Le terme «Garage» qui désigne généralement un espace fermé sort de l'ordinaire pour une fois et mêle, en même temps, la passion,l'amour et l'art dans toute sa splendeur. «Garage El Fan» se présente comme un espace culturel qui combine danse et musique. L'espace se trouve dans un petit quartier à Tahar-Sfar, Hammam-Lif pas loin de la mer. En ouvrant ses portes tous les jours à différentes tranches d'âge qui varient entre 5 et 40 ans, «Le garage» dit adieu au conflit de générations». Un local choisi par son fondateur, Ridha Rzig, dont le rêve a toujours été de créer une école qui enseigne l'art. Tout a commencé en décembre 2017, quand le jeune artiste décide d'atteindre son objectif : une école de danse qui mettrait en valeur le dynamisme de quelques-uns et donnerait le sourire à d'autres. Une pédagogie héritée de l'école française a permis à l'entraîneur de croire en ses apprentis en leur offrant la chance de s'exprimer à leur manière, soit avec le corps soit à travers les instruments musicaux . Une peinture murale en orange vif, des miroirs dans toutes les pièces et un logo plutôt «old-school»; c'est la décoration que des jeunes décorateurs ont choisie pour donner une touche d'originalité au Garage El Fan. Devrais-je rester ? Devrais-je partir ? Voilà les questions que Rzig se posait fréquemment mais, pour lui, «le sourire d'un enfant après la séance comptait plus que tout au monde». En effet,le travail se poursuit et ne se s'achève jamais avec «Les garagistes» à travers des événements partout en Tunisie, comme «Expression night» qui a donné l'opportunité aux danseurs de s'exprimer. Les musiciens ont aussi ramené leurs guitares à «Acoustic night» en manifestant leurs sentiments les plus profonds. Une journée «hip-hop» a réussi à laisser son empreinte: des cours de graffiti, hip-hop dance et de DJ-ing ont eu lieu sur place pour in fine avoir une impression positive chez toutes les personnes présentes. Mais le rayon de la passion va plus loin quand il sort de l'ordinaire et présente un spectacle de danse à l'hôpital d'enfants de Bab Saâdoun, afin de redonner le sourire aux porteurs de tumeurs, et faire renaître l'espoir dans des âmes meurtries. Une tournée s'annonce en 2018, quand Ridha Rzig et un groupe de jeunes, sur un réseau social, décident de se déplacer vers des écoles dans des régions éloignées dans le but de donner aux élèves la chance d'élargir leurs visions. Leur dernière destination était une zone à Kasserine pas loin de la frontière algérienne , la troupe avait besoin de l'autorisation millitaire pour des raisons de sécurité. Une preuve de bravoure et d'affection qui dissipe toute haine et redonne de l'espoir face à ces moments de crise que le pays traverse. «Les garagistes» nous affirment qu'ils iront plus loin et que ce n'est que le début. Un exemple à suivre, et une success story qui inspire beaucoup. Ridha Rzig, le jeune artiste, conseille les jeunes d'aller jusqu'au bout de leurs rêves, et de veiller à ce que leurs pensées soient lucides à l'abri de la manipulation des intrus. Un garagiste qui offre des gilets de sauvetage à des âmes naufragées.