A l'approche des fêtes de fin d'année, certaines denrées comme le beurre risquent de disparaître des radars des consommateurs ! Bientôt les fêtes de fin d'année, avec au sommet du hit-parade l'inévitable réveillon, traditionnelle occasion pour accompagner une année à sa dernière demeure et accueillir une autre dans la joie et l'optimisme. Mais qui dit réveillon dit aussi ses planteurs de décor, en l'occurrence les pâtisseries, les hôtels, les restaurants et les agences de voyages. Titulaires à part entière de la fête, ces différentes parties prenantes s'y préparent un mois à l'avance, si ce n'est pas encore plus tôt. Et cela en sortant leur artillerie lourde afin d'assurer le maximum d'efficacité, de percussion et d'agressivité à leur offensive de charme. Déjà les signes avant-coureurs de cette grande parade annuelle commencent à se manifester. En effet, les agences de voyages ont tôt fait d'investir la toile à coups d'offres les unes aussi alléchantes que les autres : des nuitées à Istanbul et Charm-Echeikh, excursions à Djerba, Sousse, Hammamet, Monastir et Mahdia, virées au sud du pays dans le cadre du tourisme saharien, etc. Pour leur part, des hôtels ont précocement annoncé la couleur, en programmant pour le 31 décembre des dîners copieux agrémentés de la production de célébrités de la chanson. Idem pour les restaurants huppés qui promettent pour la même nuit une soirée de rêve et des cadeaux à gogo. Quant aux pâtissiers, ils sont d'ores et déjà à l'heure de la constitution des stocks de sécurité en denrées alimentaires de base, telles que le sucre, le beurre, le lait, la farine, les arômes et les fruits secs. Le spectre des pénuries Si ces divers acteurs ont le droit de prendre toutes les précautions d'usage, s'agissant d'une aubaine pour renflouer leurs caisses, il est tout aussi légitime pour le citoyen lambda de ne pas en endosser la lourde facture. Cela revient à dire, plus clairement, qu'il serait totalement inadmissible de voir les préparatifs intensifs lancés par les pâtisseries et les circuits de distribution des produits alimentaires générer des pénuries durant les semaines précédant l'avènement du réveillon. D'ailleurs, des denrées se sont bel et bien raréfiées, tandis que d'autres, telles que le lait et le sucre, risqueraient, aux dires d'un pâtissier qui a pignon sur rue au cœur de la capitale, de disparaître incessamment des radars du consommateur. Et pour chasser ou éloigner le spectre des pénuries, un seul remède : sévir. Autrement dit, la balle ne peut être que dans le camp des brigades de contrôle économique qui devraient multiplier raids et visites d'inspection, aussi bien dans les dépôts des pâtisseries que dans ceux des grossistes. Attention, arnaqueur ! Outre le spectre des pénuries, il faut compter avec l'ombre de l'arnaque qui s'amène, elle aussi, en pareille période de l'année. En effet, à l'occasion de chaque réveillon que Dieu fait, on déplore des victimes parmi les consommateurs qui se font leurrer qui par un restaurateur, qui par un hôtelier, qui encore par une agence de voyages. Çà et là, soit on jongle avec les tarifs, soit en imposant abusivement des frais supplémentaires, alors que des réservations pour les voyages et les excursions ne sont respectées qu'à moitié par les organisateurs. Le réveillon version 2019 sera-t-il plus clément pour nos bourses? That's the question.