Par Larbi DEROUICHE Les diverses chaînes de télévision, publiques et privées confondues, s'activent à qui mieux mieux pour effectuer les dernières touches de leurs grilles ramadanesques. Le mois saint étant à nos portes. Et nous dira bonjour dans quelques courtes semaines. L'objectif de tout ce beau monde audiovisuel est, évidemment, d'écumer la meilleure part du «gâteau» publicitaire. Quoique l'issue de la course et les trois ou quatre premiers soient presque connus d'avance. Etant entendu que la mamelle de la publicité, si généreuse pour les uns et si stérile pour les autres, est de nature à permettre aux leaders d'améliorer davantage le contenu de leurs menus et de leur donner des ailes, les aidant à voler encore plus haut dans le «ciel» médiatique souvent brumeux et orageux ! L'exaspérante farce publicitaire Ce que les maîtres des chaînes favorisés par le «dieu» de la publicité semblent perdre de vue, c'est que l'abondance de la matière publicitaire est une arme à double tranchant. Si leurs cagnottes amassent des mille et des cents grâce à cette abondance si convoitée, ils risquent au fil du temps de perdre des points précieux dans l'audimat. Sachant que le téléspectateur, se sentant le dindon de la farce publicitaire et objet d'un matraquage exaspérant sur l'excellente qualité de tel ou tel autre produit (huile moteur, marques de voitures, etc.), ne tarde pas à marquer sa désapprobation, en zappant ! Le cahier des charges ? L'on s'assied dessus ! Pourtant, les textes réglementaires régissant le domaine audiovisuel ont veillé à protéger le téléspectateur contre ce phénomène frustrant. Le cahier des charges y afférent fixe à dix minutes par heure d'antenne comme seuil du temps pouvant être consacré à la matière publicitaire. Ce taux ne devrait pas dépasser les huit minutes selon le cahier des charges initial. Et comme évidemment par les temps qui courent, l'anarchie est la règle et la discipline est l'exception, bonjour les dégâts ! «Coucou! Me revoilà!» Cela dit, passons au fait le plus saillant connu ces jours-ci par le paysage médiatique. Il s'est produit dans la soirée de dimanche dernier. Et, au cours de laquelle Samir El Ouafi qui revient de loin, nous dit : «Coucou! Me revoilà!» dans un remariage sans faste avec «Ettasiaa». Son divorce avec «Ettounsia» de Sami El Fehri, ayant été bruyamment consommé depuis que la vedette aux nerfs d'acier avait été écrouée. Samir ayant alors reproché à Sami de l'avoir lâché et de s'en être lavé les mains au moment où il avait grandement besoin de coups de main et de soutien… Bref, Samir El Ouafi nous a dit dimanche bonjour, apparaissant mal inspiré et dans un mauvais jour. Pour un redémarrage si attendu, cela a été, nous semble-t-il, peu fameux. Et, le manque de compétition y aurait été pour quelque chose. Comme un cheveu sur la soupe ! Sa nouvelle baptisée «Ouehch ech chacha» n'a rien apporté de nouveau, sauf la découverte du monde de chasseurs de serpents (cobras, vipères, etc.). Ceci dans un chapitre qui tombe comme un cheveu sur la vieille soupe, constituée de non moins vieux ingrédients. Le spectacle me rappelle les vieux temps où jeunes, moins jeunes et enfants se bousculaient autour des charmeurs de serpents. Qui parcouraient les souks hebdomadaires, aux quatre points cardinaux du pays. Où une assistance mal assistée et chagrinée trouvait refuge dans de tels cercles, pour se marrer et rigoler. Ceci, en contrepartie de petits sous, jetés à tour de bras devant l'amuseur. Qui imposait de temps à autre une pause, réservée à la sacro-sainte collecte d'argent, sous les airs mélodieux de son vieux violon… Comme au cinéma! Cette divagation faite, revenons-en à l'invité principal de l'émission, Safi Saïd, ce jocker sur lequel se rabat notre animateur bienaimé pour combler le vide et lorsqu'il est à court de figures et candidats intéressants. D'aucuns ne disconviendraient pas que Safi Saïd est un bonhomme d'un certain calibre et d'une brillance politique et culturelle à revendre. Mais ce personnage, vif argent, a été exagérément exploité par le bel ami à distance Samir. Ce qui devient lassant et est même propre à causer du tort à l'image de l'intéressé. Quoique l'un et l'autre n'aient cessé d'échanger des propos discourtois et de coups de bec. Il est à croire que le débat, voulu enflammé, n'aurait été que du cinéma, conçu pour faire le buzz. Oui, l'animateur a trop cherché le buzz à travers l'agitation, apparemment simulée, ayant caractérisé le plateau que les uns et les autres quittent et rejoignent pour un oui ou pour un non. Bref, rien que des scènes burlesques et vaudevillesques! Le monsieur tombait de la lune ! Heureusement que le dernier chapitre a sauvé la mise. Et a permis à presque tout le monde de se tordre de rire devant les réactions bouffonnes et loufoques de cet artiste tunisien, ayant eu le culot de chanter à sept reprises en terre d'Israël et faire l'éloge en public de Netanyahu! Tous les présents, à commencer par Mokdad Essehili, ont tiré à boulets rouges sur le chanteur. Qui semblait tomber de la lune, les yeux hagards, arborant un sourire moqueur. A la question de savoir si l'artiste, nageant contre-courant, comptait rééditer son vil exploit. Réponse : «non, pour le moment». Ce qui aurait été synonyme de «Jamais sept sans huit!». Au final, le téléspectateur ne saurait être sévère envers Samir El Ouafi pour cette apparition quelconque. Il n'y aurait que lui qui soit capable de faire une «remontada» si inespérée après une terrible défaite hors domicile, lui ayant coûté l'enfer et la relégation...