C'est le feuilleton de l'hiver : l'équipe de Tunisie attend de connaître le nom de son prochain sélectionneur Le public sportif ne voit pas le bout du tunnel, d'autant que depuis le 7 novembre dernier et son élimination peu glorieuse face au Cameroun au dernier tour qualificatif pour la Coupe du monde au Brésil, les Aigles de Carthage ont complètement disparu de la circulation. Devant autant d'impatience, le bureau fédéral a dû intervenir pour annoncer que le nom du successeur de Ruud Krol sera connu à la mi-février. Nous y voilà, mais le dossier fait quasiment du surplace. Le profil a été défini, les candidatures ont afflué auprès de la direction technique nationale, les contacts préliminaires ont été établis. Sauf que l'essentiel, le choix définitif d'un nom et la négociation des termes d'un contrat n'ont toujours pas été faits. Là, le rôle du président de la FTF, Wadii El Jary, pèse de tout son poids au point que certains trouvent qu'il en fait quasiment une affaire personnelle. Benzarti, Trabelsi et Souayah Plus d'un mois après l'ouverture des candidatures, c'est toujours l'option de l'étranger qui l'emporte, certes, mais elle n'est plus la seule comme elle a pu le paraître tout dernièrement. C'est ainsi que la piste menant à un technicien tunisien a été ouverte, trois noms émergeant du lot : Faouzi Benzarti, actuellement en charge des Marocains du Raja de Casa, Sami Trabelsi qui se trouve à la tête d'Assilya du Qatar et Ammar Souayah, le coach d'Al-Chabab saoudien. Soit rien que d'anciens sélectionneurs nationaux parmi lesquels c'est Trabelsi qui comptabilise le plus grand nombre de rencontres à la tête du onze national. Le profil répondant à un renouvellement des cadres et au souci d'un sang neuf se situe actuellement en retrait. Il intéresse Mondher Kebaïer, Maher Kanzari, Chiheb Ellili..., à titre indicatif et non exhaustif. Le Sénégal tient à son «Gigi» Volet entraîneurs étrangers, 14 dossiers de candidature ont atterri à la direction technique nationale, parmi lesquels figurent quelques vieilles connaissances du public tunisien : le Marocain Mohamed Fakher (ex-Etoile du Sahel, remplacé au Raja par Benzarti), les Français Pierre Lechantre (ex-CA, CSS, sélection du Cameroun) et Gernot Rohr (ex-ESS, Niger...). Autres candidats déjà passés par le championnat de Tunisie: Jean Thyssen (ex-ST, Gabon...), Michel Dussuyer (ex-COMédenine, Guinée...). Une candidature «fantaisiste», ou plutôt qui n'a aucune chance d'aboutir : le Costaricien Alexandre Borge, qui parle cinq langues mais n'avait jamais travaillé en Afrique. En plus de l'ancien sélectionneur belge, Georges Leekens. En revanche, le célèbre entraîneur italien Giovanni Trapattoni n'a pas déposé de candidature et son nom n'a jamais été évoqué. Le technicien le mieux placé s'appelle Alain Giresse, en charge actuellement de la sélection du Sénégal, qui n'a pas donc déposé sa candidature, mais qui plaît néanmoins le plus aux chargés de ce dossier. Or, cette approche se trouve bloquée du simple fait que la «Fédé» sénégalaise n'est pas prête à lâcher un homme qui a donné satisfaction au sein des Lions de la Teranga. Le bonhomme ne possède pourtant guère un C.V. très convaincant et, du simple fait de devoir le débaucher auprès de son employeur actuel, va sans doute revenir très cher, l'ancien demi offensif des Girondins de Bordeaux ne se privant pas dans ce cas de faire monter les enchères. La Colombie plutôt que le Honduras L'équipe de Tunisie va, en tout cas, disputer une rencontre amicale le 5 mars prochain à Barcelone contre la Colombie, qualifiée en Coupe du monde. «Cela nous convient beaucoup mieux que de devoir jouer au Honduras à ce même Fifa Day comme il en était question, se réjouit le directeur technique national chargé des sélections nationales, Youssef Zouaoui. Evoluer à deux heures de vol de Tunis, de surcroît contre le 4e au classement mondial se révèle nettement plus avantageux pour la santé des joueurs et au niveau de l'intérêt technique», ajoute-t-il. Par la suite, les Aigles de Carthage vont rencontrer la Corée du Sud à Séoul entre le 25 et le 27 mai, et la Belgique à Bruxelles le 7 juin prochain. Si la FTF n'a pas toujours rencontré son «oiseau rare» capable de redresser la situation du onze national, il n'est pas certain qu'elle le fera avant le match de prestige face à la Colombie de Radamel Falcao, opéré dernièrement des ligaments croisés.