La crise identitaire, qui s'est installée, a mené le Club Africain vers les bas-fonds du classement de la Ligue 1. Le Club Africain s'enfonce un peu plus dans la crise après sa sévère défaite à Radès contre le CAB (0-2). C'est un peu le crépuscule de ce club quasi centenaire. Le Club Africain, l'un des plus prestigieux clubs tunisiens, n'en finit pas de manger son pain noir. Sa quatrième défaite consécutive face aux Cabistes a plongé un peu plus le club de Bab Djedid dans les abîmes du classement. Son entraîneur, Chiheb Ellili, évincé antérieurement par l'Etoile, a fait un très mauvais casting en titularisant des vétérans, tels que Mathlouthi, Ifa (avec un surplus de plusieurs kg), Ben Yahia et Dhaouadi. Sa stratégie était totalement défaillante puisque le CA a déjà encaissé deux défaites face au CSS et au CAB. Ce nouveau revers, sous sa houlette, tombe donc au plus mal. Les supporters du club ne le soutiennent plus, pas plus que les dirigeants qui ont déjà contacté Faouzi Benzarti (entre autres). Chiheb Ellili a tenté de rectifier le tir. Et si le coach a essayé de secouer son groupe, le physique des siens n'a pas répondu. Relégué à la 11e place avec 4 points, l'équipe de Bab Jedid est devenue prenable avec les Ifa, Balbouli, Ben Yahia, Darragi et Dhaouadi qui font la loi dans un environnement malsain. La faute incombe aux dirigeants clubistes inexpérimentés et notamment le président actuel, Abdessalem Younsi, qui est totalement déconnecté des problèmes d'un club qui se morfond dans le magma du classement. Un mercato au rabais Auteur d'un mercato au rabais, l'équipe clubiste semble confirmer les craintes des observateurs qui ont prédit le pire aux protégés de Chiheb Ellili après le départ de Saber Khelifa, Chenihi, Belaïd, Tka, Opoko, Ounelli, Kchok, Rusike, Jaziri, Zemzmi, Meniaoui, Srarfi, Haddad et Oueslati. Tout ce beau monde possède des qualités indéniables pour jouer et n'a pas été remplacé comme il se doit. Ils ont été relevés par des joueurs moyens qui n'ont pas le profil pour jouer dans un grand club, tel que le Club Africain. Certes, l'équipe a beaucoup changé, mais la meilleure chose à faire, c'est de relever la tête et de dépasser les malentendus du moment. Les jeunes joueurs, tels que Hammami, Charfi, Ayadi, Khelil, Chamakhi et autre Manoubi Haddad doivent gagner en maturité et comprendre que le CA est en train de sombrer. C'est en partie aussi dû à l'indifférence des supporters qui ne sont pas donné la peine de venir voter lors de l'AGE. Les conséquences sont là. L'épée de Damoclès Cette série négative, jamais vue dans l'histoire du club, sonne comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête de Chiheb Ellili et de ses joueurs. Largué à la 11e place de la Ligue 1, le CA vit une saison sombre. Une situation qui a poussé les gloires du Club Africain à monter au créneau pour arrêter cette descente aux enfers de leur club. Il faut souligner que la politique menée par les dirigeants clubistes semble conduire le Club Africain droit dans le mur. On a l'impression qu'ils réfléchissent au jour le jour, dans la précipitation. Maintenant, pour aider le club de Bab Jedid à surmonter cette crise, il faut des idées, de l'engagement et de la passion. Actuellement, au CA, il ne reste plus que la passion et ce n'est pas suffisant !