A l'exception de l'Etoilé Kechrida et du Clubiste Chammakhi, convoqués pour la première fois, le Français Alain Giresse a repris les mêmes noms dans sa première liste, histoire, selon lui, de préserver la cohésion et l'état d'esprit actuel au sein du groupe… Ayant pris largement du temps à l'issue de sa nomination à la tête du team Tunisie, Alain Giresse, en étroite collaboration avec le reste du staff technique, a annoncé, mardi dernier, après de longues observations et analyses, la première liste des joueurs internationaux convoqués pour la double confrontation en Coupe d'Afrique face à l'eSwatini le 22 mars et devant l'Algérie en amical le 26 du même mois. Pas vraiment des surprises dans cette liste qui a maintenu les mêmes noms à l'exception de la première convocation de l'Etoilé, Kechrida en grande forme avec son équipe et le buteur clubiste Chammakhi, un attaquant qui promet. La liste a enregistré, aussi, le retour du joueur d'Ezzamalek Ferjani Sassi très en verve avec son équipe et c'est après avoir présenté ses excuses à la FTF suite à son altercation avec l'entraîneur adjoint Meher Kanzari. Dans la liste figure aussi Khaoui qui, de l'avis des observateurs, n'a pas du tout convaincu avec les «Aigles de Carthage» depuis sa convocation avant le Mondial de Russie 2018 par l'ex-sélectionneur Maâloul… Sans oublier le capitaine et leader du groupe Methlouthi en chômage depuis le début de la saison et n'a repris la compétition avec son nouveau club le CA que depuis presque un mois et demi. En revanche Hamdi Neggaz qui fait les beaux jours de son club Ezzamalek n'a pas été convoqué pour ce stage soi-disant pour des raisons purement techniques comme l'a précisé Giresse lors de sa conférence de presse, ce qui n'est pas très convaincant, selon les observateurs du ballon rond dans notre pays. Néanmoins, la lecture de cette liste nous permet de constater que les expatriés ont été bien cotés par le Français, ce qui est logique dans la mesure où ces derniers sont très sollicités par leurs clubs et, de surcroît, très compétitifs à l'instar de Khazri étincelant avec Saint-Etienne, Selliti et Haddad avec Dijon, Srarfi avec Nice et Skhiri avec Montpellier… Sans oublier Bronn, Msakni de retour d'une grave blessure et autres… Drager, Azzouni. Giresse, — dont l'expérience à ne pas en douter, en tant que sélectionneur, a prouvé ses compétences partout où il a exercé en Afrique (Sénégal, Mali et Gabon) — a voulu à travers cette première liste, presque une copie conforme par rapport à ses précédentes (allusion faite aux deux listes Maâloul et F.Benzarti), préserver non seulement l'ossature du team de Tunisie, mais aussi maintenir la cohésion et l'ambiance au sein du groupe habitué à évoluer ensemble depuis belle lurette. D'autant plus que c'est plus facile pour lui de gérer un groupe qui se connaît bien et dont les relations entre ses joueurs sont parfaites. Un facteur déterminant qui facilitera certainement la tâche du Français qui devrait s'occuper d'autres choses et en particulier l'aspect technico-tactique, visant à améliorer le rendement collectif du groupe et colmater certaines défaillances, dont l'organisation défensive (36 buts encaissés en 2017/2018, dont 11 sur balles arrêtées) et un peu moins l'animation offensive qui pèche par un manque flagrant au niveau de la concrétisation… Deux volets quasi importants et sur lesquels l'ancien Bordelais va s'atteler pour doter l'équipe d'une assise tactique solide et un fond de jeu à la fois plaisant et efficace. Au centre de la polémique Sans revenir à l'affaire «Hamdi goal», qui a été écarté de l'EN depuis 2015, suite à ses déclarations pas du tout appréciées par ses coéquipiers et le bureau fédéral. L'un des meilleurs buteurs du championnat belge, ces dernières années, vient d'annoncer récemment sa retraite internationale, et pourtant son nom a été évoqué avec insistance lors de la conférence de presse de Giresse. Mais sans compter, puisque ce joueur a été classé depuis sa fameuse affaire dans la liste noire. Dommage pour l'équipe de Tunisie, il aurait pu nous prêter main-forte lors de la dernière CM en Russie et pendant la CAN 2019 en Egypte, à partir du 21 juin prochain. Un autre joueur qui a fait la chronique des médias, c'est le gardien de but de l'EST, R. Jéridi, l'un des meilleurs portiers actuellement et qui n'a pas été convoqué par Giresse pour des raisons qui restent vraiment obscures. Fort critiqué pour cette décision, le Français lui a préféré Balbouli, leader charismatique et capitaine de l'équipe. Pourtant, ce dernier n'a repris que récemment la compétition et ne compte dans son parcours que six matches avec zéro but encaissé et une forme rassurante. Si Balbouli tient la corde grâce à son expérience et son retour en forme, que dira-t-on du sociétaire de l'OGC Nice, M. Hassen, blessé lors de la Coupe du monde et qui n'a pas repris la compétition officielle, y a-t-il derrière cette non-convocation du dernier rempart de l'EST des raisons extra-sportives? En ce sens, Giresse a complètement écarté toute intervention dans ses choix. Pour conclure, supposons que le Français a fait le bon choix en joueurs susceptibles de figurer dans la liste de l'EN… l'essentiel pour les analystes et chroniqueurs, c'est de voir sa manière de gérer le groupe appelé à être plus performant… Toutefois, il aura une idée précise sur les qualités des joueurs convoqués à l'issue des deux matches contre l'eSwatini et l'Algérie et à partir de ses observation et ses remarques, il va entamer son vrai travail pour bien préparer les «Aigles de Carthage» à la plus proche échéance soit la phase finale de la CAN 2019, prévue en Egypte à partir du 21 juin 2019… D'ici là, Giresse aura tout le temps et les conditions favorables mis à sa disposition par le bureau fédéral pour se déplacer en Egypte en tant que concurrent sérieux et avec une équipe solide et bien aguerrie capable de rivaliser avec les grands d'Afrique.