La maison de la culture maghrébine Ibn-Khaldoun abrite du 20 au 29 décembre une exposition d'arts plastiques intitulée «Pérégrinations» de l'artiste Samira Sehili. Une invitation à redécouvrir un patrimoine saisi par les sens de l'art. Entre peintures à l'huile et peintures mixtes, l'artiste invite le public à découvrir des œuvres au milieu du désert, aux portes de la ville, sur les rivages d'un vieux port ou tout simplement au seuil d'un arc en ruines oublié par le temps. L'exposition est un voyage entre ombres et lumières dans un clair-obscur oscillant entre un abstrait qui ne dit pas son nom et un figuratif suggestif et révélateur d'une âme qui cherche à aller au delà de ce qui est visible à l'œil nu. Par sa quête du beau, par ses couleurs d'automne, et par ses ombres qui dérangent par leur douceur mélancolique, l'artiste multiplie les scènes de voyage, de rencontres et les paysages dans des lieux insolites, singuliers, historiques et mêmes mythiques. Mais au milieu de ce monde reconstruit et épuré au goût de l'artiste, la plasticienne invite à redécouvrir un patrimoine saisi par les sens de l'art. Le désert est l'invitation au voyage et au mouvement des corps dans des gestes extatiques, les vieilles portes et les rivages déserts sont les lieux de méditation par excellence qui donnent cette dimension mystique de l'être dans un élan qui se confond avec l'éternelle beauté du monde. Un brin de filiation se dégage de cette peinture, discrètement revendiqué par l'artiste qui rend hommage à travers le portrait du grand peintre du clair-obscur, jouant de son luth, feu Mahmoud Sehili, son oncle, avec qui elle a fait ses premiers essais dans la peinture.