«De l'Indépendance aux années quatre-vingt, les joueurs tunisiens étaient des amateurs venant tous des centres de formation. Ils étaient pris en charge par des dirigeants dévoués, qui se soucient de leur avenir. La quasi-totalité de ces joueurs étaient embauchés à l'administration, dans des banques, des assurances, etc. A la fin de leurs carrières footballistiques, ils ont continué à travailler et, aujourd'hui, beaucoup sont à la retraite. Je cite l'exemple d'un grand dirigeant, le regretté Si Azouz Lasram, qui a fait toujours de son mieux pour faire embaucher le joueur et quelques membres de sa famille. Parmi les dirigeants qui ont contribué dans ce domaine, je cite feux Azouz Lasram, Hédi Naifer, Hassen Belkhodja, Abdellatif Dahmani, Abderrazak Oueslati, Hammouda Belkhodja et Mohamed Belhadj. Cette politique a donné une stabilité aux clubs. Le charme de notre football était dans le fait que chaque club a ses vedettes. Maintenant, les grilles des salaires sont indécentes». «Un professionnalisme de façade» «Depuis l'instauration du professionnalisme, notre football a perdu son charme. Beaucoup d'argent pour rien. Seuls les clubs présidés par des hommes d'affaires se sont hissés vers le haut. Mais à quel prix? Des joueurs surpayés, mais peu de talents par comparaison avec des anciens joueurs amateurs, comme Noureddine Diwa, Tahar Chaibi, Farzit, Temime, Tarek Dhiab, Ahmed Meghirbi, Abdelwahab Lahmar. A part quelques-uns, tous les autres souffrent. Un autre problème, c'est qu'il n'y a plus de dirigeants dévoués comme autrefois. Aujourd'hui, il n'y a que des opportunistes. Les solutions ? - Revenir à la formation des jeunes au sein des clubs. - Plafonner les salaires - Deux joueurs étrangers seulement par équipe».