Notre interlocuteur croit en la compétence de l'entraîneur tunisien. Pour lui, un technicien étranger nous reviendrait trop cher, outre que les candidats potentiels n'ont pas, pour lui, le profil de l'emploi. « Je ne comprends toujours pas ce changement fréquent des sélectionneurs nationaux. Tout d'abord, Kasperczak limogé sur fond de prestation lors de deux matches amicaux. Il y a eu par la suite le départ de Nabil Maâloul sans qu'on ait fait le bilan de la participation de l'équipe nationale au Mondial de Russie. D'ailleurs, à ce jour, le bilan n'a pas été encore fait. Puis, c'est au tour de Faouzi Benzarti d'être remercié à cause soi- disant de ses mauvais rapports avec les joueurs. Venu maintenant le tour du duo Kanzari-Okbi de perdre la confiance du bureau fédéral à l'issue de deux matches seulement. Pour moi et contrairement à l'avis de certains, Maher Kanzari n'a pas eu toute sa chance. Concernant la défaite contre l'Egypte, elle était concédée à la fin de la rencontre. L'axe central a sa part de responsabilité sur les premier et troisième buts. Face au Maroc, notre sélection nationale a livré un match plutôt correct pour une sortie amicale et la responsabilité du but encaissé est imputée à Meriah. Il ne faut pas oublier que le staff technique national n'a pas eu tout l'effectif en main contre l'Egypte et le Maroc à cause des absences enregistrées. Et si on va limoger le sélectionneur ou tout le staff technique national sur fond de prestation de l'équipe nationale lors de matches amicaux ou à l'issue de deux matches seulement, on ne s'en sortira jamais et on ne pourra plus reprocher aux clubs de changer fréquemment d'entraîneurs. C'est d'ailleurs mauvais pour le football tunisien. Pour moi, le duo Kanzari-Okbi doit être maintenu. Si on considère qu'ils sont encore jeunes pour prendre en main les destinées de la sélection nationale, je propose qu'on désigne Ammar Souayah à la tête du staff technique national et qu'il soit secondé par Kanzari et Okbi. Qu'on remplace Benzarti par Souayah à qui on ne peut rien reprocher quant à sa manière de communiquer avec les joueurs. Ammar Souayah est mon candidat pour prendre en main les destinées de l'équipe de Tunisie. Il a l'expérience et la compétence nécessaires pour prétendre à ce poste. Quant aux techniciens étrangers qui sont des candidats potentiels pour le poste de sélectionneur de l'équipe de Tunisie, aucun d'eux n'a le profil de l'emploi. Il ne suffit pas d'avoir veillé aux destinées d'une sélection africaine durant une année pour prétendre avoir le profil adéquat pour diriger notre équipe nationale. Puis, un technicien étranger nous coûterait cher. Un salaire minimum de 50.000 euros sans compter les frais de logement et de voiture. C'est trop, à mon avis. Enfin, je ne saisis pas pourquoi on ne demande pas l'avis du DTN qui a son mot à dire concernant la nomination d'un sélectionneur national. Il était directeur technique adjoint aux côtés de Youssef Zouaoui avant de devenir DTN. Il connaît donc bien la maison et devait être consulté pour le choix du prochain sélectionneur. Je pense qu'on marginalise le statut et les attributions du directeur technique national».