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Des enseignes unilingues pour la capitale ?
Autrement dit
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 01 - 2019


Par Bady BEN NACEUR
Les linguistes vous le diront : plus on possède de langues, et plus on est riche. En Tunisie, et de toutes les époques — dans cette presqu'île forcément ouverte à l'Autre et aux échanges multiformes —, la possession des langues est remarquablement profitable à la société et à nos élus, qui la feront profiter, au lieu de l'enfermer dans la langue de naissance, l'unilinguisme. La langue tunisienne (parlée) en est un véritable exemple, une sorte de conglomérat des vocables usités dans les pays riverains de la Méditerranée : la langue française, l'italienne, l'espagnole — si proches géographiquement de nous et même l'anglaise pour des raisons commerciales ou éducatives et de sciences humaines.
De l'enfance à l'adolescence, du côté de notre génération, vieillie et en partance, ces langues et, notamment le français, n'ont jamais été des instruments d'imitation, de mimétisme d'une modernité souvent galvaudée ou d'un signe ostentatoire de néo-colonisés. Elles auront correspondu à un besoin profond et sincère (depuis l'Indépendance du pays) à établir des communications et des échanges réciproques, afin de pouvoir nous émanciper et sortir la société tunisienne de l'analphabétisme et du sous-développement. A cette époque-là — hormis les pays du Maghreb —, les peuples du monde arabe dormaient encore !
Oui, plus on se développe et plus aussi on aime l'esprit de rigueur dans nos recherches effrénées — scientifiques ou autres — jusqu'à la pureté et même l'excellence, grâce aux langues ou le multilinguisme. Et combien de nos jeunes aujourd'hui, bardés de diplômes et connaissant des langues autres que la leur, ne sont-ils pas convoités, recherchés par les grandes puissances de ce monde comme de la matière grise et pour parfaire leurs propres recherches et s'enrichir sur notre dos, encore et encore? Telle est la situation actuellement en Tunisie où nos adolescents émigrent pour vivre dignement de leur savoir-faire ce qu'ils n'ont pas trouvé dans leur propre pays! Et d'avoir appris des langues autrement que la leur, ils n'auront plus de problèmes d'intégration dans les pays d'accueil.
Oui, plus on possède de langues et plus on est riche et libre à la fois.
Et, ici, nous touchons un aspect profond et tragique de cette vie si heureuse que ces jeunes auraient pu vivre sur le sol natal, alors que cultivant leurs racines pour un temps, ils les perdront forcément comme de vagues souvenirs un jour ou l'autre.
A Tunis — du côté de la mairie qui a toujours été la vitrine du pays à l'étranger — , nous apprenons avec stupeur (selon un décret-loi?) que l'on va se défaire de la langue française dans le domaine des enseignes commerciales ou autres, pour les arabiser totalement et établir des contraventions aux récalcitrants ! Tiens, tiens !
Nous voici de retour aux vieux démons de l'arabisation poussée à outrance ! Car par la suite, ce seront les plaques des rues, des avenues, des parcs et jardins, des ministères et des écoles, etc., qui passeront à la casserole…
C'est mal connaître l'importance d'une capitale comme Tunis qu'il faut savoir gérer à sa juste mesure, en possédant un back-ground énorme et des connaissances de taille de la notion de cité.
Une cité mondialement connue, où vivent des citoyens tunisiens et étrangers en grand nombre et multilingues (corps diplomatique, institutions internationales, hôtes et résidents originaires de la plupart des continents, touristes…). Sans parler de toutes ces actions à entreprendre en permanence, l'aménagement du territoire, l'urbanisme, la voirie, etc.
Un décret-loi complètement déficient le qui démontre combien l'ignorance et la bêtise se sont emparées de la capitale !


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