L'Assemblée se penche sur le budget 2026 et la crise environnementale à Gabès    Tunisie : un budget de 63,5 milliards de dinars pour l'exercice 2026    Impôt sur la fortune : qui sera réellement concerné par le PLF 2026 ?    Lancement des inscriptions en ligne pour les centres militaires de formation professionnelle    Ben Guerdane : saisie de 45 000 comprimés de drogue et de cocaïne dans une ambulance libyenne    La Tunisie entre dans l'histoire : qualification mondiale sans encaisser un seul but !    Décès de Sadok Allouche, un des leaders fondateurs de l'UGTT    Fierté tunisienne : l'Institut de biotechnologie de Béja fait briller l'université tunisienne à l'international    Banques tunisiennes en grève générale pendant deux jours    Tunisie : Les Aigles de Carthage gagnent trois places au classement FIFA    Tunisie vs Brésil : Le choc amical à ne pas manquer !    L'or explose et dépasse les 4 200 dollars l'once, un sommet historique    Tunisie : Dans le projet de loi de finances... L'Etat prend en charge les salaires des recrues du secteur privé    Tunisie : le 16 octobre, dernier délai pour déposer vos déclarations fiscales    Don d'organes : un élan de solidarité permet 30 opérations vitales en 2025    Habib Touhami: La confrérie doublement "maudite" des orphelins    PLF 2026 : une taxe de 2 dinars sur les achats supérieurs à 100 dinars dans les grandes surfaces    Météo en Tunisie : chutes de pluies éparses et temporairement orageuses attendues    Rafah : des préparatifs en cours pour la réouverture du point de passage entre Gaza et l'Egypte    Décès de l'acteur tunisien Ali Fersi    Le 29 octobre prochain, coup d'envoi de la 9ème édition du festival de la grenade de Testour    Tetra Pak et Swan Neck Bio collaborent pour offrir de nouveaux aliments    Procès de Mustapha Djemali et Abderrazak Krimi : la solidarité humanitaire sur le banc des accusés    L'« Engagement patriote » face au silence du régime et à la moquerie    Nouveau classement des passeports les plus puissants au monde... Singapour en tête    Pétrole russe : Pékin dénonce les “intimidations” de Trump et défend ses achats “légitimes”    Projet de loi 2026 : les salaires et pensions en hausse    Hassna Jiballah veut faire des sociétés communautaires la nouvelle locomotive sociale    Prolongation de l'interdiction de la pêche au poulpe jusqu'au 15 novembre 2025    Embauche des diplômés : l'Etat prend en charge jusqu'à 100% des cotisations sociales    Indonésie : un séisme de 6,5 frappe la province de Papouasie    CEREMONIE DU FARK : AMOR ZBIDI    Tunis : Jusqu'à 31 ans de prison pour un réseau international de trafic de cocaïne    Etats-Unis : la Cour suprême pourrait restreindre les protections électorales des minorités    Le SNJT rend hommage aux journalistes tunisiens de la flottille Al Soumoud    Cristiano Ronaldo devient le roi des qualifications pour la Coupe du Monde    Tunisie : lancement du chantier de restauration du mur du vieux port de Ghar El Melh    Alerte Météo : pluies abondantes, grêle et rafales de vent sur plusieurs régions    Cristiano Ronaldo devient le meilleur buteur de l'histoire des qualifications à la Coupe du monde    Aujourd'hui Fête de l'Evacuation: La mémoire d'un peuple libre    L'entité sioniste rouvre le passage de Rafah et autorise l'entrée de 600 camions d'aide humanitaire à Gaza    Tennis de table : Fadwa Garci et Abir Haj Salah offrent à la Tunisie le bronze en double féminin    Arrestation du rappeur Kamara    Ciao ! Claudia    Tunisie vs Namibie : Où regarder le dernier match qualificatif pour la coupe du monde 2026 du 13 octobre    Testour se prépare pour la 9e édition du Festival de la Grenade !    Douze sculpteurs en exposition collective : Mémoire de la main (Album photos)    Tunisie vs Sao Tomé-et-Principe : où regarder le match éliminatoire de la Coupe du Monde 2026    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un nouveau recueil de poésie de Jalal El Mokh: « Bas les masques »
Publié dans Le Temps le 26 - 11 - 2017

Jalal El Mokh, écrivain bilingue, vient de publier un nouveau recueil en langue française intitulé « Bas les masques » aux éditions Imprimerie Culturelle. Les poèmes, écrits avec beaucoup de tact et d'expressivité, exacerbent les sensibilités du poète sur des thèmes d'actualité, touchant quiconque vivant dans ce monde plein d'anomalies, d'hypocrisie et de tartufferie. Le choix des mots est judicieux, le style est tantôt intense et puissant tantôt souple et fluide, et le type d'écriture est tantôt narratif, tantôt descriptif. Le recueil comprend 16 poèmes en vers libres ou en prose poétique, aux thèmes variés, classés par ordre chronologique, datés du 15 décembre 2015 au 23 juin 2017.
« Bas les masques », le titre choisi pour ce nouveau recueil, est un cri de douleur et de colère poussé par notre poète contre les attitudes trompeuses, les faussetés, les préjugés, les excès, les hypocrisies et les malhonnêtetés qui existent dans notre monde et contre certains comportements empoisonnés d'apparences fallacieuses qui ne cessent de se propager dans notre vie. Il s'acharne contre les partis-pris et les idées préconçues de certains esprits chagrins et s'indigne contre certaines conduites bizarres et inadmissibles, voire abjectes et indignes de l'être humain.
Nous nous bornerons à quelques poèmes qui nous paraissent très distinctifs dans la mesure où ils expriment la préoccupation majeure de l'auteur : dévoiler et mettre à nu les maux intolérables qui assiègent notre vie et nos esprits. Dans des titres, en grande partie métaphoriques, l'auteur cherche à dénigrer ou démystifier des phénomènes humains ou sociaux, comme dans « Prière d'un escargot », cet animal minuscule et vulnérable qui se plaint, tout comme ses semblables, de la pollution et de la dégradation de l'environnement à cause du comportement des humains. C'est ainsi qu'on peut lire dans ce poème : « / Nous sommes tout le temps écrabouillés/ Notre fragilité est écrasée/ Notre allure est piétinée.../ Veuille transformer ma frêle coquille/ En carapace d'acier/ Pour que je puisse traîner/ Mon existence... »
Dans le poème « Philosophes des lumières éteintes » le poète critique certains philosophes des lumières du 18è siècle et d'autres de 19è siècle pour leur point de vue réducteur et dévalorisant sur les Africains qu'ils considéraient comme des créatures inférieures à la race blanche, du pur racisme, puisqu'ils ne condamnaient pas l'esclavagisme très développé à leur époque. L'auteur cite ici certains préjugés portés par certains philosophes sur les Noirs et l'Afrique ; il s'élève contre leurs pensées racistes. S'adressant à Kant, il écrit : « Louable et glorieux Emmanuel Kant/ En lisant tes lubies, je déchante/ Toi le maitre de la raison pure/ Et du raisonnement/ Comment ta déraison t'a conduit à écrire/ Ce qu'il y a de plus vil/ Et même pire/... Ensuite, il se dirige vers Hegel en disant : « Et toi mon grand Friedrich Hegel/ Immense penseur et philosophe essentiel/...Comment osas-tu écrire/ Au milieu des sublimes réflexions/ De pareilles élucubrations/... » Et il enchaine avec d'autres philosophes comme Ernest Renan, Montesquieu, Voltaire, Guy de Maupassant, Hugo... en citant leurs propos racistes à l'endroit des peuples africains. Et le poète de s'insurger contre ces préjugés en ces termes : « Ennemis de mes frères/Bandes de bourreaux et d'esclavagistes/ Hordes de négriers/ Aux essences racistes/ La vérité brûle vos masques mortuaires/Je vois en souriant vos têtes/ Dégringoler dans les abysses/ Des idées obsolètes/.
Dans « Epitre à Epicure », il s'agit d'une lettre adressée au philosophe grec Epicure et sa pensée qui consiste à vivre dans le moment présent, profiter le maximum de l'instant sans se soucier ni du passé ni de l'avenir. Or, selon le poète, on ne peut pas faire abstraction du passé ni du futur, car l'homme est aussi plein de souvenirs du passé, et d'espoirs dans l'avenir. Cette philosophie d'Epicure repose en quelque sorte sur l'inconscience, or on ne peut pas vivre sans conscience. Lisons ces vers : « Cher Epicure/ Maitre absolu/ De l'insouciance incongrue/Je perds le nord/ Et je crie fort/Trêve d'ivresse/ Au milieu des foules de pendus/Trêve de bacchanales/ Entre l'échafaud et le pal/ L'aveugle plaisir/ Est bien rompu/ Et ton ivresse ne suffit plus. »
« J'enserre l'Afrique dans mes bras » est un hymne à l'Afrique, son passé, sa terre, ses souffrances, ses richesses, son avenir... Le futur appartient à l'Afrique : « Pourquoi l'Afrique crève/ Alors que ses sèves/ Regorgent de richesses ?/ Pourquoi titube-t-elle famélique/ Alors qu'elle nourrit la terre entière/ De son sein/ Ô combien généreux et érotique ? »
« Face à l'horizon » est un autre poème où l'auteur joue avec les mots, notamment le verbe « clamer » et sa famille « réclamer », « déclamer », « proclamer », « acclamer ». Chacun de ces verbes est placé à la tête de chaque strophe, suivi de vers entachés de déception, d'amertume envers certains faits révoltants et scandaleux, mais aussi d'enthousiasme, d'espoirs et de rêves...


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.