Une nouveauté pour cette année, celle de s'établir dans des quartiers populaires, à l'instar de la cité El Matar, pour y tenir un mini-festival. Une conférence de presse s'est tenue, mercredi matin, au Centre national du cinéma et de l'image (Cnci), pour présenter la 13e édition du Festival international du film pour l'enfance et la jeunesse de Sousse (Fifej) qui se tiendra du 17 au 22 mars. Son directeur Hassan Alileche, accompagné, entre autres, de Mohamed Doghmen, professeur de théâtre et membre actif, et Kais Ben Salem, un jeune qui a rejoint l'équipe depuis 4 ans, a parlé d'une édition ambitieuse malgré les difficultés rencontrées ces dernières années. « Nous restons optimistes malgré tout », a-t-il affirmé dans ce sens en soulignant que cette 13e édition sera transitoire avec l'avènement d'une jeune équipe qui prendra le relais à partir de l'édition prochaine. Le festival, qui est un acquis indéniable de la scène cinématographique tunisienne de par son engagement depuis sa première édition pour un cinéma de qualité et pour l'éducation de la jeunesse, souffre de problèmes financiers causés, entre autres, par la dévalorisation de la subvention du ministère de la Culture. Lequel budget, comme l'a souligné Alileche, a été réduit, depuis 2011, à sa moitié. «Nous avons été en quelque sorte contraints de revêtir une version associative, histoire de gagner en autonomie mais cela n'a pas vraiment profité au festival» a-t-il noté dans ce sens. Et d'ajouter : «Nous gardons tout de même espoir et nous tenons à présenter un festival de qualité». Le comité d'organisation a retenu cette année 80 films en longs et courts métrages présentés en compétition officielle et en dehors. 6 longs métrages ont été sélectionnés pour la compétition internationale officielle avec un seul film tunisien, celui de Nejib Belkadhi «Regarde-moi» et 19 courts métrages dont trois tunisiens : « Entre deux » de Sahar El Echi, «Evasion/Ranim» de Rim Nakhli et «Il était une fois» de Zouhair Mahjoub. Les autres pays représentés dans ces deux catégories sont l'Algérie, l'Irak, le Maroc, l'Egypte, la Syrie, la Colombie, la Norvège, les Etats-Unis, le Chili, l'Espagne, la France, l'Italie et l'Iran. Le nombre de films sélectionnés a été réduit cette année, comme l'explique encore le directeur du festival, par manque de disponibilité des espaces. Il est également question d'une compétition régionale qui proposera des films réalisés par de jeunes talents au sein des maisons culturelles et autres clubs et établissements régionaux. Le colloque international, auquel prendront part des intervenants français, algériens, marocains et bien entendu tunisiens, portera sur le thème : «Image et Manipulation» et se tiendra les 19 et 20 mars. Le volet éducatif, une des composantes essentielles du Fifej avec son pôle «L'éducation par l'image», ciblera près de 150 jeunes tunisiens et étrangers dans le cadre de la rencontre internationale de jeunes qui profiteront de 15 ateliers de formation. Dans ce même volet, il sera question de l'Ecole cinématographique, un espace de formation destiné aux élèves d'établissements primaires et secondaires de Sousse avec l'implication d'animateurs des maisons de la culture. Une nouveauté pour cette année , celle de s'établir dans des quartiers populaires, à l'instar de la cité El Matar pour y tenir un mini-festival, en coordination avec les institutions régionales. Différentes projections y seront présentées ainsi que deux ateliers (du 18 au 21 mars) : un atelier de photographie encadré par Anouar Chortani et un autre autour du court métrage animé par Anouar Lahwar. Bon festival !