La dernière défaite concédée à domicile (la 3e en cette saison) a soulevé un tollé dans les rangs des tifosi. Comme toute les villes, Métlaoui n'a pas échappé à l'emprise du football, et ce, depuis l'accession du club en ligue Pro. Et depuis, le parcours du club a constitué une soupape dans ces contrées souvent prises en otages par les agitations sociales. Mais l'actuel exercice n'est pas en corollaire aux prouesses réalisées. Le «SDF» de la ligue 1 navigue à vue au vu d'une marche qui ne présente pas des gages de sécurité. Les miniers logent à la 10e place à un maigre point du premier reléguable et la dernière défaite concédée à domicile (la 3e en cette saison) a soulevé un tollé dans les rangs des tifosi qui sont montés au créneau en empêchant le groupe de reprendre les entraînements avec une remontrance qui a secoué responsables et joueurs. Pour fuir la grogne d'un public, le comité directeur a préféré emmener sa troupe pour une mise au vert à Sousse, ponctuée par une rencontre amicale face aux Aghlabides. La tournure des événements laisse à désirer, et prouve, si besoin est, que tout est à revoir. En effet, les écarts de discipline se multiplient et le laxisme du bureau directeur est intrigant. Ce qui s'est passé, la veille du match amical face à la JSK (samedi soir), dénote une certaine nonchalance de certains joueurs qui ont bradé le code interne du club en se comportant en touristes. Et ce qui a accentué le désarroi des supporters est ce désaccord entre un membre du bureau directeur sur place et le staff technique dont la décision d'écarter les fautifs n'était pas de son goût; ce qui l'a amené à claquer la porte et rentrer illico presto quelques heures avant le déplacement à Kairouan. Des travaux qui s'éternisent Le bus des joueurs a rebroussé chemin pour regagner Métlaoui avec à son bord seuls les Africains du club. Mais, empressons-nous d'avancer que ce n'est pas la seule grisaille dans le ciel. Il y a ce dossier brûlant du regarnissage du gazon du terrain central qui a pris une éternité avec un entrepreneur qui a déjà accompli le déposage et s'est éclipsé. La mairie de la ville s'est vue contrainte de résilier le bail en ayant recours à la seconde entreprise dans l'appel d'offres avec tout ce que cela requiert comme temps fou à cause de la lenteur des rouages administratifs. L'ESM est condamnée à achever la saison loin de ses bases (à Redeyef ) avec tout ce que cela entraîne comme contraintes et pour l'équipe et pour ses supporters. Avec une trésorerie en état d'agonie depuis l'exercice écoulé, l'étoile du sud-ouest ne peut plus se suffire des mannes de la CPG et c'est aux décideurs de se remuer pour chercher d'autres alternatives. Les ressources financières à disposition s'avèrent insuffisantes pour un club qui vise à coller au ventre mou du classement et éviter les sueurs froides de fin de saison. Sa principale force est son public complètement voué à la cause du club et qui a souvent porté ses protégés pour décrocher des victoires inespérées, mais le constat actuel fait que le feeling est cassé entre les responsables et une grande frange des mordus du club qui leur reprochent une gestion louche et un laisser-aller inquiétant dans le management du quotidien de cette association ancrée dans le patrimoine de la plus importante des zones du bassin minier. Les reproches sont nombreux et le doute — selon les supporters — plane sur le départ d'Afouen Gharbi et la venue de Hatem Missaoui. Est-ce un départ à l'amiable, un limogeage ou une combine qui a poussé Gharbi vers la porte de sortie ? Autant d'interrogations sujet à polémique qui alimentent les cercles de discussions sans trouver pour autant la réplique des responsables pour répondre aux doléances des tifosi. La tournure des événements au cours du stage à Sousse risque de sonner le glas d'un bureau directeur qui tourne le dos à ses supporters dans un dialogue de sourds-muet qui s'installe entre les deux parties. La reprise des entraînements s'annonce chaude avec un public sur le qui-vive pour secouer les responsables à user d'une rigueur qui a fait défaut jusque-là pour sauver les meubles …