La réforme doit être élaborée de façon participative et l'Afrique du Nord doit bénéficier d'un troisième siège au sein du Conseil Le chef de l'Etat rencontre le SG de l'ONU et le président palestinien Mahmoud Abbas « Le processus de réforme du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA) doit être élaboré de façon participative », a affirmé hier à Addis-Abeba, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, lors d'une séance à huis clos tenue peu avant le démarrage du 32e Sommet africain. « Ce processus doit impliquer tous les pays africains comme c'était le cas pour le processus de réforme du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies », a-t-il souligné. « Le processus de réforme du Conseil de paix et de sécurité doit aussi prendre en considération les capacités des pays africains en termes de financement et de représentativité au sein du Conseil », a-t-il ajouté. D'après Caïd Essebsi, « la région de l'Afrique du Nord doit bénéficier dûment d'un troisième siège au sein du Conseil conformément au découpage géographique établi par l'Union africaine ». Au cours de cette réunion, le président de la République a tenu à saluer le rôle important que joue le Conseil dans le renforcement de la paix et de la sécurité dans le continent africain, la prévention des conflits et la lutte contre les menaces qui guettent la région dont le terrorisme et le crime organisé transcontinental, formant l'espoir de voir le Conseil de paix et de sécurité s'acquitter pleinement de sa responsabilité dans ce domaine. Par ailleurs, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, s'est entretenu hier dimanche à Addis-Abeba, avec le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, en marge de sa participation au 32e Sommet de l'Union africaine (UA). Selon le ministre des Affaires étrangères, Khemaïes Jhinaoui, la rencontre a porté sur les relations entre la Tunisie et l'Organisation des Nations unies dans les différents domaines. Elle a également permis d'examiner le dossier libyen et de mettre l'accent sur les efforts déployés par la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) pour aboutir à un règlement politique de la crise. A ce propos, le secrétaire général des Nations unies a souligné l'importance de l'initiative lancée par la Tunisie sous l'égide du président de la République pour trouver un règlement au dossier libyen et mis l'accent sur la nécessité d'appuyer cette initiative surtout que le processus politique en Libye a franchi une étape sensible. Dans le même contexte, Guterres a salué le soutien constant apporté par la Tunisie aux efforts de la Manul en Libye, d'après Jhinaoui. D'autre part, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, s'est entretenu hier dimanche à Addis-Abeba, avec le président palestinien, Mohamoud Abbas, qui assiste au Sommet africain en tant qu'invité d'honneur. Au cours de cette rencontre, le président palestinien s'est déclaré inquiet de l'absence d'un horizon clair pour trouver un règlement juste et équitable à la cause palestinienne, particulièrement face aux multiples tentatives visant à détourner l'attention de l'opinion publique internationale du dossier palestinien. Tout en rendant hommage à la Tunisie pour ses positions honorables et sincères vis-à-vis de la cause palestinienne, Abbas s'est dit confiant quant à la réussite du Sommet de Tunis à mobiliser le soutien nécessaire pour défendre les droits palestiniens. « Le peuple palestinien gardera en mémoire l'engagement constant de la Tunisie aux côtés du peuple palestinien pour recouvrer la plénitude de ses droits légitimes », a-t-il indiqué. De son côté, Caïd Essebsi a réaffirmé la position immuable et constante de la Tunisie auprès du peuple palestinien et son engagement à défendre et à faire prévaloir sa cause juste dans les instances régionales et internationales. Tout en réitérant la disposition de la Tunisie à coopérer avec les frères palestiniens et à soutenir leurs revendications légitimes pour la construction d'un Etat indépendant avec pour capitale Al-Qods Al-Sharif, le chef de l'Etat s'est dit totalement confiant dans la capacité du peuple palestinien à continuer de faire preuve de résistance et d'endurance pour relever les défis et surmonter toutes les difficultés. « La cause palestinienne sera au centre des préoccupations du prochain sommet arabe prévu fin mars prochain à Tunis et au cœur des priorités de l'action arabe commune », a assuré Caïd Essebsi, émettant le souhait de voir le président Mahmoud Abbas répondre présent à ce sommet.