Tous les facteurs de réussite seront réunis ce soir pour que l'EST réussisse sa finale retour devant Al Ahly et remporte le trophée continental pour la troisième fois de son histoire. C'est dans pareilles situations que l'on teste toutes les qualités dont peut être doté un footballeur de très bon niveau ou un sportif en général. En effet, il n'y a pas meilleure situation pour vérifier la force de riposte de l'Espérance Sportive de Tunis qui se trouve être en désavantage par rapport à son adversaire égyptien d'Al Ahly qui a « gagné » son match aller de la finale continentale (3-1). L'on parle de « remontada ». Ce n'est pas à tort que l'on évoque ce terme chaque fois qu'une grande équipe se trouve dans l'obligation de renverser la vapeur devant un autre gros calibre. Certes, c'est souvent très difficile à réaliser, mais ce n'est guère impossible. Il suffit de consulter les annales du football mondial pour croire en la faisabilité de la tâche qui n'a rien d'un miracle à forcer. Il faut juste y croire et être bien armé pour relever le défi. Tout plaide en faveur de l'EST Logiquement tout le monde croit en une victoire de l'Espérance devant Al Ahly pour plus d'une raison. D'abord, sur le plan mental, les joueurs « sang et or » sont très motivés pour imposer leur loi à leur adversaire notamment après les injustices arbitrales dont ils ont été victimes à l'aller la semaine dernière et après la belle bataille qu'ils ont livrée malgré vents et marées. Ensuite, il y a l'impact positif du but espérantiste qui pourrait avoir son pesant d'or ce soir. Car si l'attaque espérantiste parvenait à marquer deux buts, sa mission serait tout simplement couronnée de succès sans le moindre équivoque. Il y a aussi un autre argument en faveur de l'EST dans le match. Il s'agit de l'absence du tricheur du match aller, l'avant de pointe Walid Azaro qui, malgré tout, reste un vrai poison capable de semer la zizanie dans n'importe quelle défense. Son absence permettra sans aucun doute aux défenseurs espérantistes d'apporter généreusement leur soutien à leur ligne d'attaque. Le soutien du public, pourvu que… Le principal atout sur lequel peut miser l'Espérance dans ce bras de fer historique sera sans doute le soutien à cor et à cri de son grand public qui fera certainement la différence dans l'issue finale. Toutefois, aucun dérapage qui soit de nature à porter atteinte à l'image de marque de l'EST et de la Tunisie n'est permis. Il ne faut nullement se laisser emballer par l'exacerbation et l'animosité qui ne peuvent que nuire aux liens fraternels entre la Tunisie et l'Egypte. Il appartient donc aux autorités tunisiennes de bien gérer la présence massive des 60 mille spectateurs qui seront présents au stade de Radès tout à l'heure. Car il s'agit là d'une initiative à très haut risque dans les conditions actuelles par lesquelles passe le pays. Il ne faut pas qu'un simple match de football vire au drame ! Kom absent, Bguir présent Côté formation qui bénéficiera ce soir de la confiance du coach « sang et or » Mouine Chaâbani, il y aura certainement une nette différence par rapport au match aller. Du moins dans deux compartiments. C'est que l'absence, pour cumul d'avertissements, de Chamseddine Dhaouadi et de Franck Kom, dictera au timonier de l'EST de remanier son équipe. Pour remplacer Chamseddine Dhaouadi au poste de libéro aux côtés de Khalil Chammam, il y aura Mohamed Ali Yaâkoubi. En revanche, le milieu de terrain auteur d'un grand match à l'aller, perdra un élément clé : le Camerounais Franck Kom. Cela ne doit nullement constituer un handicap pour l'EST, car le milieu de terrain de ce soir doit être un faiseur de jeu, donc à vocation offensive. Et pour ce faire, le meilleur quatuor qui sera certainement aligné par Mouine Chaâbani sera composé de Ghailane Chaâlali, Fousseiny Coulibaly, Saâd Bguir et Anis Badri. Mais le poids du match pèsera énormément sur le gardien Moez Ben Chérifia qui sera appelé à n'encaisser aucun but ainsi qu'à ses deux latéraux Sameh Derbali et Aymen Ben Mohamed (ou Houcine Rabii) qui seront chargés d'un rôle double : être très vigilants au niveau de la couverture en défense et au milieu tout en étant de vrais porteurs d'eau pour la ligne d'attaque qui sera encore une fois composée de la paire Yassine Khénissi et Youssef Belaïli. Bonne riposte !