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Hassen Béjaoui :
L'invité du lundi : Interview
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 11 - 2010

A 35 ans, le gardien marsois compte cinq clubs dans sa carrière et a passé douze ans en sélection. Si Hassen regrette une chose, c'est qu'aussi bien au CSS qu'en équipe de Tunisie, il n'a pas eu vraiment la chance qu'il a tant attendue...
• J'ai toujours côtoyé des internationaux dans les clubs où je suis passé • Je suis l'ami et le grand frère de mes coéquipiers • Je porte le CAB dans le cœur • Je ne regrette pas mon passage au CSS • Je n'ai pas eu ma chance en sélection • Le gardien international est toujours issu d'un des quatre grands clubs du championnat • Je suis discipliné sur le terrain et dans ma vie privée • Mon objectif est de boucler 20 ans de carrière en Ligue 1 • Devenir entraîneur des gardiens sera ma reconversion
En véritable «globe-trotter» du football tunisien, tu t'es intégré dans cinq clubs aux ambitions diamétralement opposées…
Dieu merci, je suis né et j'ai grandi dans un quartier populaire de Bizerte. Grandir dans ce genre de milieu aide à s'intégrer facilement à l'âge adulte, notamment dans le milieu du travail. En effet, grandir dans un quartier populaire, c'est faire ses classes dans l'école de la vie. Dans ce genre de quartier, on a une vie sociale très intéressante, car riche en rencontres avec des gens, avec qui on vit en communauté. Mon éducation a donc facilité mon intégration, là où je suis passé. Ainsi, j'ai intégré jeune l'équipe senior du CAB. J'ai également fait partie de l'équipe nationale, ce qui est un atout, et pas des moindres, pour faciliter l'intégration dans un nouveau club, car il y avait toujours des joueurs dans le club où je débarquais, avec qui j'ai joué en sélection. La première fois que j'ai quitté le CAB, c'était pour aller jouer au Stade Tunisien. Une première expérience réussie en dehors de mon club d'enfance. Pourtant, j'ai débarqué dans un effectif jeune, composé à l'époque d'Oussama Sallami, Lassaâd Dridi, Lassaâd Ouertani, Daâssi et Anis Boussaïdi. C'étaient des joueurs issus de la sélection de 2001. Une génération relativement jeune par rapport à moi. Comme je suis du genre qui aime vivre dans un groupe où la bonne ambiance règne, ça s'est bien passé. Au fait, le football est un mixage de travail sérieux et de bonne ambiance. Il y a tout de même un facteur essentiel pour que plaisanterie ne rime pas avec dépassement : le respect des uns pour les autres. Il faut savoir instaurer un climat joyeux au sein du groupe, en se permettant de plaisanter ensemble, mais en sachant garder une certaine distance, notamment avec les plus jeunes. Ce comportement a toujours facilité mon rôle d'encadreur, particulièrement sur le terrain. En étant l'ami et le grand frère, les conseils sont écoutés avec beaucoup d'attention et de surcroît appliqués. Au fait, il faut savoir être proche des autres et imposer le respect aux plus jeunes. Par ailleurs, les stages effectués par les équipes servent à créer une solidarité au sein du groupe. Le football, c'est une école de la vie. Vivre dans une équipe de football, c'est comme vivre en communauté. Parfois, il arrive qu'on demande à un coéquipier d'appliquer une consigne sur le terrain, que l'entraîneur ne lui pas demandé et il s'applique, car il sait pertinemment que c'est pour le bien de toute l'équipe.
Le professionnalisme a permis aux footballeurs de mieux se connaître. Votre adversaire, une saison auparavant, peut devenir votre coéquipier la saison d'après.
Tu es tout de même revenu à trois reprises au CAB, ton club de cœur…
Le CAB est mon club de toujours. Je suis l'enfant de ce club. A chaque fois que j'y suis revenu, c'était toujours en réponse à la demande des responsables cabistes. Les fois où mon club a eu besoin de moi, j'ai répondu à l'appel. A chaque fois qu'on a eu besoin d'un gardien à Bizerte et que j'étais libre, je suis revenu. Pour moi, la priorité est toujours cabiste. Quand je ne suis pas sous contrat et que je reçois plus d'une offre et, si parmi elles, l'une émane du CAB, j'y vais sans hésitation, même si c'est toujours plus difficile de jouer dans son club formateur, car ça dépasse le cadre professionnel. C'est une relation particulière, car quand on est un enfant du club, on a toujours une responsabilité morale. Dans une autre équipe, on a un travail à faire et on s'en va. Ça se limite aux heures des matches et des séances d'entraînement. Par contre, quand on évolue dans son club, on est obligé de descendre en ville, croiser les gens qu'on connaît forcément et qui vous abordent sur le dernier résultat de l'équipe. Et comme les Tunisiens sont férus de football, on n'est pas sorti de la spirale du ballon rond, même quand on fait ses courses chez l'épicier du coin. Par contre, quand j'endosse le maillot d'une autre équipe, je peux me permettre de m'occuper de ma femme et de mes enfants, sans que le football ne soit envahissant. On peut donc avoir une vie à côté du monde du football. Malgré cela, évoluer dans son club formateur, c'est être chez soi. Et comme je viens de le dire, c'est une responsabilité d'endosser son maillot. Une responsabilité qui dépasse le cadre du terrain. Car défendre le maillot de son club d'origine, c'est aussi défendre sa ville natale, où sont plantées ses racines.
Tu as évolué une saison au CSS, un club qui joue les premiers rôles. Quel souvenir gardes-tu de cette expérience ?
Je me suis engagé avec le CSS pour une durée de trois ans. Je me suis vite intégré dans le groupe. J'ai joué en championnat de Tunisie et j'ai disputé deux matches en Ligue des champions. M'engager avec le CSS correspondait à de grandes ambitions. Je me suis dit voilà que j'intègre un club de grand calibre qui allait m'offrir l'opportunité de faire un saut dans ma carrière. Malheureusement, l'incident avec le président du club est survenu à propos du jeûne au mois de Ramadan. Un incident qui a terni nos relations. J'ai accompagné le CSS tout au long de la période de son engagement en Ligue africaine des champions, après quoi, j'ai résilié mon contrat. C'est une expérience que je ne regrette pas, car il est important pour un joueur de disputer la C1 africaine. C'était pour moi une sorte de couronnement de fin de carrière. Mais bon, je n'ai pas eu l'occasion de faire grand-chose. Toujours est-il que ça m'a permis de disputer l'épreuve continentale. C'est une expérience fort intéressante dans un grand club aux moyens conséquents et à la gestion tout à fait différente. A Sfax, j'ai été appelé à gérer le stress du résultat, car chaque semaine on était confronté à l'obligation de gagner. J'ai dû m'y adapter. Etre dans un grand club, qui évolue sur plus d'un front, notamment continental, c'est jouer le haut niveau. Et c'était important pour moi, en tant que footballeur, de le vivre. Endosser le maillot « noir et blanc » m'a permis de découvrir les rouages de la compétition africaine, après avoir eu l'occasion de jouer à l'échelle arabe avec le CAB et le ST. C'est une sensation que je voulais ressentir et le passage au CSS, aussi court fût-il, m'a permis de vivre cela. Nous avons atteint la finale, mais malheureusement, nous avons perdu dans les dernières minutes face Al Ahly. C'est ce que je garde comme souvenir de mon passage à Sfax.
Eternel remplaçant
Que gardes-tu comme bons souvenirs des clubs où tu es passé et en équipe nationale ?
Je suis l'enfant de la sélection. J'ai été international dès la catégorie minimes. J'étais en sélection de 1985 à 2002. Mais je n'ai pas eu l'occasion de jouer beaucoup de matches. J'étais le deuxième, voire le troisième gardien de la sélection, à l'époque de Chokri El Ouaer, Boubaker Zitouni et Radhouane Salhi. Quand Salhi était indisponible pour la CAN en 1996, j'étais le troisième gardien. Et quand Boubaker Zitouni est parti, j'étais le deuxième gardien avec Chokri El Ouaer. Malheureusement, je n'ai pas eu ma chance. Quand El Ouaer est parti, on a ramené Ali Boumnigel qui a joué la Coupe du monde de 2002. J'attendais mon heure, mais elle n'est jamais venue. Je pensais succéder naturellement à El Ouaer. Mais bon, le gardien est toujours issu de l'un des quatre grands clubs, vu qu'ils sont plus expérimentés, notamment en compétition africaine.
Le CAB est mon club formateur. C'est une équipe qui a joué pour les titres, mais qui s'est battue aussi pour le maintien. Mon passage au Stade Tunisien a été fructueux puisque j'ai remporté la Coupe de Tunisie et on a disputé la Coupe arabe et la Coupe d'Afrique. Quand je suis revenu au CAB, j'ai également disputé la compétition arabe.
Le sérieux équivaut à l'épanouissement
A 35 ans, Hassen Béjaoui est toujours en forme. Quel en est le secret ?
S'il y a un facteur essentiel pour maintenir la forme et conserver ses réflexes, c'est le sérieux dans le travail. Faire le maximum d'efforts à l'entraînement et s'il y a un plus à donner, il ne faut pas hésiter à le faire. Quand je dis un plus, je fais allusion aux légers entraînements supplémentaires à faire chez soi, pour entretenir la forme. De nos jours, un footballeur est très bien payé. De ce fait, il peut se permettre de consacrer chez soi un espace équipé pour travailler sa musculation. Car on n'évolue pas toujours dans un grand club qui dispose d'une salle de musculation. Et puis, il y a toujours un complément d'entraînement à faire en solo. Quand je ne m'entraîne pas le matin, il m'arrive de travailler par exemple les abdominaux, pendant une heure de temps. Quant à l'alimentation, j'ai la chance d'être marié à une sportive (ancienne nageuse). Ma femme sait donc ce que doit manger un sportif de haut niveau. Il ne faut pas non plus se priver de la bonne nourriture. La recette est simple : bien manger tout en faisant attention à son poids.


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