allemand ouvre des lucarnes sur le champ mondial de la culture universelle. C'est pourquoi la mort lente ou brutale d'une langue oriente la société globale vers son auto-embargo. Signalée à juste titre, une expression inappropriée suggère ces appréciations préliminaires.
«T'as bien parlé de la femme tunisienne ?», demande la jeune journaliste au président Emmanuel Macron. Pareil tutoiement exhibe le marqueur ou, dirait Georges Lapassade, l'analyseur du processus éducationnel tout entier.
Il n'y a pas d'œuvre créée sans acte créateur et donc voici comment les campés sur les hauteurs du système totalitaire étranglèrent Voltaire.
Sur le chemin d'un séminaire organisé à Zaghouan par Abdeljelil Tmimi, Mohamed Sayah me dit : «Driss Guiga emmenait au palais la rédaction de philosophie muni de la premiète note et destinée à recevoir le prix Bourguiba. En route, il y jette un coup d'œil et fut désemparé. D'inspiration marxiste, la copie déployait un réquisitoire implacable contre l'Etat. Par chance, le «Combattant Suprême» avait à fouetter bien d'autres thèmes. Il saisit le papier mais ne lit pas l'écrit. Ouf ! A son retour, Guiga expose le problème au comité central et, à l'unanimité, la décision fut prise d'arabiser la philosophie».
Avec l'excommunication de Voltaire, les piliers de la pensée critique, tels Hegel, Marx, Reich, Marcus et Horkeimer, furent enterrés. Mes collègues francisants étaient scandalisés mais ne pouvaient, en vain, que protester. «Il ne faut pas que le monde soit fait d'intellectuels impuissants et de brigands irresponsables», écrivait Marx, l'indomptable. Ainsi, l'outillage linguistique a partie liée avec son contexte sociologique.
Une coalition d'arabisants, chapeautée par Mzali, défendait l'arabisation au nom de la décolonisation. Victime des effets dévastateurs et claustrateurs, la jeune journaliste interpelle Macron tout comme s'il était un copain familier. «Sous couvert du sublime et du surhumain, tout l'inhumain passe en contrebande», écrivait Henri Lefèvre.


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