Cinq candidats déjà engagés, énorme retard pris, interférences de partout, c'est une démarche «folklorique» Qu'ils nous excusent, nos amis les membres fédéraux, qu'il nous excuse, le DTN des équipes nationales, leur démarche de recherche du sélectionneur national aura été insensée, voire «folklorique». Nous étions toujours au chevet de ce sujet. Nous avions toutes (ou presque) les données, les «news», les rebondissements et l'évolution des faits. Nous avions annoncé beaucoup de candidats selon ce que nous rapportaient nos sources. Il s'avère, par la suite, qu'elles avaient de fausses pistes et des noms indisponibles. Pur non-sens Cela fait trois mois que la sélection n'a pas de staff. Trois mois après une petite sortie des éliminatoires de la Coupe du monde, on a une sélection à court de projet, à court de maître à bord et à court de visibilité. Pensez-vous que c'est facile de dénicher l'oiseau rare en milieu de saison alors qu'on dit et on redit qu'on n'a pas le budget disponible? C'est le premier non-sens. Un second non-sens : la FTF et la DTN ont promis de choisir le sélectionneur national à la fin janvier (mi et fin) puis en février. Rien de cela. Des dates promises et non tenues. Ça met en doute l'efficacité et la crédibilité de la démarche. Ce n'est pas tout, on balance des noms ici et là, alors que la plupart d'entre eux sont liés avec des sélections et des clubs. Dernier point insensé à notre avis, c'est cette volonté de perdre du temps dans des consultations évasives. Un président de fédération et un DTN qui rassemblent des ex-sélectionneurs et DTN pour parler de la sélection et du profil du futur sélectionneur, et puis on prend encore du temps à consulter et à fuir la décision, qu'est-ce que vous appelez ça? Trois matches amicaux à la porte, un cycle nouveau à déclencher avec de nouveaux joueurs et idées, ça ne pousse pas le bureau fédéral à assumer ses responsabilités et à décider. Un bureau fédéral, c'est lui qui décide et qui doit convaincre l'opinion sportive par sa décision. Pour le sujet du sélectionneur, le raisonnement est devenu tout autre. On consulte tout le monde, on prend trop de temps et puis on peut penser à décider. Tunisien ou étranger : le faux problème ! Le seul candidat tunisien qui a des chances de prendre la sélection, c'est Sami Trabelsi. Pourquoi est-il parti? Pourquoi redevient-il proche après avoir été écarté? C'est une autre paire de manches. Mais n'oubliez pas ce qui a été dit et fait après (et même avant) la sortie de Trabelsi. On l'a charcuté au nom d'une évaluation technique a posteriori. Aujourd'hui, Sami Trabelsi représente la première solution de l'école tunisienne. Et là, on évoque un faux problème. La sélection a besoin d'un sélectionneur tunisien ou étranger? Le bureau fédéral et la DTN ont dit au début que l'école tunisienne a été préférée, puis on a fait marche arrière. L'école étrangère refait surface et avec elle les gloires du passé et le complexe de l'entraîneur étranger. S'ajoute à cela le problème du budget. Avec Tarek Dhiab qui s'en va et Saber Boutai qui débarque, toute une politique de changée. Et d'après ce qu'on a compris, une rallonge budgétaire est prévue. On table sur un entraîneur étranger de qualité, au prix élevé. Cela veut dire une chose : l'entraîneur tunisien est perçu comme étant une solution de rechange. Pourquoi ce complexe d'infériorité à l'égard des Tunisiens? Les Trabelsi, Ellili, Kebaïer, Okbi, Souayah, Hidoussi, Sellimi, Kanzari (avec tous leurs défauts) ne méritent-ils pas d'être mis en confiance et d'avoir une chance? Ça, c'est le travail des dirigeants de mettre des structures de soutien et de protéger l'entraîneur tunisien. Pourquoi ces mêmes dirigeants font l'impossible pour attirer un nom étranger qui peut être incompétent, alors qu'ils sous-estiment les compétences tunisiennes? Notre sélection, en pleine hibernation, a besoin d'un électrochoc qui la met devant sa réalité. Nous avons si régressé en Afrique, arrêtons de mentir aux gens et de vendre une fausse image. La position de Y. Zouaoui Nous avons de l'estime pour ce monsieur, même s'il se sent visé par nos opinions et nos critiques. Lui, qui a un poste polémique, a dit que la DTN et la FTF n'ont plus droit à l'erreur. C'est la dernière carte, dit-il. A notre avis, on a déjà épuisé toutes les cartes. On se trouve au creux de la vague sans vision ni arguments. On ne peut plus tomber plus bas. Youssef Zouaoui, avec une grande expérience en sélection, décide-t-il vraiment dans ce choix ou est-ce que c'est Wadii Jari qui monopolise tous les pouvoirs ? Le DTN des sélections, qui n'a aucun droit de regard sur l'ancien et le futur staff de la sélection, peut-il être responsable de ce retard pris et de ce non-sens dans la démarche ? M. Zouaoui n'a pas à se vexer de nos idées. La sélection est dans une situation critique. Il doit faire très vite.