La victoire, impérative pour accéder au 2e tour. Oui, ça passe ou ça casse. Il n'y a pas meilleur intitulé pour présenter le match qui opposera, cet après-midi à 17h15, la Tunisie à l'Autriche, dans le cadre de l'ultime journée du premier tour du championnat du monde qui se déroule en ce moment au Danemark. Une confrontation d'autant plus décisive et déterminante que le vainqueur s'offrira le billet tant convoité et désiré de la qualification au second tour, en compagnie bien sûr de la Norvège et du Danemark. Le sept national est-il capable d'atteindre cet objectif ? Oui et non. Oui, s'il joue sur sa valeur réelle, c'est-à-dire en s'adossant à une défense solide, en imposant sa tactique, en faisant mouche en attaque, en bénéficiant de la superforme de ses principaux joueurs qui peuvent faire la différence à tout moment. Bref, en croyant en ses chances qui demeurent intactes, comme elles l'ont d'ailleurs toujours été par le passé, la Tunisie étant un habitué de la course à l'accession au 2e tour du Mondial (n'y ayant échoué qu'une seule fois depuis l'édition de 1999). Non, si l'on s'amuse à étaler les mêmes errements qui ont failli nous coûter cher devant le Chili et l'Arabie saoudite. Deux rencontres, souvenons-nous en, au cours desquelles les points faibles qu'on a décelés sont d'autant plus nombreux qu'ils échappent, oserons-nous écrire, à tout recensement! Un remake tout à l'heure équivaudrait à faire ses valises et rentrer à la maison. En effet, face à une équipe autrichienne physiquement plus forte et truffée de très bons joueurs évoluant dans les clubs les plus huppés du Vieux continent, face aussi et surtout à un adversaire qui partage avec nous le même rêve de qualification, pas question de tergiverser, de baisser la garde et de faire des cadeaux. Gare à la précipitation devant et à l'affolement derrière. Un excès de nervosité, synonyme de sorties pour deux minutes, voire de cartons rouges, pourrait également s'avérer catastrophique au décompte final. Encore un effort Ce qui est quand même rassurant, et cela compte énormément en handball, c'est que nous avons aujourd'hui un gardien de but, Makram Missaoui, au sommet de son art et incarnant merveilleusement son rôle de sauveur aux pires des moments que traverse l'équipe. Dans la foulée, l'arrière gauche Mosbah Sanaï qu'on a eu tort d'oublier, est redevenu le perceur des filets qu'on connaît, avec cette foudroyante frappe de balle qui a longtemps fait le bonheur de la sélection. La confirmation du jeune, Rafik Bacha, la superforme des pivots Jihad Jaballah et Marouen Chouiref, l'application tactique de Oussama Hosni, les tours de renard de Kamel Alouini, ainsi que la classe de Mohamed Soussi sont autant d'autres atouts que l'entraîneur national est appelé à exploiter à fond. M. Gerona devra revoir certains de ses choix et éviter un mauvais casting. Loin des calculs Arithmétiquement maintenant, un nul cet après-midi suffira au sept national pour décrocher son visa de passage au 2e tour, l'Autriche ayant subi trois défaites (contre deux pour la Tunisie). En tenir compte est tout à fait déconseillé, parce que la suffisance et l'excès de confiance engendent, le plus souvent, des effets désastreux, du moins dans les rendez-vous handballistiques de haut niveau, tels que le Mondial. L'idéal serait, donc, de voir Chouiref et ses copains viser uniquement la victoire pour clore en beauté le premier tour. Alors, encore un effort.