La Tunisie, comme tous les pays du Sud, doit résister à la politique d'externalisation des frontières de l'UE et promouvoir l'idée d'une politique migratoire respectueuse des droits des migrants Un atelier a été organisé par le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (Ftdes), samedi dernier, à Tunis en collaboration avec le laboratoire de recherche «Histoire des économies et des sociétés méditerranéennes » et avec l'appui financier de la Fondation Rosa Luxemburg. Cet atelier a eu pour objectif de réunir des représentants associatifs et des universitaires, afin d'élaborer des recommandations et des plans d'action concrets pour favoriser la défense des droits des migrants. Campagnes de régularisation au Maroc Abderrahim Kassou du Forum des alternatives Maroc (FMAS) et Sara Soujar du Gadem ont présenté les campagnes de régularisation des situations des émigrés au Maroc, engagées depuis 2013 et se sont intéressés au rôle de la société civile marocaine pour accompagner les migrants et faire des propositions. Les discussions dans le cadre des ateliers de travail ont permis un échange de points de vue afin de reproduire l'expérience marocaine en Tunisie dans le cadre d'une stratégie à adopter pour rendre le travail de la société civile plus efficace. La Tunisie comme tous les pays du Sud doit résister à la politique d'externalisation des frontières de l'UE et promouvoir l'idée d'une politique migratoire respectueuse des droits des migrants. La prise en considération du blocage administratif qui met certains étudiants dans une situation d'irrégularité est indispensable. Situation des migrants en Tunisie La deuxième session a été consacrée à la situation des migrants en Tunisie à travers deux séances thématiques : la première a été réservée aux « droits à des conditions de travail décentes et à la liberté d'association » ; la seconde a eu pour thématique «la protection des catégories de migrants les plus vulnérables ». La protection de catégories de migrants vulnérables (enfants, femmes, handicapés, porteurs de maladies chroniques, personnes victimes d'addiction, communautés LGBTQI et minorités ethniques) a fait l'objet d'une séance plénière et d'échanges dans le cadre de deux groupes de travail sur la protection des femmes et des mineurs migrants. Les enfants migrants sont susceptibles d'être particulièrement vulnérables à chaque étape du processus de la migration. La troisième session a été consacrée aux orientations de la stratégie nationale migratoire tunisienne et notamment l'état d'avancement du projet de loi d'asile en Tunisie. Les participants ont formulé des recommandations pour améliorer la situation des étrangers en Tunisie.