Des sociétés opérant dans le circuit parallèle sont bien actives dans le domaine de la Omra (petit pèlerinage). Les voyageurs sont appelés à verser une somme excessive de plus de 3.000 dinars avec possibilité de payement par facilitées. Cependant, quand les pèlerins se rendent aux Lieux Saints, ils ne trouvent presque personne pour les guider, et ce, contrairement à ce qui a été promis Tous les métiers comptent des intrus qui essayent de gagner leur vie sans se conformer à la réglementation en vigueur. Ce phénomène a atteint un secteur que l'on croyait à l'abri du circuit parallèle, à savoir celui des agences de voyages. En effet, près de 4.200 sociétés de services touristiques opèrent de manière illégale dans notre pays, selon le président de la Fédération tunisiennes des agences de voyages (Ftav). C'est une première en Tunisie et les services compétents qui sont chargés du contrôle de ce secteur ont du pain sur la planche. Ils sont appelés, en effet, à inciter ces opérateurs du circuit parallèle à se conformer à la réglementation en vigueur pour pouvoir poursuivre leur activité. Cette régularisation de la situation ne peut être que bénéfique pour l'Etat qui pourrait alors bénéficier de nouvelles recettes fiscales. Les sociétés de services doivent, d'ailleurs, et d'une façon obligatoire mettre un label de la Ftav afin qu'elles soient distinguées de celles qui exercent illégalement. Si certaines personnes ont choisi d'emprunter le chemin du circuit parallèle, c'est pour assurer plus de gains sans devoir rendre des comptes à quiconque. En effet, ils peuvent recruter des travailleurs sans les déclarer au régime légal de la sécurité sociale. En plus, les salaires octroyés sont modiques et sans avantages. Le travailleur peut à tout moment être licencié sans bénéficier de ses droits. Une nouvelle culture à imprégner Mais ce qui est plus grave, c'est que ces sociétés de services qu'on pourrait qualifier de clandestines ne payent pas l'impôt sur les sociétés privant l'Etat de recettes fiscales importantes. Il va sans dire que la concurrence entre les sociétés légalement installées et celles qui travaillent en dehors du circuit légal est déloyale. Les agences de voyages illégales attirent davantage certains voyageurs en pratiquant des tarifs inférieurs au circuit légal. En effet, quand on ne s'acquitte pas des impôts ni de certaines charges importantes, il est possible de pratiquer des remises sur les voyages. Mais les services assurés laissent à désirer dans la mesure où les voyageurs ne bénéficient pas d'un accompagnement correct une fois arrivés sur les lieux. Ces sociétés sont bien actives dans le domaine de la Omra (petit pèlerinage). Les voyageurs sont appelés à verser une somme excessive de plus de 3.000 dinars avec possibilité de payement par facilités. Quand les pèlerins se rendent sur les lieux saints, ils ne trouvent presque personne pour les guider, et ce, contrairement à ce qui a été promis (services personnalisés, confort d'hébergement, transport de qualité...). Plusieurs personnes qui en ont fait l'expérience reviennent dépitées d'avoir déboursé tant d'argent pour un service médiocre. De plus, ces sociétés illégales n'ont de comptes à rendre à personne. Elles ne sont préoccupées que par les recettes. Opter pour les sociétés reconnues Il est donc préférable de s'adresser à des agences de voyages légales travaillant en toute transparence pour bénéficier des meilleurs services. Ces sociétés sont reconnues par le logo de la Ftav. Les voyageurs peuvent contacter les services concernés pour formuler leurs doléances en cas d'insuffisances constatées lors du voyage. Dans ce cas, l'administration peut intervenir pour rappeler à l'ordre les responsables de l'agence de voyages concernée et prendre les mesures nécessaires pour corriger les défaillances. D'ailleurs, un contrôle périodique est assuré sur le circuit formel par les services administratifs pour s'assurer que les activités sont en règle et conformes à la réglementation en vigueur. Mais, en général, les sociétés de services légales fournissent des services de qualité et répondent à la moindre exigence des clients. Leur souci est d'augmenter le taux de fidélité de la clientèle et d'attirer de nouveaux voyageurs. L'Organisation de défense du consommateur (ODC) ainsi que les organes d'information ont un rôle important à jouer pour dénoncer ces sociétés opérant dans le circuit parallèle. Ils peuvent, en effet, mettre à nu les retombées néfastes de ces activités informelles sur l'économie nationale ainsi que sur les consommateurs qui risquent de dépenser des sommes élevées sans bénéficier, en contrepartie, d'un service acceptable. Un appel est donc lancé par les professionnels aux consommateurs pour leur dire que le souci premier ne doit pas concerner le prix du voyage mais la qualité de l'accompagnement. Il ne faut pas toujours croire aux promesses faites par ces sociétés intruses, car sur le terrain aucun engagement n'est vraiment tenu. C'est que les sociétés opérant dans le circuit parallèle ne respectent pas les clauses figurant dans le cahier des charges destiné aux agences de voyages. Les dispositions en vigueur tiennent surtout à garantir les droits des voyageurs à un accompagnement de qualité, à un confort de séjour et à un transport parfait. Les prix sont également étudiés en fonction de plusieurs paramètres. L'objectif des pouvoirs publics est de lutter, d'une façon radicale, contre ce circuit informel qui fait travailler plusieurs personnes de niveaux différents. La gent féminine est présente avec force dans ce secteur. Des jeunes filles sont chargées de contacter des clients potentiels en leur promettant, par exemple, la gratuité du séjour. Une fois sur les lieux, le consommateur découvre à ses dépens la supercherie !