«Ces négociations n'étaient pas du tout faciles, mais grâce au sens du patriotisme et à la volonté de faire prévaloir les intérêts des élèves observés chez tous, nous avons réussi à parvenir à cet accord d'envergure», a estimé le ministre de l'Education qui a profité de l'occasion pour souligner que «ces pourparlers ont évolué loin des tiraillements politiques» C'est au siège du ministère de l'Education que le ministre de l'Education, Hatem Ben Salem, et le secrétaire général adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), Bouali Mbarki, ont signé hier l'accord trouvé dimanche dernier, et ce, en présence des représentants du bureau exécutif de l'Ugtt et de la Fédération générale de l'enseignement de base. L'accord stipule en premier lieu l'augmentation de la prime de la rentrée scolaire à hauteur de 75% du salaire brut et le doublement de la prime de correction des examens nationaux pour les enseignants du primaire, et ce, à partir d l'année scolaire 2019-2020. Il a été convenu également de mettre en place une commission composée de représentants du ministère et de la fédération précitée qui se penchera sur les critères d'octroi des primes dans les zones rurales et la situation des écoles des zones intérieures du pays et le cadre enseignant. Au sujet de l'ouverture des horizons professionnels, il a été convenu d'englober 7.000 enseignants sur une période de trois ans, pour leur permettre d'améliorer leur niveau académique et scientifique par le biais de l'enseignement à distance en coopération avec le ministère de l'Enseignement supérieur. Au terme de cet accord, le ministère s'engage également à accorder deux promotions exceptionnelles, une au grade de professeur hors classe en octobre 2019 et l'autre au grade de professeur hors classe émérite en octobre 2020. Toujours selon cet accord, une commission sera mise en place impliquant le ministère des Affaires sociales et l'Institut de santé et de sécurité au travail pour traiter le dossier des maladies professionnelles dont souffrent les adhérents à ce corps de métier. Il a été question également de publier les avenants sur lesquels les deux parties ont conclu à un accord en mai dernier, portant sur les textes de loi relatifs aux primes des directeurs et assistants pédagogiques des écoles primaires. Des négociations difficiles S'exprimant sur ces négociations qui se sont poursuivies tout au long de plusieurs mois, les deux parties, à savoir le ministre de l'Education, Hatem Ben Salem, et le secrétaire général adjoint de l'Ugtt Bouali Mbarki, ont reconnu qu'elles étaient difficiles, mais marquées par «un sens du patriotisme et de la responsabilité». «Ces négociations n'étaient aucunement faciles, mais grâce au sens du patriotisme et de la volonté de faire prévaloir les intérêts des élèves observés chez tous, nous avons réussi à parvenir à cet accord d'envergure», a estimé Ben Salem, qui a profité de l'occasion pour souligner que «ces pourparlers ont évolué loin des tiraillements politiques». Le ministre a également appelé les enseignants du primaire à se porter bénévoles, à partir de la prochaine année scolaire, pour assurer « deux ou trois heures supplémentaires chaque semaine » en raison de l'augmentation du nombre d'élèves à laquelle s'attend le ministère. «La prochaine année scolaire connaîtra une hausse du nombre d'élèves du primaire, et les enseignants sont appelés à appuyer nos efforts pour la faire réussir» a-t-il conclu. Pour sa part, Mbarki s'est félicité de cette signature, indiquant que toutes les parties se sont engagées pour faire réussir ces négociations, rappelant que d'autres rounds de pourparlers seront entamées avec le ministère impliquant les syndicats des administratifs, des employés et des surveillants des établissements éducatifs. Ainsi un nouvel accord intervient pour mettre fin à des séances de négociations entre les différentes parties concernées, et pour assurer un strict minimum de droits pour le cadre enseignant du primaire, comme le soulignent les représentants de la centrale syndicale.